@Fifi Brind_acier
Ce n’est pas à vous ni à l’UPR que s’adressait cette critique, mais à tous les commentateurs du dimanche qui ne connaissent rien à l’économie grecque et qui déversent leur hargne sur le peuple grec, dont la moitié vit désormais en dessous du seuil de pauvreté.
Surtout j’ai horreur des mensonges et quand j’entends sur France Inter, à l’émission « Bonjour l’Europe » que la Grèce n’a pas d’industrie (de la correspondante à Athènes, qui plus est portant un patronyme grec !) ou quand je lis de la plume de Bernard Maris (par ailleurs excellent économiste que nous regrettons tous - paix à son âme) que la Grèce n’a à offrir que du fromage de chèvre (dans un de ses derniers articles sur les méfaits de l’Euro), ça me hérisse le poil au plus haut point.
300 000 personnes qui n’existent pas. Rayé des médias. De plus grande cimenterie d’Europe à Volos, point. La deuxième plus grande usine d’embouteillage au monde à Athènes, un mirage. Les médicaments, les frigos, les modems et terminaux de paiements, les appareils électroniques, les frégates, les chars, les drones fabriques en Grèce, tout ça n’existe pas.
Mais tout cela a un sens, car le but est de faire passer les Grecs pour des feignasses et des voleurs. Et ceci est encouragé, sinon dirigé, depuis Bruxelles et peut-être aussi depuis les capitales du Germanoland (Francfort, Amsterdam, Luxembourg...).
Rappelons-nous aussi que ce sont les Allemands qui ont tiré les premiers, désignant les Grecs à la vindicte des peuples dits vertueux, il y a quelques années, avec la couverture de Spiegel (Vénus de Milo faisant un doigt d’honneur) qui avait profondément choqué beaucoup de Grecs. On pourrait presque comparer ça aux caricatures sur le prophète. Habitant en Grèce, ça m’avait marqué l’indignation ou la tristesse des gens.
C’est une vraie guerre de l’information et les Grecs sont malheureusement en situation de faiblesse.
J’ai commencé une liste de toutes les grandes entreprises industrielles grecques (disponible sur demande), je pense en faire un article exhaustif sur Agoravox. Je dois encore éplucher quelques journaux grecs que j’ai sous la main. J’espère qu’il sera relayé pour contrer cette désinformation.