Cette histoire n’a pas que du mauvais ;
Les chasseurs de faux millésimes
( Radioactivité
Dont la chasse
aux faux vieux millésimes de crus célèbres comme l’affaire Rodenstock,
du nom de cet imprésario allemand qui s’était fait une spécialité de
« découvrir » de très rares bouteilles et de les vendre à des
milliardaires collectionneurs. Ou, plus récemment, l’affaire Rouabah,
négociant belge qui fabriquait de faux château-margaux ou lafite 1900,
que Bernard Médina évoque sans la nommer : "Pour les vieux millésimes,
on dose la radioactivité, ultrafaible. Par exemple, sur un margaux 1900,
dont il a été question un moment. Si on trouve un peu de radioactivité
sur ce 1900, c’est que ce n’est pas du vrai. La composition du verre a
changé, moins de potassium, mais on peut avoir récupéré un vieux verre,
alors on cherche le césium." Naïvement, on pourrait penser que le
maximum de radioactivité dans l’atmosphère fut constaté en 1945, après
le lancement des bombes atomiques sur le Japon. Bernard Médina nous
détrompe : "Le pic de radioactivité, c’est 1964. Il y avait une bombe
par semaine en atmosphère avec les essais de tous les pays. Puis il y a
eu Tchernobyl, en plus petit. Le vin est une archive de tout ça. Le vin,
c’est un regard dans le passé avec un microscope."
Autrefois,
l’ennemi, dans le vin, c’était le plomb, qu’il fallait débusquer mais
qui servait aussi de marqueur pour les chasseurs des fraudes : "L’Empire
romain aurait disparu à cause des sels de plomb, dit-on. Je pense que
Napoléon est mort de saturnisme. Ça a été très long pour faire tomber
les taux de plomb. Il y en avait dans le matériel vinaire : étain, zinc,
bronze, laiton. Il y en a eu partout, dans la peinture, l’essence... La
proximité des routes, avec les gaz d’échappement, jouait sur les
premiers rangs des vignes : c’était, là aussi, un indice pour trouver
les vieux millésimes. Avant 1940, il y en avait peu ; entre 1945 et
1970, beaucoup." )
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