Le problème du harcèlement et des brimades des « faibles » est très difficile à résoudre.
S’il commence parfois à l’école maternelle, n’oublions pas qu’il existe aussi chez les adultes, encore renforcé si une hiérarchie toute puissante peut exercer sa tyrannie ou si une concurrence féroce est entretenue entre employés.
Sans oublier le harcèlement et les brimades au sein d’une famille, entre personnes séparées, entre voisins ... Les circonstances sont malheureusement innombrables.
Mais ce qui les caractérisent toutes, c’est que le(s) harceleur(s), le(s) brimeurs veulent bénéficier du secret, de l’anonymat. Car ils savent que leur comportement est inavouable et qu’ils craignent le jugement moral de personnes qu’ils considèrent tout autant qu’une sanction.
Or pour diverses raisons, par peur le plus souvent mais aussi parce que la dénonciation est globalement blâmée (souvenir peut-être des dénonciations durant l’Occupation), les victimes gardent le silence.
Et « s’accommodent » des souffrances morales infligées tant qu’elles ne sont connues que d’elles et de leurs bourreaux. D’autant plus elles croient que rien ne sera fait si elles dénoncent les coupables.
Ce qui caractérise notre époque et conduit à des suicides, c’est que ces harcèlements, ces injures, passent maintenant par les réseaux sociaux et peuvent être connus du plus grand nombre, pour la plus grande honte des victimes. C’est la honte d’être ainsi traité(e) publiquement qui est le plus insupportable. (c’est vrai pour toutes les victimes mais particulièrement pour les enseignants.)
Il est impossible de rester anonyme sur internet face à une autorité de justice. On pourrait donc identifier rapidement les harceleurs qui, on l’a vu, ne peuvent poursuivre leurs méfaits que s’ils restent anonymes, rejoignant en cela les autres délinquants.
C’est une question de loi : il faut obliger la justice à intervenir pour interrompre un harcèlement sur internet et ne pas laisser un substitut de procureur de décider autocratiquement s’il faut poursuivre ou non.
Le harcèlement est un délit qui doit être jugé en correctionnelle ou par le tribunal des mineurs. Si cette mesure énergique était prise, je suis bien sûr que le harcèlement, notamment chez les adolescents baisserait drastiquement !