L’article, et les commentaires de l’auteur, sont très intéressants.
Ils nous renseignent sur la grande difficulté, voire l’impossibilité, pour une certaine frange de la gauche de corriger la dérive inexorable qu’elle a lentement encouragée et fini par assimiler totalement, lui faisant abandonner la défense de la laïcité pure (et pas forcément pure et dure, mais au moins stricte) au profit d’une compréhension -> puis de l’excuse -> puis de la défense d’une religion dont nombre de règles se trouvent être en totale contradiction avec les valeurs républicaines de base.
Dans ces temps où une partie de la jeunesse musulmane française (et plus largement européenne) souhaite trouver son idéal en se réfugiant dans un nouveau communautarisme, et où parallèlement l’influence de l’islam le plus rétrograde porté, et importé, à grands coups de pétrodollars et de prédicateurs par les pays du golfe, Arabie Saoudite et wahhabisme en tête... la pensée de cette gauche craque de toutes parts.
Il lui devient de plus en plus difficile de concilier des idéaux affichés contradictoires et il lui faut bien lâcher d’un côté ou d’un autre.
L’auteur et ses semblables préfèrent d’évidence lâcher, marche après marche, sur la laïcité républicaine plutôt que d’accepter de remettre en question les analyses passées sur la réalité de l’islam en milieu démocrate et républicain.
Pire, les révolutionnaires ratés du marxisme finissent par sembler nourrir une dangereuse sympathie pour un discours de révolte (révolution ?) communautaire porté uniquement par un intégrisme religieux.
La défense de la laïcité française (stricte, j’insiste) est devenue une urgence de première nécessité et il apparait qu’elle devra se faire contre ceux que l’on aurait attendu aux premières lignes de ce combat. 