L’autonomie de la voiture électrique
Les stations de recharge des batteries ne sont pas la solution au problème numéro un qui est le temps de recharge des batteries comparé au temps mis pour faire le plein.
Outre un problème de disponibilité du lithium dans le monde et de la hausse spéculative à laquelle il faut s'attendre si les batteries au lithium pour voitures électriques se généralisait, l'achat par les particuliers de voitures électriques ne "décolle" pas essentiellement du fait que la recharge immobilise la voiture beaucoup trop longtemps à la station.
Il a fallu ainsi attendre jusqu'à 2 heures à une expérimentatrice pour une recharge partielle de sa batterie car la borne n'était pas assez puissante pour raccourcir ce délai au mieux à vingt minutes alors que l'autonomie de la dite batterie chargée à bloc n'était pas suffisante pour parcourir les 120 km de Paris à Reims !
Et perdre 2 heures dans un endroit où l'on n'a rien à faire sur un parcours de 120 km (alors qu'une voiture à moteur thermique mettra un peu plus d'une heure à effectuer le trajet en empruntant l'autoroute), c'est totalement inacceptable.
Un vendeur du véhicule en question a affirmé que lui aurait pu parcourir le trajet sans avoir besoin de recharger la batterie. Mais il à précisé qu'il ne fallait pas prendre l'autoroute pour cette performance limite. Ce qui veut dire qu'il faut plutôt rouler à 60 km/h plutôt qu'à 130 pour économiser l'énergie ... et ne pas utiliser le chauffage, même en janvier !
En effet, si sur une voiture thermique la chaleur non transformée en mouvement est un déchet qui peut être récupéré gratuitement pour le chauffage de l'habitacle, elle n'est pas produite par le moteur électrique dans les mêmes proportions puisque lui transforme 90 % de l'énergie électrique en mouvement. Autrement dit pour avoir une température agréable en période de froid - et même de grand froid dans les régions montagneuses françaises, sans parler des pays étrangers- il faut sacrifier l'autonomie au confort !
L'habitacle de la voiture électrique doit être isolé pour qu'on augmente l'autonomie du véhicule sans sacrifier le confort, à l'égal d'une habitation moderne !
Si l'on conserve la carrosserie en acier et comme on ne peut pas envisager l'utilisation de fortes épaisseurs d'isolant (!), pour avoir une bonne isolation thermique, il faudra avoir recours aux techniques que l'on emploie sur les satellites habités !
Bien entendu, il serait inconséquent de chauffer l'habitacle par une résistance électrique. Utilisant le mouvement donné par le moteur de propulsion, il faudrait brancher une pompe à chaleur réversible qui offrirait l'avantage de rafraîchir l'habitacle lors des grandes chaleurs. Un système utilisant le principe du moteur Stirling, donc sans gaz à effet de serre, serait plus approprié.
L'autre problème qui limite la diffusion des voitures électriques est le faible nombre de bornes de recharge. La raison en est économique et technique.
Chacune demande des travaux importants pour amener une ligne électrique souterraine puissante pour l'alimentation. Ce qui fait que beaucoup des bornes installées actuellement l'ont été sur argent public ce qui n'est pas sain pour une activité commerciale.
Du fait de la puissance considérable demandée irrégulièrement au réseau, il n'est pas envisageable que chaque station comprenne un nombre important de bornes. En fait il semble que la plupart des stations n'ait qu'une seule borne. Si le nombre de voitures électrique se multipliait, on verrait des queues se former aux stations électriques comme cela se produit pour le carburant.
Mais si le plein d'un véhicule à moteur thermique s'opère en quelques minutes et rend l'attente admissible, que se passera-t-il dans la tête d'un "électromobiliste" dont la batterie est épuisée et qui découvre en arrivant à la station que trois voitures le précèdent chacune avec deux heures de recharge ?
Après avoir téléphoné pour expliquer son grand retard, il s'empressera de revendre son véhicule électrique à n'importe quel prix !
La solution à tous ces problèmes (attente, coût, puissance électrique à amener) est sans doute de ne pas avoir de stations de recharge !
En effet si nous considérons les batteries comme des réservoirs de fluide fugace, nous avons la solution devant les yeux avec les bouteilles de gaz, butane et propane !
Si la batterie est composée d'éléments standardisés et amovibles (comme les piles électriques), la "recharge" en autonomie du véhicule électrique consisterait à retirer les éléments de batterie épuisés et de les remplacer par des éléments chargés.
Comme pour les bouteilles de gaz, ces éléments chargés pourraient être amenés par camions dans de multiples dépôts, lesquels pourraient être adossés à des commerces quelconques, genre épicerie à la campagne. Les camions ramèneraient les batteries vides à des sources d'approvisionnement qui pourraient faire appel à des énergies non renouvelables qui ont le défaut de n'être pas à débit constant, comme les éoliennes, y compris les éoliennes "off shore" flottantes ou non et des centrales solaires.
Peut-être serait économiquement rentable que ces batteries soient rechargées assez loin de leur lieu d'utilisation et amenées dans des containers comme d'autre marchandises.
Bien entendu les particuliers pourraient trouver plus commode de recharger leurs éléments sur le courant secteur de leur habitation au tarif de nuit ou de disposer eux-mêmes de source d'énergie électrique renouvelable. Il suffirait de posséder un surnombre de ces éléments pour être sûr de ne pas se trouver avec un "véhicule" immobile !
Une autre solution à plus long terme pour les grands parcours autoroutiers automatisés à grande vitesse, serait d'électrifier la route pour alimenter en électricité le véhicule roulant par le sol.
Des technique évitant l'électrocution et permettant le péage électronique sont d'ores et déjà concevables.
Le lithium semble être un composant dangereux susceptible d'inflammation spontanée.
Il serait très urgent d'investir dans des recherches pour lui trouver des alternatives, sachant qu'un brevet de "réservoir" d'électricité inusable et sûr serait au cœur de l'énergie mobile de demain en parallèle également avec le développement de la robotique.
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