C’est très juste. Néanmoins le point /3 est à développer :
Il y a deux UMP tout comme il y a deux PS :
- L’UMP idéologique et le PS idéologique : des courants sincères qui croient soit au pouvoir de entrepreneuriat soit au pouvoir de la redistribution. C’est en fonction de l’idéologie que les électeurs votent, ils ont voté Sarko en espérant une relance par les entrepreneurs, ils ont voté Hollande en espérant une société plus équitable.
- L’UMP affairiste et le PS caviar : des courants qui une fois au pouvoir n’obéissent qu’aux vrais détenteurs de pouvoir ( et d’argent). Ils n’engagent aucune réforme de fond, pour ne pas blesser leurs vrais maîtres ou ne pas casser l’existant. Ils préfèrent avoir l’air incompétents plutôt que de prendre des risques et appliquer leur idéologie respective.
Un exemple simple que vous comprendrez : ne surtout pas toucher aux zones grises de la fiscalité, qu’ils considèrent comme un compromis tacite.
A cause de la crise, le contexte est changé, l’urgence des réformes qu’elles soient de gauche ou de droite reviennent au premier plan et les électeurs qui votent en fonction d’une idéologie se sentent trahis.
Le FN a tactiquement choisi l’idéologie du bon sens, une cuisine d’idées puisées dans le sondages, qui idéologiquement ne tiennent pas debout mais qui donnent l’impression que le FN ne sera pas écartelé entre idéologie et pratique et qu’en conséquence : il donnera l’impression qu’il est capable de tenir ce qu’il a promis (même si les promesses se contredisent toute idéologiquement)
En conséquence de quoi, contrairement à votre avant-dernier article, je ne pense pas que le FN monte, c’est juste l’UMP et le PS qui coulent.
A moins de porter le débat sur l’idéologie, le FN gagnera en 2017 uniquement en ajustant leur programme sur la base des sondages d’opinion à couvert de « bon sens »