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Commentaire de lloreen

sur Swissleak : ni évasion, ni paradis, désertion et parasite !


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lloreen 16 février 2015 16:30

Parcours d’ un financier devenu ministre anglais de l’ économie et anobli par la reine d’ Angleterre...

 (...)

"En octobre 2010, pour la deuxième fois depuis 2003, la justice des États-Unis met en demeure HSBC d’arrêter ses activités criminelles. Le public n’est pas au courant. Il est grand temps pour Stephen Green de quitter le navire. Le 16 novembre 2010, à la demande de David Cameron, il est anobli par la Reine d’Angleterre et devient le « baron » Stephen Green de Hurstpierpoint du Comté du Sussex occidental. Cela ne s’invente pas. Pour un businessman qui a permis de blanchir l’argent des « barons » de la drogue, c’est une belle promotion. A ce titre, il devient membre de la Chambre des Lords le 22 novembre 2010. Vous liriez cela dans un polar, vous vous diriez sans doute que l’auteur exagère.

En décembre 2010, il démissionne de la présidence de HSBC et, en février 2011, il devient ministre du Commerce et de l’Investissement. |14| A ce titre, il met son savoir-faire au service du patronat britannique avec lequel il entretient des relations très fructueuses et étroites puisqu’il occupe depuis de mai 2010 le poste de vice-président de la Confédération de l’industrie britannique. Il joue aussi un rôle important dans la promotion de Londres qui se prépare à accueillir les Jeux Olympiques en juillet 2012. C’est le mois au cours duquel une commission du Sénat des États-Unis remet son rapport sur l’affaire HSBC. Stephen Green refuse de répondre à des questions des membres de la chambre des Lords concernant son implication dans ce scandale. Il est protégé par le président du groupe des Lords conservateurs qui explique qu’un ministre n’a pas à venir s’expliquer devant le Parlement pour des affaires étrangères à son ministère. |15|

David Cameron a affirmé en 2013 que Lord Green a réalisé un "superbe job" en intensifiant les efforts du gouvernement britannique pour renforcer les exportations britanniques, pour faire avancer les traités commerciaux et notamment le traité transatlantique entre l’Union européenne et les États-Unis. Lord Green a beaucoup œuvré pour augmenter les ventes d’armes britanniques sur les marchés mondiaux. Il a terminé son mandat de ministre en décembre 2013 et dédie son précieux temps à donner des conférences (certainement très bien rémunérées) et à recevoir les faveurs que lui prodiguent de multiples autorités académiques.

Sa carrière n’est certainement pas terminée. Son hypocrisie n’a pas de limites. En mars 2009, alors que HSBC était totalement impliqué dans le blanchiment de l’argent d’organisations criminelles, il a le culot de déclarer lors d’une conférence de presse à propos des responsabilités dans la crise qui a commencé en 2007-2008 :

« Ces évènements nous ramènent à la question de l’éthique du secteur financier. C’est comme si, trop souvent, les responsables ne se demandaient plus si leur décision est correcte et ne s’occupaient plus que de sa légalité et de sa conformité aux règlements. Il faut que le secteur retrouve ce sens de ce qui est éthiquement correct comme moteur de ses activités. »
  C’est ainsi que Stephen Green, gredin et requin au-dessus des lois, s’adresse à des larbins qui vont s’empresser de répercuter ses bonnes paroles dans la grande presse. En février 2015, la revue de l’honorable Institut Royal des Affaires Internationales a publié, une longue interview de Lord Green afin de mettre en valeur sa grande connaissance du monde. Cela fait partie de la propagande dont bénéficie ce bandit de la haute. Le titre de l’interview annonce le contenu publicitaire de l’exercice de communication : « Un ancien président de HSBC, germanophile durant toute sa vie et chrétien convaincu, Lord Green of Hurstpierpoint parle du futur de l’eurozone, des cathédrales désertées et de ce qui préoccupe les leaders chinois ». |18| L’intervieweur ne lui a pas posé de question sur l’évasion fiscale organisée par HSBC et sur le blanchiment de l’argent de la drogue... Est-ce un oubli ?

Conclusion

Green et tous ceux qui ont organisé le blanchiment d’argent au sein de HSBC doivent répondre de leurs actes en justice et être condamnés sévèrement avec privation de liberté et obligation de réaliser des travaux d’utilité publique. HSBC devrait être fermée et la direction licenciée. Ensuite, le mastodonte HSBC devrait être divisé sous contrôle citoyen en une série de banques publiques de taille moyenne dont les missions devraient être strictement définies et exercées dans le cadre d’un statut de service public."
Source :http://fr.sott.net/article/24778-HSBC-blanchiment-d-argent-barons-de-la-banque-et-de-la-drogue

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