Le compromis de l’Eurogroupe est-il une compromission pour Syriza ?
Finalement, les semaines de tension ont abouti à un accord rapide puisqu’il n’a fallu que quelques heures aux ministres des finances de la zone euro pour trouver un accord, sans même prolonger les négociations tard dans la nuit. Quel est le sens de cet énième accord européen ?
Bien sûr, il est encore tôt pour juger. Il faut attendre le programme de mesures qui sera présenté lundi, et surtout l’accord qui sera trouvé sur ce nouveau plan. Puis, il faudra attendre l’accord qui devra être trouvé fin juin pour les échéances de l’été. Bref, on ne peut juger qu’une étape intermédiaire de la négociation. Néanmoins, l’impression qui domine est que c’est la Grèce qui a le plus cédé et que le gouvernement grec prend des libertés, si ce n’est avec la lettre, au moins avec l’esprit de sa campagne. Comme le note Romaric Godin : « Alexis Tsipras n’a pas encore perdu. Mais sa position est clairement difficile (…) le camp de Wolfang Schaüble semble avoir remporté une bataille ».
Si Syriza venait à trop céder sur la fin de l’austérité et la question de la souveraineté grecque, comme cela semble en prendre le chemin, alors ce serait une terrible déconvenue, même si, dans le lot, le peuple grec gagne quelques améliorations de sa situation. Espérons qu’il s’agisse d’une mauvaise impression.
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