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Commentaire de jaja

sur Le compromis de l'Eurogroupe est-il une compromission pour Syriza ?


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jaja jaja 23 février 2015 18:57

« Vers la capitulation ou vers la rupture avec la bourgeoisie grecque et l’UE 

Tsipras est pris dans une contradiction tragique :

  • il ne veut pas rompre avec la bourgeoisie grecque et veut rester à tout prix dans l’Union européenne et l’euro

  • il ne peut pas abandonner tout son programme anti-austérité sous peine d’être submergé par une vague de contestation qui menace la survie même de son gouvernement

C’est pourquoi Tsipras n’a qu’une carte à jouer : supplier les gouvernements européens de faire quelques concessions pour lui donner quelques marges de manœuvres pour appliquer quelques mesures de son programme. Parier sur quelques concessions est rationnel car les gouvernements européens n’ont pas du tout intérêt à la sortie de la Grèce de l’UE, qui entraînerait un défaut de paiement quasi-total de la Grèce qui aurait des répercussions difficiles à évaluer sur l’ensemble de la zone euro. A partir de là, deux issues sont possibles :

  • soit un compromis est trouvé entre Tsipras et la Troïka : Tsipras renoncera à la plus grande partie de son programme, mais il pourra néanmoins appliquer quelques mesures pour sauver la face.

  • soit une position intransigeante de l’UE le pousse à son corps défendant en dehors de la zone euro

Ce dernier scénario est le plus improbable mais il ne peut pas exclu à ce stade, car Tsipras peut difficilement renoncer à tout son programme aussi rapidement. La pression de la rue est forte. Dans ce cas, la rupture déboucherait sur une dévaluation de la nouvelle monnaie grecque, un défaut de paiement, et obligerait probablement Tsipras à nationaliser le secteur bancaire pour faire cesser la fuite des capitaux. Ce serait un premier pas en avant, qui ouvrirait une brèche dans le carcan capitaliste de l’Union européenne. Mais il faudrait évidemment aller plus loin, et engager un processus de rupture avec l’ordre capitaliste grec pour pouvoir sortir de l’austérité. Et tout cela sera impossible sans mobilisation des masses, auto-organisées, d’abord pour exiger que Tsipras mette en œuvre son programme, mais aussi dès maintenant pour formuler toutes les revendications répondant aux besoins des salarié-e-s, même si elles débordent le cadre très étroit du programme de Tsipras. »

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