Comment ils saccagent nos campagnes et les terres fertiles avec des projets calamiteux, comme le dernier tracé de la LGV Sud-Ouest :
"
« À effacer d’un trait de plume »
Également sollicité, le député européen José Bové – l’un des 42 signataires de la lettre à Manuel Valls – s’est fait un plaisir de répondre au président de l’agglomération. « Je connais très bien le sujet de Sainte-Colombe, puisque je suis venu sur place l’an passé, et j’y ai d’ailleurs tenu une réunion. Cette affaire est typique de ce qui se passe dans beaucoup de départements, où on lance de manière invraisemblable toutes sortes de projets de zones industrielles ou artisanales, ce en dépit de toute cohérence. On compte en France pas moins de 90 zones qui ne se sont remplies qu’à 20 % par des entreprises. On aligne des projets les uns après les autres, et on assiste ainsi à un mitage de notre territoire. Et là, nous disons non. Il y a de plus en plus de terres agricoles qui sont sacrifiées, et sur Sainte-Colombe il s’agit enplus de terres alluviales très précieuses. »
José Bové voit désormais les choses simplement : « Il faut effacer cette mauvaise copie d’un trait de plume, c’est ce que nous demandons à l’État. À la place, nous proposons que l’on se tourne vers un projet d’agriculture de proximité, qui soit au service de la restauration collective et des cantines scolaires. Il existe une forte demande, un vrai potentiel dans cette agriculture de proximité, et l’idée serait par exemple d’expérimenter une sorte de pépinière, qui permette aux jeunes de se lancer dans le maraîchage. »