@Fifi Brind_acier
Dans l’orthodoxie, le dépôt de la foi n’est pas au sommet mais à la base. En clair, les monastères, les théologiens, les ermites, les anachorètes. Les moines des divers pays orthodoxes se fréquentent et publient des livres. Il y a des tendances majoritaires et des cavaliers seuls. L’avis courant est que le nouvel ordre mondial annonce le règne de l’Antichrist et que l’Occident est Babylone.
Comment ça marche ?
Pour monter dans la hiérarchie il faut être déclaré digne par le peuple lors de la cérémonie d’ordination (les gens crient « axios » qui veux dire « digne », si on s’y oppose l’ordination n’a pas lieu), y compris pour le patriarches.
Il n’y a pas de « congrégation pour le doctrine de la foi » comme au Vatican car la doctrine de la foi n’est pas modifiable sauf à réunir un concile oecuménique, chose impossible depuis que Rome fait cavalier seul.
Les patriarches gèrent l’Eglise administrativement et parlent au nom de l’Eglise aux responsables laïcs. Mais leur avis n’est qu’un reflet de la foi orthodoxe, ils ne décident de rien. Aucun hiérarque ne peut, par exemple, décréter que les prêtres doivent tous être célibataires. Un patriarche qui prend des libertés peut être démit de ses fonction par son synode. C’est arrivé à celui de Jérusalem il y a quelques années sur fond de scandale immobilier.
Paradoxalement cette « faiblesse » est une force politique. Les gens se sentent représentés par leur patriarche et ça leur donne du poids vis à vis de « César ».
Ceci dit, les dirigeants politiques font comme ils veulent. Alexis Tsipras est sans doute athée, Vladimir Poutine se retire parfois au monastère de Varlaam.