Il est certain que la
thèse du suicide du procureur Nizman, si on en croît les premiers
éléments, apparaît douteuse. Mais il est tout aussi certain que
les commentaires des médias mainstreams essaient de dissimuler les
graves incertitudes qui tournent autour de l’action du personnage, et
de répandre l’idée fausse que la présidente Christina Fernàndez
de Kirchner aurait de tous temps essayé d’éloigner er
l’investigation sur les attentats de la piste iranienne.
Rien n’est plus
éloigné de la réalité. En 2007, quand ont été déposées des
plaintes ontre les magistrats Nisman et Martinez Burgos et l’American
Jewis Committee pour obstruction à la justice afin d’écarter les
éléments contredisant la piste iranienne (*), ces plaintes ont été
délaissées en dépit du fait que de nombreux éléments existaient
en ce sens, élément accumulés bien avant toute interférence
présidentielle (**), ce qui ne peut s’expliquer que par l’existence
de pressions visant à les ignorer. La présidence a donc laissé ces
pressions extérieures s’exercer, car sinon on imagine mal une telle
issue. Christina Fernandez pensait alors à améliorer ses relations
avec les nord-américains et les européens, et ne voulait pas leur
chercher noise sur ce dossier. Il est difficile de soutenir que
Nisman se trouvait alors dans le collimateur du gouvernement.
Seulement, depuis, les choses ont changé, et ses relations se sont
tendues, notamment avec les anglophones, pour toute une série de
raisons, des Malouines jusqu’à la dette économique. En conséquence
de quoi elle apparaît avoir relâché la pression sur
l’investigation judiciaire des attentats de 1992 et 1994 (le premier
n’étant curieusement pas mentionné dans l’article), certains juges
étant revenus sur une piste proche d’Israël (***). Apparaissant
donc moins malléable et complaisante envers les USA, Israël et
leurs suivants, il ne serait pas surprenant qu’elle fasse l’objet
d’une tentative de déstabilisation. Christina Fernandez se retrouve
cependant dans une position un peu délicate, car elle a permis il y
a 7 ans de cela aux interventions israléo-CIAiennes de s’exprimer,
ce dont il lui est difficile de se justifier.
(*)
http://www.voltairenet.org/article141896.html
(**)
http://www.voltairenet.org/article162827.html
Des
attentats sous fausse bannière en Argentine : 1992 et 1994
(***)
http://www.voltairenet.org/article179246.html
L’attentat
de Buenos-Aires (1994) aurait été fomenté par l’ex-ministre de
l’Intérieur
Dans
tous les cas, les services secrets argentins ne devraient pas
échapper à la réorganisation. Si tentative de déstabilisation il
y a eu, que ce soit de leur part, de la CIA ou du Mossad, elle aura
été contre-productive.