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Commentaire de Guylux

sur Lumières sur les pyramides


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Guylux 23 février 2015 01:27

@lsga
pfiouuu !!...Voilà encore un fil fatiguant de virulence (je devrais dire : violence) et d’ostracisme brutal. Ces égyptiens auront définitivement réussi leur coup, dans le mystère opaque de leur grand oeuvre.

Isga, vous avez raison : en ces domaines glissants, le doute sceptique s’impose comme une posture intellectuelle pertinente et nécessaire. Mais attention à ne pas tomber dans une autre forme de dogmatisme : à trop condamner l’occultisme (par principe ou par rancoeur ?), on en deviendrait vite le chantre d’un obscurantisme au moins aussi tordu et dangereux. 

Ainsi, il me semble que votre acharnement à discréditer Pauwels tourne ici à l’obsession, et manque largement d’équilibre et d’inspiration. Je ne vous apprends pas que « le matin des magiciens », ouvrage important s’il en est pour de nombreux admirateurs (dont je suis) pas si naïfs et manipulables que vous ne semblez le croire, fut écrit à quatre mains. Au delà du personnage Pauwels, certes louche concernant l’idéologie (encore que...), il fut écrit et pensé surtout et avant tout par Jacques Bergier. Votre procès pour nazillonite aïgue ne peut bien entendu pas s’appliquer à cet auteur : J. Bergier est d’ascendance juive. Il fut l’un des plus grands résistants de la seconde guerre mondiale, reconnu par De Gaulles et ses pairs, torturé par la gestapo, architecte du renseignement et de l’intelligence anti-nazi... On imagine particulièrement mal le bonhomme s’adonner à l’apologie du nazisme, d’autant plus lorsque l’on connait sa vie, mais surtout son génie et son oeuvre globale (car on peut parler d’un génie en ce qui le concerne, sans hyperbole).

Le matin des magiciens constitue justement une introduction puissante au doute sceptique et à la prise de distance avec le corpus de connaissances qui nous est donné à mâcher comme ex voto d’une vérité absolue et inaltérable. Cette postue, en philosophie, on l’appelle le scientisme. ici, on dira volontiers : « La science, la science, la science, et encore la science. » 
Simplement : « Je m’étonne qu’un esprit comme le votre range cet ouvrage dans le placard des oeuvres propagandistes, obscurantistes ou que sais-je...J’imagine pourtant que vous l’avez au moins lu. Quant aux théories qui sont esquissées dans le livre, il est de votre bon droit d’en douter et de remettre en cause les démonstrations (souvent limpides) qui les présentent, mais il est également de votre devoir de démontrer la supercherie, sans quoi vous pourriez bien être vous aussi taxé de fasciste manipulé, manipulateur et intellectuellement nocif. On a vite fait de ranger l’occultisme Nazi dans la catégorie des fantasmes pour complotistes naifs et malhonnêtes, mais pourtant ces théories ont la vie plus dure, et un l’emploi du mot »délirant« à tout va ne saurait les disqualifier toutes de façon évidente. Ce n’est pas parce que le 3ème Reich assumait (de façon très secrète cependant) sa culture mystique et son organisation interne occulte qu’il faut voir le mysticisme et l’occultisme comme l’expression inhérente d’un néo-nazisme insidieux. Ce sophisme là rappelle justement les plus grandes manipulations obsurantistes de l’histoire et invite plus à la malhonnêteté qu’à la construction positive du débat d’idées. Et dans cette triste perspective, que ferions-nous de l’Alchimie, et autres pérégrinations cognitives ?
De mon point de vue finalement relativement neutre dans ce débat, j’observe que votre position intellectuelle relève du même mécanisme que ce que vous dénoncez : amalgame, raccourcis et confusion du raisonnement.
Pour finir je dirais que le matin des magiciens s’adresse à celui qui voudrait considérer qu’au delà du rationalisme et de l’empirisme le plus intégriste existe la possibilité d’une île, une autre forme de connaissance, accessible seulement à celui qui saurait ouvrir son »troisième oeil« (ce que Bergier appelle »le réalisme fantastique« je crois). Alors il est bien évident que celui qui ose écrire »« La science, la science, la science, et encore la science » pour se signer n’est surement pas le public le plus apte à recevoir avec curiosité ce type d’enseignement (n’y voyez aucun jugement, juste une différence majeure de position intellectuelle).


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