Pourquoi les grecs ne veulent-ils pas sortir de l’euro ?
A l'heure où j'ecris ces lignes l'eurogroupe examinera la demande du gouvernement grec de prolonger de 6 mois le plan d'aide de la Troika, et l'Allemagne principal pays créditeur s'y oppose pour l'instant en prétextant que La Grèce n'offre aucune garantie de respecter les conditions imposées.
Nous voici donc arrivés à la croisée des chemins, ce lieu où les athéniens s'atteignirent, avec un pays qui veut changer le cours de son histoire en portant au pouvoir un parti politique dont le programme va résolument à l'encontre de toutes les exigences de l'UE ( coupes budgétaires, réformes, privatisation des services et des grands secteurs, etc...).
Le nouveau gouvernement veut mettre en place une politique de distribution de pouvoir d'achat dont il ne dispose pas si la Troika ne prête pas cet argent. A la base les grecs demandaient 12 milliards pour relancer leur économie mais bien évidemment cette mesure, même si elle faisait partie du programme de Syriza n'a aucune légitimité si ce sont les autres partenaires qui doivent la financer. Un gouvernant, quelle que soit la majorité qui l'a porté au pouvoir, ne peut décider que d'autres partenaires financeront sa relance sans obtenir préalablement leur accord...
Durant ces premières semaines les exigences de Varoufakis n'ont fait qu'énerver ses partenaires. Finalement il n'a absolument rien obtenu en échange. Il a essayé de faire une forme de chantage humanitaire, de bluff en jouant avec de nouvelles alliances ( Russie, Chine, etc...) et tout cela n'a fait qu'entamer un peu plus sa crédibilité. Varoufakis n'a pas travaillé avec suffisamment de sérieux ses premières demandes chiffrées et apparaît, dans le monde des hommes en noir de la Troika, comme un aventurier effronté, une espèce de rock-star mal élévée de l'économie, coupé du monde des réalités, dont les demandes sont assez invraisemblables et extravagantes... Le fait qu'il revoit comme il l'a fait cette semaine ses demandes à la baisse ne fait qu'augmenter sa perte de crédibilité, à peine supérieure à celle d'un marchand de tapis...
L'ensemble des mesures proposées par SYRIZA demandera du temps pour qu'elles aient un effet sur l'économie réelle du pays, et les partenaires européens sont peu enclins à renflouer une économie qui, au jour d'aujourd'hui ressemble encore à un tonneau percé.
Dans ce contexte, j'ai du mal à comprendre pourquoi les dirigeants de Syriza ne sont pas les premiers à demander à sortir de l'euro...
C'est une mesure difficile à prendre mais qui permettrait à la Grèce de pouvoir jouer sur sa monnaie qu'elle pourrait émettre selon ses nécessités même si celle-ci ne vaudrait plus grand chose sur le marché des devises. Ça lui permettrai de payer le salaire de ses fonctionnaires et de distribuer du pouvoir d'achat sur ses produits nationaux. Il y aurait une première étape difficile mais ensuite l'horizon pourrait s'ouvrir à nouveau pour une économie qui gagnerait en souveraineté nationale et qui pourrait jouer sur la dévaluation pour gagner en compétitivité.
Ce serait aussi moins humilliant pour les grecs de reprendre leurs billes que de constamment faire l'aumône sans aucune garantie que la situation va s'améliorer dans les conditions imposées par l'UE.
Des dirigeants de droite comme Cameron et des ex-dirigeants comme Valery Giscard d'Estaing pensent que ce serait la meilleure solution pour tout le monde.
Curieusement, à gauche, le spectre d'une contagion de la sortie de l'euro fait que cette option n'est pas envisagée.
Moi si j'étais grec aujourd'hui j'aurais envie que Tsipras puisse mettre en oeuvre une nouvelle politique et j'essaierais de m' affranchir le plus tôt possible de ce boulet mortel qu'est devenu l'euro pour mon pays.
Ce serait aussi une façon de regagner une dignité foulée aux pieds de l'UE qui m'a trompé, qui a utilisé les franges les plus corrompues de mon establishment pour finalement m'étrangler et m'installer dans une situation sans issue...ou qui prendrait des décennies à s'améliorer.
Mon cher Tsipras, j'aimerais tellement que tu puisses faire un énorme pied de nez à ce monde néolibéral qui vous étouffe. J'aimerais tellement que tu puisses démontrer qu'il existe un autre chemin que l'austérité prônée par Merkel et qui ne sert que ses intérêts, mais il faut aussi que tu t'en donnes les moyens. Attention au danger des demi-mesures...Tends la main mais pour pour reconquérir une véritable souveraineté...
Demande ce prolongement de la dette auquel tu as droit et Reprends tes billes !
49 réactions à cet article
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« Moi si j’étais grec aujourd’hui j’aurais envie que Tsipras puisse... »
Les Grecs, eux, ils se disent que s’ils serrent les fesses -- et qu’à la fin, ils pourront recommencer à se goinfrer aux fonds structurels.
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Peut-être parce que leur dette est libellée en Euro et que si ils reviennent au drachme et que celui-ci subit dévaluation sur dévaluation, leur dette sera instantanément multipliée par 3 ou 4 puisqu’ils seront obligés pour payer d’acheter des Euros en payant en drachme... et il faudra toujours plus de drachmes pour payer un Euro.
Bref c’est du suicide. Ils ne quitteront jamais l’Euro et il sont bien raison : il se trouve que l’Allemagne leur doit plus que ce qu’elle leur réclame.
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@Scual
Ce qui importe dans un emprunt c’est le droit du pays.
En France la dette est rédigée en droit français pour 75% environ.
Si la France sort de l’euro, la dette deviendra en francs, et pi c’est tout.
Et pour le reste venant d’autres pays, soit ils acceptent de convertir en francs, soit on les taxe.
Cela s’appelle des « décisions souveraines ». Philippe Murer vous explique ça. -
@Fifi Brind_acier
Non mais c’est n’importe quoi là, sérieux !
Complètement n’importe quoi.
Oui la France peut faire ça mais ça n’a rien à voir avec le Droit ni de près ni de loin mais avec sa grosse armée et sa dissuasion nucléaire. Si la Grèce dit que désormais elle ne paie plus en diamants mais en galets ça fera beaucoup de morts... et ils paieront quand même.
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@Scual
Si la Grèce sort de l’euro ce sera en faisant défaut sur la dette. Elle n’aura donc rien à payer, ni en Euro, ni en Drachme. Les états ne sont pas des particuliers, on ne peut pas les mettre en prison pour défaut de payement. Tsipras ne demande pas à sortir de l’Euro parce que sa majorité est composite et il doit démontrer aux membres de sa majorité favorables au maintient dans la zone Euro qu’il fait tout ce qu’il peut pour y rester. De plus il sait très bien que malgré ses moulinets, l’Allemagne cédera car elle est vassale des USA qui ne veulent pas entendre parler de la Grèce hors de l’UE. Souvenez vous, la première visite de Tsipras fut pour l’ambassadeur russe ...... on parle souvent des qualités de Poutine au jeu d’échecs, savez-vous que les grecs savent aussi y jouer ? -
@Scual
Mais bien sûr leur dette va exploser s’ils reviennent au drachme de même leur dette s’était effondrée quand ils étaient passés à l’euro.... -
@Laulau
Ce n’est pas si simple.
Quand on fait défaut ça veut pas seulement dire qu’on ne paie plus, il y a des gens qui évaluent tout ce qui peut être saisi par les créanciers, et ensuite ils y prennent par la force. ça devient une vraie question de rapport de force et de jeu qui en vaut ou pas la chandelle.
Sincèrement la Grèce à mille fois plus à gagner à rester dans l’Euro et se faire effacer sa dette comme ça sans défaut de paiement. C’est ridicule de dire que risquer une guerre et passer par un défaut de paiement c’est mieux. J’aime pas ceux qui parlent d’anti européanisme primaire à propos des anti-UE ou Euro mais là faut pas déconner... c’est primaire de préférer une éventuelle guerre à une solution sans guerre. Pour ne pas se faire targuer de primaire, il faut rester rationnel.
La Grèce n’est PAS la France et pour elle sortir de l’UE ou de l’Euro n’a absolument pas le même sens et n’aurait certainement pas les mêmes résultats. La Grèce n’aurait en réalité qu’une seule et unique solution : rejoindre la Russie et la Chine pour sa protection, et cela signifie que ses créanciers n’accepteront PAS le défaut de paiement.
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@Fifi Brind_acier
C’est un certain Sapir qui a prétendu cette hérésie.C’est évidemment faux.Les détenteurs de dette publique française (OAT) ont passé un contrat d’achat avec les SVT (Spécialistes en Valeurs du Trésor). Ce contrat stipule que la dette est en euros. Si, demain, un gouvernement décide de revenir au franc (Ce qu’il ne peut pas faire sans passer par un référendum du reste), il sera obligé d’honorer les contrats précédents et de continuer à rembourser la dette libellée en euros avec des euros achetés sur le marché du change. -
Le pays à l’économie révolving...
Payer des dettes avec des dettes.....et promettre le rasage gratos...En fait s’ils sortent de l’Euro ce sera un soulagement pour l’Europe, qui découvrira un Venezuela à ses portes.Enfin un exemple à ne pas suivre à notre porte. Une prise de conscience de la connerie du socialisme.Plus proche, les européens découvriront l’économie socialiste, les magasins vides, le marché noir, la corruption, le contrôle des changes, la dictature des fonctionnaires, les nomenklatura, les tickets de rationnement et autres caractéristiques Cubato-Venezueliennes...-
Il vous aura échappé que c’est l’économie mondiale qui est sur le modèle revolving...
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@Pere Plexe
Oui avec le QE c’est exact. Le Keynésianisme prépare des générations d’endettés. -
Après cette première prise de conscience il ne vous reste plus qu’a constater que ce n’est pas le fait des méchants socialistes...
Et aussi d’en tirer les conséquences :
la dette étant le carburant indispensable à l’économie telle qu’elle est organisée par et pour une oligarchie il est bien injuste d’en faire pesé le poids sur les peuples. -
Sortir de l’euro est un saut vers l’inconnu qui ne se fera qu’en ultime recours en l’absence d’alternative.
En fait le psychodrame est possible car les grecs ne sont pas chaud pour sortir de l’euro...et l’euro groupe n’est pas chaud pour créer un précédent au consequences difficilement prévisible.La théorie de Sapir est pertinente mais incertaine.Incertaine du fait que l’économie n’est pas une science.Les mêmes cause n’auront pas forcement les mêmes effets.En particuliers les aspects psychologiques et politiques des différents acteurs sont au moins aussi déterminants que les réalités économiques.Cela vaut aussi pour les conséquences sur les pays de l’eurogroupe.Enfin il ne faut pas oublier qu’un pays,qu’un peuple ça ne se résume pas à la seule dimension économique.La Grèce à une culture une religion des traditions.Mais surtout une situation géographique et géopolitique particulièrement intéressante.Situation à mettre en rapport avec les 2% que pèse l"économie hellène dans l’UE...La ruine de l’Ukraine nous coutera beaucoup plus cher quoi qu’il arrive-
@Pere Plexe
Faut il suivre les conseils des américains.Ils nous conseillaient de les suivre en afghanistan, en irak....Aujourd’hui ils nous conseillent de ne pas lâcher surtout la Grèce, et puis d’armer l’Ukraine.Tout en continuant bien sûr à nous espionner, de façon industrielle, avec l’aide des rosbeefs, dans cette nouvelle affaire qui vient de tomber grace à snowden http://news.google.fr/news/url?sr=1&ct2=fr%2F0_0_s_4_1_a&sa=t&usg=AFQjCNEXyKcKHweMIfV9wjr3iGDAnRUfMg&cid=52779265942387&url=http%3A%2F%2Fwww.silicon.fr%2Fla-royaume-uni-allie-de-la-nsa-pirate-les-clefs-de-chiffrement-de-gemalto-109048.html&ei=InHnVJmGJc-ZiQaNsoGYAw&sig2=mlWESlDiyM0FSQjgzad8Sg&rt=HOMEPAGE&vm=STANDARD&bvm=section&did=-4673394569303058220&ssid=t&at=dt0On devrait faire chevalier de la légion d’honneur Snowden, bien plus que Mimie Maty....Mais bon je m’égare.Quand même, je ne peux m’empêcher de penser que le parcours fléché proposé par les américains doit être lu à l’envers, si on veut défendre au mieux nos intérêts.Comment s’appelle au fait ce type à talonnettes qui nous a mis la tête dans l’OTAN ?Bon, c’est vrai, l’envers de De gaulle : Hauteur, vision, intérêts, projets.....Mais je m’égare encore.Vite, des flèches de balisage -
@Pere Plexe
Merci l’ ami pour tes observations et pour les liens qui sont assez instructifs, notamment la théorie Sapir -
@ALEA JACTA EST
Salut ma belle, la réponse, c’est que Syriza est un Parti européiste et qu’il dit vouloir rester dans l’ UE et l’euro.Il veut faire une politique intérieure nationale dans une système fédéral, que voulez-vous que je vous dise ? Ce n’est pas cohérent. S’il veut faire ce qu’il veut, et il le devrait, il faut sortir non seulement de l’euro, mais aussi de l’ UE. Sinon, il sera toujours sous les directives de la Troïka.
et l’ Allemagne qui ferait volontiers sortir la Grèce de l’euro.
Mais comme toute cette négociation me semble une partie de poker menteur.... ??
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il ne suffit pas de faire le contraire de se que veulent les USA pour agir avec clairvoyance...
Pour le coup je pense qu’ils ont raison
.Si l’UE continue à les maltraiter il est bien possible que nos amis se tournent vers d’autres plus « orthodoxes » fort intéressés par quelques ports en méditerranée contrôlant l’accès au Bosphore et à quelques miles des cotes libyennes et italiennes.
C’est autrement plus interessant que Marioupole qui ne devrez pas tarder à faire les gros titres.
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@Pere Plexe
Je suis bien d’accord avec vous que la Grèce devrait aller planter ses choux ailleurs.
Pour cela, il faut déposer à Bruxelles un dossier de sortie de l’ UE par l’article 50.
Ce que Syriza ne demande pas du tout. -
Bonjour fifi...effectivement ça ressemble â une partie de poker menteur avec , en prime, une certaine forme de thétralisation de la part des représentants de l’ eurogroupe(un juste hommage aux grecs qui ont inventé le genre...que vont faire les allemands ? en profiteront-ils pour provoquer un clash ? cèderont-ils au dernier moment ? )
Finalement un accord vient d’ être signé il y a quelques instants pour une prolongation de 4 mois qui ne changera probablement rien au fond du problème soulevé mais qui donnera à tout le monde le temps de réfléchir et de prendre à nouveau ses marques....rdv dans 4 mois fifi et on refait le point. Bises du Sud -
rectification.Je voulais dire
une certaine forme de théatralisation de la part des représentants de l’ eurogroupe (un juste hommage aux grecs qui ont inventé le genre...) -
Qu’attendent donc les grecs, de l’Union Européenne ( si tant-est qu’elle soit européenne ) ?
Il y a quand-même quelques pays européens qui ne font pas partie de la zone euro, et je ne crois pas que ce soient les plus à plaindre !Les grecs foutent le camp de la machine à perdre européenne, empruntent à la Russie qui le leur a proposé pour rembourser leur dette, et n’ont plus qu’à rembourser le prêt russe...à un taux très différent de celui qui les étrangle !Ils remplacent leurs euros par des drachmes, et immédiatement, leur monnaie décroche, ce qui favorise leurs exportations...sauf qu’ils n’ont que l’huile d’olive à exporter ! ( c’est ce que disent les railleurs de tous bords ).Mais pour Athènes, nul besoin d’exporter, car avec une monnaie qui aura perdu la moitié de sa valeur, je ne vous dis pas l’afflux de touristes qui va envahir l’Acropole et les îles !« L’or noir » de la Grèce, c’est le tourisme, et les rentrées de devises générées par cette activité vont permettre de redresser le pays...pour peu que le gouvernement fasse enfin son travail, c’est-à-dire faire payer des impôts à toutes les catégories sociales, sans en « oublier » aucune !-
Alors on récapitule les lieux-communs :
1- Les Grecs ne travaillent pas, attendent que les olives tombent des arbres et ne vivent que du tourisme
Non, l’industrie (16%) pèse plus que le l’agriculture (3,4%) dans le PIB grec (source Wikipedia English : Economy of Greece - 2012). Jusqu’à la crise de 2009, la Grèce a un taux d’industrialisation annuel de 6% (le plus haut de l’UE). 400.000 personnes travaillent dans l’industrie et 300.000 dans les mines, le bâtiment et les carrières. Les labos pharmaceutiques arrivent en 2e position du secteur industriel ! Jusqu’à la crise les entreprises ont massivement investi dans les Balkans (Albanie, Bulgarie, Roumanie, Macédoine).2 - Le gouvernement Grec a fraudé pour rentrer dans la zone Euro
Oui, comme presque tous les gouvernements (y compris allemand qui ont aussi maquillé leurs comptes - voir aussi le scandale Eurostats). Bruxelles savait tout cela et comme chacun sait Goldman Sachs a aidé le gouvernement grec dans ces maquillages.3 - Les Grecs ne paient pas leurs impôts et la TVA
Tous les impôts des salaries (privé ou public) sont prélevés à la source. Seuls les professions libérales et artisans et bien sûr les grands groupes apatrides (comme Hellenic Bottling Company, seconde plus grosse usine d’embouteillage de soda du monde, basée à Athènes mais avec un siège en Suisse et inscrite à la bourse de Londres) peuvent frauder. La TVA sur les services est de 23%, le plus haut taux de toute l’UE, un taux prohibitif qui a l’effet contraire de celui recherché, surtout en période de crise. Le travail au noir est estimé en 2009 à 25 % du PIB (15% dans la vertueuse Allemagne, quand même). A cause de l’austérité imposée par la Troika ce taux a probablement augmenté depuis.4 - Le nouveau gouvernement veut l’argent du beurre hollandais, la margarine danoise et le saindoux de la crémière allemande
Quand après 5 ans catastrophiques, un gouvernement pragmatique arrive au pouvoir et constate que la médecine appliquée est plus néfaste au malade que bénéfique, il essaie de revoir sa politique pour qu’elle soit plus efficace. A cause du chômage intolérable (60% des moins de 25 ans) et de l’effondrement industriel (PIB - 25%), les rentrées fiscales calent. C’est un cercle vicieux. L’austérité tue la croissance et donc la récession qui en résulte augmente les déficits. D’ailleurs la dette grecque a presque doublé en 5 ans, malgré l’effacement d’une grosse partie il y a deux ans.
La seule solution est une bonne vieille relance Keynesienne ; en augmentant les salaires de plus pauvres, qui consomment tout et ne thésaurisent point, on sauve les entreprises grecques de l’asphyxie. Il s’agit d’une solution pragmatique et non socialo-marxiste, d’ailleurs appliquée par Roosevelt lors de son New Deal.
M. Schauble et les chiens de garde de la Doxa européiste n’ont pas du trop fréquenter la première année d’économie à la fac. Ou alors, ils ont un autre agenda.5 – Les Grecs doivent payer quoiqu’il en coûte au niveau social, humanitaire, etc.
Oui, on a un bon exemple avec l’Allemagne de Weimar. Les chemises brunes ont remis de l’ordre quand les politiciens à courte vue n’ont pu résoudre les contradictions économiques. Ensuite, reconstruire l’Europe dévastée quinze ans après, a coûté très, très cher.6 – De toutes façons, les Grecs sont d’incorrigibles feignants, des voleurs patentés, bref qu’ils aillent se faire voir
Arrivé à ce stade analytique la réflexion, je me contenterai de dire que la haine des Grecs, car c’est de cela que l’on parle, à defaut d’être condamnée pénalement, est une grave faute morale.
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Bonnes mises au point.
Sur le point deux il est évident que l’important était de soustraire la Grèce à l’influence de l’URSS.
Comme pour la Turquie.Sauf que pour cette dernière ça n’a pas marché (l’adhésion à l’OTAN à réparée cette déconvenue)
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@arax
Dire que pour mener une politique intérieure nationale dans l’ intérêt général des Grecs, nécessite de retrouver la souveraineté, ce n’est pas avoir de la haine pour les Grecs, c’est au contraire leur permettre de faire ce qui correspond à leurs besoins et pas à ceux des banksters. -
@arax
très bonne synthèse qui à elle seule valait la peine pour moi d’ écrire ce petit billet.Néanmoins fifi met le doigt là où le bat blesse.Si les conditions imposées par l’ UE empêchent la Grèce de mener son programme anti-austéricide, pourquoi y rester ? -
Merci arax de récapituler. Après quatre années, je suis fatigué à force de le faire.
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@ALEA JACTA EST
Ceux qui pensaient que la situation grecque provoquerait la solidarité des autres pays, en sont pour leurs frais. Les politiques d’austérité divisent et ne rassemblent pas. -
@Fifi Brind_acier
Sans parler de Rajoy qui a bénéficié d’ un plan de suvetage et qui aujourd’ hui est l’ un des plus fidèles alliés de l’ Allemagne dont il a appliqué les recettes austéritaires qui vont probablement lui faire perdre les élections à venir...Enfin bloquer les tentatives de Siriza c’ est aussi essayer de faire barrage à la montée de PODEMOS...La droite européenne va tout faire pour démontrer que l’ équipe tsipras est composée de dangereux aventuriers bolivariens voulant amener dans le sud de l’ Europe une situation vénézuelienne, alors que Siriza et Podemos tentent d’ expliquer que leurs mesures économiques sont social-démocrates en accord avec les théories keynesiennes de sortie de la crise par la distribution de pouvoir d’ achat et une meilleure répartition des richesses et la lutte contre l’ énorme fraude fiscale qui tourne autour de 20% du PIB dans le sud...Falciani vient de s’ affilier à PODEMOS et on n’ a pas fini de parler de sa liste qui fait les titres de l’ actualité.Seul un accord entre l’ Europe et les Etats-Unis permettrait une lutte efficace contre la fraude et la fin des paradis fiscaux( enfin on peut toujours rêver...) -
@Fifi Brind_acier
Ce n’est pas à vous ni à l’UPR que s’adressait cette critique, mais à tous les commentateurs du dimanche qui ne connaissent rien à l’économie grecque et qui déversent leur hargne sur le peuple grec, dont la moitié vit désormais en dessous du seuil de pauvreté.Surtout j’ai horreur des mensonges et quand j’entends sur France Inter, à l’émission « Bonjour l’Europe » que la Grèce n’a pas d’industrie (de la correspondante à Athènes, qui plus est portant un patronyme grec !) ou quand je lis de la plume de Bernard Maris (par ailleurs excellent économiste que nous regrettons tous - paix à son âme) que la Grèce n’a à offrir que du fromage de chèvre (dans un de ses derniers articles sur les méfaits de l’Euro), ça me hérisse le poil au plus haut point.
300 000 personnes qui n’existent pas. Rayé des médias. De plus grande cimenterie d’Europe à Volos, point. La deuxième plus grande usine d’embouteillage au monde à Athènes, un mirage. Les médicaments, les frigos, les modems et terminaux de paiements, les appareils électroniques, les frégates, les chars, les drones fabriques en Grèce, tout ça n’existe pas.
Mais tout cela a un sens, car le but est de faire passer les Grecs pour des feignasses et des voleurs. Et ceci est encouragé, sinon dirigé, depuis Bruxelles et peut-être aussi depuis les capitales du Germanoland (Francfort, Amsterdam, Luxembourg...).
Rappelons-nous aussi que ce sont les Allemands qui ont tiré les premiers, désignant les Grecs à la vindicte des peuples dits vertueux, il y a quelques années, avec la couverture de Spiegel (Vénus de Milo faisant un doigt d’honneur) qui avait profondément choqué beaucoup de Grecs. On pourrait presque comparer ça aux caricatures sur le prophète. Habitant en Grèce, ça m’avait marqué l’indignation ou la tristesse des gens.C’est une vraie guerre de l’information et les Grecs sont malheureusement en situation de faiblesse.
J’ai commencé une liste de toutes les grandes entreprises industrielles grecques (disponible sur demande), je pense en faire un article exhaustif sur Agoravox. Je dois encore éplucher quelques journaux grecs que j’ai sous la main. J’espère qu’il sera relayé pour contrer cette désinformation.
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@ALEA JACTA EST
Ce n’est pas faux. On va voir lundi ce qui va être raboté du programme de Syriza.
Asselineau a probablement raison et on le saura très rapidement. -
@arax
Je le sais, Asselineau a fait un billet sur la situation économique de la Grèce avant qu’elle ne rejoigne notre belle Europe de la prospérité :
6,6% de croissance par an, et pas de chômage !
« C’était comment la Grèce avant l’ UE ? »
En France : le PRCF & l’UPR
L’EPAM appelle au rassemblement sans condition des Grecs pour sortir de l’ UE & de l’euro par l’article 50.
Comme en France, la censure dans les médias dominants, les empêche de se faire connaître.
C’est le cas en France du M’PEP, de Debout la France, du FN, de Chevènement, du FDG, de la mère Boutin et de divers économistes comme Sapir ou Lordon. -
ça a l’air tellement simple : on sort de l’Euro, on dévalue à mort et on est les rois du pétrole.
Ben voyons ...
Peut être que la Grèce a plus besoin de l’Europe que l’inverse.
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@tf1Groupie
Avez-vous lu les Traités européens ?
Savez-vous que l’ensemble des compétences régaliennes a été transférée à la Commission européenne & à la BCE, où personne n’a été élu par personne ?
Junker a été très clair : « Il ne peut y avoir de choix démocratiques opposés aux Traités européens »
Quoi que vous pensiez, disiez ou votiez, ils s’en foutent.
Ils ne sont pas élus, ils se cooptent entre eux comme le Polit Bureau en URSS.
Ce sont les lobbies qui font la loi et les Lois.
Pas les citoyens, ni les Gouvernements. La majorité des Gouvernements a voté contre.
La Commission est passée outre.
C’est ça, l’ UE, un système fédéral où le pouvoir réel n’est plus en France, il est à la BCE à Francfort, à la Commission européenne, l’ OTAN, et au FMI à Washington, hors de portée des votes des citoyens.
Comment voulez-vous qu’un Gouvernement prennent des mesures dans l’ intérêt général, dans ces conditions ? -
« Les Etats, non seulement ne peuvent plus élaborer des politiques intérieures nationales »
C’est totalement faux Fifi, mais vous êtes une habituée de la propagande.
Prenons juste la loi Macron : il vient de bruxelles Macron ?
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@tf1Groupie
Les Lois Macron sont l’application copié/coller des directives de Bruxelles.
Il annonce d’ailleurs la 2e tranche : faire sauter les seuils sociaux, baisser les indemnités chômage etc. La feuille de route de la Commission européenne pour Matignon a été publiée en Juin 2014. -
Garance 21 février 2015 07:07Il aura fait long feu le « Printemps » grec qui mettait en transes nos Bolos , le Merluchon en tête
Coucouche panier l’Alexis joliQuelle idée aussi de demander des dédommagements vieux de 70 ans pour justifier sa demande de pognon à Dame Merckel ; c’était pour le moins maladroit même si c’était justifiéUne confirmation à été à voir dans c’t’histoire : Hollande est le roi des faux-culs« Bravo Aléxis....t’es un champion....L’autre tout rose d’émotion» Merci François...."L’ Alexis n’était même pas retourné à Athène que le Hollande affirmait que la Grèce devra tenir ses engagementsDésolé les Bolos ce ne sera pas pour cette fois-ciMême si je le déplore-
...la partie ne fait que commencer.
Il est bien évident que ce qu’il est convenu d’appeler « la communauté internationale » va savonner la planche.
Reste que la Gréce à quelques cartes à jouer.
Un rapprochement sensible avec Moscou, si possible avec deux trois contrats signés, serait de nature à assouplir Merkel.
Pour ce qui est de la victoire de Tsipras elle à mit en transe les souverainistes au moins autant que la gauche -
L’accord signé entre l’euro groupe et la Grèce, détaillé par la Tribune.
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@Fifi Brind_acier
Très bonne synthèse qui démontre que Tsipras va devoir résoudre un dilemme entre essayer de s’ adapter à une surveillance étroite qui ne lui permettrait pas d’ appliquer son programme ou alors sortir de l’ euro pour retrouver une souveraineté et une liberté payantes sur le long terme mais qui par ailleurs difficultera le remboursement de la dette -
Le p’tit Charles 21 février 2015 08:26La Grèce à mis au pouvoir un « CLOWN »...comme en Italie.. !
Elle restera dans l’UE et paiera sa dette... !-
C’est vrai qu’avoir un dirigeant aux ordres d’organisations supra nationale (FMI,OMC,Banque mondiale,UE,Otan,TPI..) est plus facile et moins « clownesque ».
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...et pour ce qui est de payer ses dettes c’est probable.
Le débat n’est pas là.
Elle payera avec l’argent qu’on lui prêtera /donnera.
Et ce sont les conditions de ses nouveaux prêts/dons qui sont l’enjeu du bras de fer. -
"le traité de Maastricht ne prévoit aucune clause de sortie de l’euro. L’adoption de la monnaie unique y est même présentée comme « irrévocable » (l’article G du Titre II du traité de Maastricht mentionne en effet expressément « la fixation irrévocable des taux de change conduisant à l’instauration d’une monnaie unique »).«
»Dès lors, la seule voie de sortie juridique de l’euro pour la France réside dans la dénonciation de l’ensemble des traités européens, en vertu de l’article 50 du traité sur l’Union européenne (TUE), suite aux modifications introduites par le traité de Lisbonne. "
Une video qui explique les problématiques.
https://www.youtube.com/watch?v=x5FCiHqwF6U#t=10
D’où la raison que personne n’est pour cette solution pour l’instant.-
Chiffres Eurostat publiés le jeudi 22 janvier 2015 :
Dette publique de la Grèce : 315,509 milliards d’euros, soit 176 % du PIB.En clair : la Grèce est en faillite.
Or que lisons-nous aujourd’hui ?
« L’autre élément important, c’est que la BCE, puisqu’un accord a été trouvé, va pouvoir réintroduire la dérogation qui permettait aux banques grecques de se refinancer normalement à son guichet en utilisant les dettes d’Etat comme collatéraux, autrement dit comme garantie. Ceci permettra, in fine, à l’Etat de financer une partie de ses besoins par l’émission de bons à court terme. »
Dans les quatre mois qui viennent, voici ce qui va se passer :
1- La Grèce est incapable de rembourser quoi que ce soit.
2- La Grèce va quand même continuer à émettre des obligations d’État.
3- Les banques grecques vont quand même acheter ces obligations d’État.
4- Ensuite, les banques grecques vont refourguer ces obligations d’État à la BCE comme collatéraux.
5- La BCE va quand même accepter ces obligations pourries, et elle va quand même continuer à prêter des milliards d’euros aux banques grecques.
6- La Grèce va continuer à se surendetter. De toute façon, elle ne remboursera pas sa dette.
7- En Grèce, les européistes vont continuer à empiler des caisses de dynamite par-dessus les caisses de dynamite déjà existantes.
Encore quatre mois à empiler des caisses de dynamite supplémentaires.
Encore quatre mois de fuite en avant.
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@BA
Tout cela est vrai sauf que ça ne va pas peser tant que ça si on compare ces chiffres au PIB de la zone euro(à peu près 2%) ou à la réserve dont dispose la BCE...quelqu’ un a écrit plus haut sur ce fil que la crise ukrainienne nous coutera probablement bien plus cher... -
Bonjour,
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« Le nouveau gouvernement veut mettre en place une politique de distribution de pouvoir d’achat dont il ne dispose pas si la TROÏKA ne prête pas cet argent. »
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Qui détient la dette grecque ?
http://www.20minutes.fr/economie/1534583-20150205-dette-grecque-quoi-joue-bce
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Le nouveau gouvernement grecque à une conduite extrêmement incohérente.
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Le nouveau gouvernement grecque avait annoncé qu’il ne négocierait plus avec les représentants de ses créanciers (la fameuse TROÏKA) et pourtant des nombreux voyages (tournée européenne) de ses dernières semaines prouve le contraire !
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J’avais déjà mentionné sur Agoravox que ce gouvernement grecque est un gouvernement pro système et donc pro-européen, Cheval de Troie, qui vas finir par céder aux exigences de la TROÏKA.
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Les dirigeants politiques allemands savent très bien que les grecques sont incapable à rembourser la dette publique qui à fortement augmente avec l’application du plan de la TROÏKA et ses mesures douloureuses prises envers la population grecque qui payé pour les pots cassées de la gestion désastreuse de la politique du passé ainsi de la mauvaise gestion des banques privées, des banques fraudeurs.
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Où sont passés les 200 milliards destinés au « sauvetage » de la Grèce ?
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Où sont passés les 207 milliards d’euros débloqués par l’Union européenne et le FMI depuis 2010, dans le cadre des « plans de sauvetage » de la Grèce ? Ont-ils vraiment servi au peuple grec ? L’association Attac Autriche s’est penchée sur le détail des versements des deux programmes, validés le 2 mai 2010 et le 21 février 2012 [1]. Résultat : les principaux destinataires sont les banques grecques (à hauteur de 58 milliards d’euros) et les créanciers de l’État grec (pour 101 milliards), principalement des banques et fonds d’investissement.
http://www.bastamag.net/Ou-sont-passes-les-200-milliards
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Au moins 77% de l’aide européenne a donc bénéficié, directement ou indirectement, au secteur financier ! Seuls 46 milliards, parmi les prêts accordés par les créanciers internationaux et européens, ont servi à renflouer les comptes publics de la Grèce. Pendant la même période, l’État grec a payé 34 milliards d’euros, rien que pour les intérêts de sa dette.
http://www.bastamag.net/Ou-sont-passes-les-200-milliards
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Si je sais bien compter je dirais donc que les grecques ont réellement reçu 12 milliards d’euros qui leur ont permis à faire fonctionner les services publics et sais j’ai quoi d’autres.
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Avez vous compris que ce système de dites « aides » est une gigantesque escroquerie !
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Bon quand on prend connaissance de ses faits peut t-on réellement parler des aides ?
Pas vraiment ! La TROÏKA se comporte comme un Vampire qui suce le sang de sa victime !
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Je me révolte déjà quand les grands médias nous font répéter que nous vivons en démocratie hors en réalité nous vivons dans un système ploutocratique, alors quand les grands médias parlant « des aides financières » pour les grecques il nous désinforment car il s’agit d’un programme de spoliation des bien publics de la grecque qui été force, entre temps, a privatiser son service d’eau potable, privatise ses Iles, à vendre un port au chinois, etc !
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Le gouvernement allemand a rejeté les conclusions de cette étude par l’association ATTAC, expliquant que tous les Grecs ont profité du fait que les créanciers du pays n’ont pas fait faillite. « Grâce » aux plans européens, la Grèce a eu plus de temps pour mettre en œuvre des réformes, ce qui a profité à l’ensemble de sa population, « selon Berlin ». Les Grecs, asphyxiés par les mesures d’austérité liées à ces crédits internationaux, apprécieront.
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Ma Conclusion
Sachent que les grecques sont dans les mains des Vampires (TROIKA) et dans l’incapacité à rembourser cette soit disant dette, dette qui à été mis en place par le système financier, et pas par le peuple grecque, il serait logique qu’ils quittent « la Transylvanie » (l’UE) !
Hors ce nouveau gouvernement est pour moi un cheval de Troie qui aggrave la situation des grecques.
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Les grecques n’ont pas besoin des centaines de millions d’euros ... les greques n’ont pas besoin de la TROÏKA. Ils devront cesser à rembourser quoi que ce soit à aux institutions des vampires qui sont la TROÏKA !!!
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Les grecques, tout comme les français, les italiens, les espagnols, etc. ont tout intérêt à quitter l’UE et l’Euro et le plutôt sera le mieux !-
Pourquoi les grecs ne veulent-ils pas sortir de l’euro ?.
Parce qu’il ne sont pas prêts....( sans jeu de mot..)
Il leur faut au moins trois mois pour mettre en place un nouveau change, genre euro-drachme....
Syrisa, Cheval de Troie ?
Beaucoup trop tôt pour le dire en toute objectivité, il faut laissez du temps au temps pour juger....
Dans un an, on y verra plus clair, si les électeurs devaient être déçus alors ils risqueraient de devenir très furax....
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@eau-du-robinet
Les prêts on essentiellement servi à payer les intérêts des dettes précédentes.
Mais aussi à acheter des armes. La Grèce a le budget militaire le plus important de l’ UE, et le 2e mondial derrière les USA, au service de l’ OTAN, ce qui explique que les USA ait fait pression pour que ça continue. -
@Pyrathome
De nombreux pays ont changé de monnaie, il suffit de mettre un coup de tampon sur les billets en attendant les nouveaux. C’est expliqué dans cette vidéo. C’est un problème technique parfaitement simple et rodé et qui n’a jamais posé de problème.
Un pays qui sort de l’euro, pour retourner vers sa monnaie nationale, verra sa situation s’améliorer, ce qui est un très mauvais exemple pour les autres et risque de leur donner des idées.
Mais les européistes se gardent bien de montrer cet écart.
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