@Loatse
Bonjour Loatse. J’apprécie vos interventions le plus souvent empreintes de sagesse et de bon sens.
On ne peut écarter votre hypothèse mais. Si on entre dans le jeu du ’false flag’ le processus est sans fin avec le ’false false flag’ et ainsi de suite.
Tout le monde, même ses ennemis, admet que Poutine est intelligent et habile. Cependant je crois que cette affaire reste globalement négative pour son régime même s’il n’a, comme je le crois, aucune implication. Le fait est utilisé contre lui à l’intérieur et surtout plus encore à l’extérieur ou des journaux comme le Monde pointent sans vergogne et sans retenue un doigt accusateur.
Poutine est trop habile pour se tirer ainsi une balle dans le pied.
Si d’aucuns s’étonnent que l’enquête piétine en Russie, moi je fais partie des gens qui ont été surpris de la vitesse avec laquelle la police Française a ’résolu’ l’affaire de Charlie.
Il y a en Russie beaucoup de force obscures liées au pouvoir à l’oligarchie, à la mafia qui n’est pas une fiction. C’est un pays où dès qu’on réussit ou dès qu’on atteint une certaine renommée, un poids médiatique, on est très exposé.
Si le régime de Poutine a échoué c’est bien dans ce domaine où la Russie reste un pays violent, si violent même que personne ne s’étonne de rien.
Il est vrai que l’opinion publique est divisée en Russie pour ce qui concerne l’affaire ukrainienne, mais les tenants du soutien à la rébellion sont encore très minoritaires, sans doute pas plus de 25%, on les trouve surtout dans les grandes métropoles. La preuve que le pays n’est pas en dictature c’est que les gens confient volontiers leur sentiment, leur opinion en public et sans retenue.
Pour ce qui concerne votre affirmation
« sont mis dans la balance la récupération d’un bout de territoire et le contenu de l’assiette du peuple.. » je ne crois pas qu’on peut transposer le nationalisme Russe n’a pas aujourd’hui d’équivalent en Occident. Bien avant que n’éclate l’affaire ukrainienne quand de bons auteurs sur ce forum s’inquiétaient des possibles développements (par exemple Pierre), j’avais dit que les occidentaux jouaient en Ukraine un jeu dangereux, car si aucun Européen n’était prêt à mourir pour Sébastopol, les Russes, eux l’étaient. On a vu la suite.
Après tant d’années de privations le peuple russe apprécie le confort que le régime de Poutine a apporté (au moins dans les grandes villes), mais de là à dire qu’il est prêt à vendre son âme pour un bifteck.