@eresse
Comme vous le
soulignez, l’idée d’une réserve électrique constituée de deux
cuves l’une contenant un excédent d’électrons et l’autre une lacune
d’électrons est ancienne, certainement antérieure à 1970.
De même que la
bouteille de Leyde est l’ancêtre des condensateurs ordinaires
d’aujourd’hui, ce système est l’ancêtre en quelque sorte des
condensateurs de puissance qui contiennent eux aussi des
électrolytes.
Une idée qui a 45
ans sans avoir pu se concrétiser n’est peut-être pas aussi géniale
que cela !
D’ailleurs l’article
que vous mettez en lien fait état de réserves que votre
intervention ne mentionne pas.
Deux réservoirs de
200 litres chacun cela représente un poids de 400 kg au moins. Il
n’est pas étonnant alors que la voiture pèse 2 800 kg et que sa
finition soit celle d’une voiture de très grand luxe de manière à
faire accepter un prix de vente éventuel mirobolant.
La recharge se fait
de deux façons, selon l’article, soit en branchant le dispositif sur
un courant électrique soit en changeant les deux liquides
neutralisés par deux liquides électrisés de façon opposée.
La première
solution exige une charge lente comme il est précisé dans
l’article. Faute de quoi il se produirait une électrolyse de l’eau -
qui semble bien être le solvant non précisé des deux cuves - avec
formation de deux gaz potentiellement dangereux, l’hydrogène et
l’oxygène.
Dans ce cas, il n’y
a pas de supériorité sur les batteries au lithium pour le temps de
recharge.
La seconde solution
qui consiste à remplir les cuves avec des liquides électrisés l’un
négatif, l’autre positif n’est pas sans poser des problèmes. Car il
faut que tout le système de pompage soit parfaitement isolant,
surtout pour une tension de 600 susceptible de former facilement
un arc électrique !
C’est cependant
cette tension élevée qui fait l’intérêt de cette filière.
En effet les
batteries électrochimiques ont des tensions de sortie très faibles,
de moins de 2 volts en général (d’où le terme de batterie qui
signifie ici empilement d’éléments).
Or l’énergie
stockée est le produit de l’ampérage par le voltage (W = UI). Un
système dont la tension de sortie est de 600 volts permet à
puissance égale de limiter fortement la quantité de coulombs
retenus.
Mais peut-être
qu’un système de condensateurs classiques à isolant de mica et
pouvant supporter une tension de 1000 V avant claquage, pourrait
avantageusement remplacer les électrolytes liquides.
Pour éviter une
décharge globale catastrophique, la charge serait répartie sur des
milliers de condensateurs aussi minces que possibles et déchargés
successivement.
Ils pourraient être
placés sur une bande, un peu comme les diapositives des films de
cinéma, pour passer devant non pas un lecteur mais un dispositif
recueillant leur charge afin d’envoyer un courant dans le circuit
d’utilisation.