Bonjour, Alinea.
Je
comprends ta vision de la société, et je la partage très largement, du moins
tant que c’est possible et... raisonnable (un mot que tu dois détester). Cela
dit, la taille d’une collectivité en voie de concentration n’est pas synonyme
de catastrophe en matière de lien social. Partout en Europe on peut constater
que des projets sont menés à bien en matière d’urbanisme, mais aussi d’initiatives
laissées aux habitants, afin que les habitants prennent du plaisir à vivre
ensemble (même à Paris où se multiplient les jardins associatifs). En cela, on a tourné la page de ce qui s’est fait des années 70 aux
années 90 sous la conduite de technocrates et qui a conduit à des habitats
déshumanisés.
Cela,
c’est pour les villes. Mais les campagnes profitent également de la démarche de
fusion des communes ou de développement des intercommunalités lorsqu’elles sont
menées avec discernement et souci de privilégier le « vivre ensemble ».
Des démarches qui contribuent à redynamiser des territoires où il ne se passait
strictement rien lorsque les communes étaient, chacune de son côté, livrées à
leur vieillissement et aux rhumatismes tant physiques qu’intellectuels de leurs
élus, au grand dam des jeunes. Et cela, je l’ai constaté avec beaucoup de
tristesse en divers lieux. Quand je vois ce qui se passe ici et là dans nos
campagnes, cela me donne le moral, même s’il y a des ratés, ce qui est
indéniable.
En
fait, je suis beaucoup plus catastrophé par la désertification des commerces
artisanaux de centre-ville, lourdement pénalisés par la stratégie agressive de
la grande distribution. Ce problème me semble nettement plus crucial.