@olivier cabanel
Je confirme.
Tchernobyl a envoyé 80% de son réacteur dans l’atmosphère alors qu’à Fukushima, la pollution a été principalement gazeuse pour la partie qui concerne la population. Les métaux lourds y sont donc absents et la différence est essentielle. Le sujet est un peu différent pour la pollution de l’océan, mais celui-ci disperse très rapidement les polluants. Quand on connait le nombre de réacteurs de sous-marins coulés en fin de vie par les soviétiques...
Le Becquerel est une unité qui indique le nombre d’événement radioactifs par seconde, pas la dangerosité. En France, la pollution liée à Tchernobyl a atteint 4000Bq par m2 et l’inquiétude a été de courte durée : des restrictions sur les salades la première année et sur les champignons ensuite. 37000Bq par m2 ne sont dangereux que si on absorbe les produits contaminés du sol. 10000Bq rien que dans la thyroïde, c’est très préoccupant, mais pas forcément mortel.
A Fukushima nous avons une pollution principalement par l’iode 131 et le Césium 137. L’iode est absorbé par le corps, ce qui rend ce produit particulièrement polluant, mais la période (ou demi-vie) de l’iode est d’une semaine. L’iode 131 a donc pratiquement disparu.
Le Césium 137 a une période de 30 ans, ce qui semble nettement plus gênant mais il passe rapidement dans le sol par la décomposition des feuilles et disparaît de l’atmosphère. On peut le retrouver dans les champignons et le gibier, mais on n’est pas obligé de consommer ceux-là. Le Césium a l’avantage de passer rapidement dans le corps - 100 jours en moyenne ; le corps humain ne verra qu’une désintégration sur 160, ce qui limite largement sa dangerosité. On peut dépolluer en grattant les sols. Les essais nucléaire en atmosphère ont libérés des quantités astronomiques de Césium 137 mais on ne le retrouve plus, même s’il est toujours fortement radioactif.