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Commentaire de Pascal L

sur L'argent c'est de la dette. Donc pas de dettes, pas d'argent


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Pascal L 24 février 2015 13:37

@tf1Groupie
Ce ne sont effectivement pas les pauvres qui s’endettent, mais pour rembourser la dette ou à cause de la diminution de monnaie en circulation dans l’économie réelle, on diminue les salaires, les prestations sociales et tous le reste. Ils sont des victimes de la dette mais surtout de l’absence de création de richesse lié aux mécanismes de création monétaire.


Le système de création monétaire basé principalement sur la dette ne permet pas le développement économique. Un projet de création de richesse prend le plus souvent des années pour être rentable et crée de l’incertitude. Il faut des capitaux permanents pour que cela fonctionne, sinon la dette va engloutir le projet avant la fin par le remboursement du capital et des intérêts. Les financiers trouvent qu’il est beaucoup plus efficace et moins risqué d’aller sur les marchés financiers que de créer du développement. Aujourd’hui, plus de 98% de la monnaie en circulation est sur de tels marchés. Lorsqu’une banque peut faire des transactions aller/retour en moins d’une milliseconde, j’aimerai voir où est la création de richesse ? Je dirai plutôt qu’il s’agit de prédation.
La création monétaire basée sur la dette pourrait être contrebalancée par une balance extérieure bénéficiaire un une arrivée massive de capitaux étrangers. Malheureusement, si la monnaie n’est pas utilisée pour de l’investissement, la capacité d’exporter diminue régulièrement et les investisseurs fuient, sauf pour racheter ce qui reste de notre richesse a un prix défiant toute concurrence. Il aurait fallu des règles très contraignantes pour forcer l’investissement dès 1973 et cela aurait pu être viable.

Un changement des règles de création monétaire permettrait de résoudre le problème. Il est possible de créer des capitaux permanents (donc non remboursable) lorsqu’il existe une valeur en contre-partie. Or la valeur future d’un projet peut être utilisée si on mutualise les projets et que cette valeur est surveillée de près. Les intérêts de prêts peuvent également être rendus négatif (on paye les intérêts lorsqu’on a de la monnaie inutilisée et on ne paye plus lorsque l’on a des dettes - cela oblige les financiers à s’impliquer dans la création de richesse).
Ces changements impliquent de vrais choix politiques, techniques et sociétaux. Convaincre les financiers qu’ils doivent s’impliquer dans la création de richesse est à priori impossible.

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