Le RSA = survie avec le panier « surprise » des banques alimentaires, le SMIC = juste tête hors de l’eau pour faire ses courses ds les discounts, payer les factures mais pas sa mutuelle santé. Au-dessus, hourra ! C’est enfin la possibilité d’acheter aussi le four à micro-ondes en trois fois, partir en vacances à crédit, payer les études des gosses, et pour les plus chanceux : s’acheter une bagnole neuve en leasing, bouffer de l’entrecôte à chaque repas. Quant aux retraités (je ne parle pas des élus du système, minorité bénéficiaire de conseillers fiscaux évitant l’imposition mais de la populace bien sûr), c’est plus simple de les décrire car ils se divisent en deux catégories : celles des vaches à lait ou des clodos. On nous rappelle régulièrement que la première compte des salopiauds de nantis sous prétexte qu’ils ont eu du boulot à leur époque, la deuxième, celle qui compte les clodos, on y est indifférent - j’en ai encore croisé un l’autre jour, bien habillé, bien propre sur lui mais se déplaçant avec un vieux (pléonasme) mini-vélo pour faire les poubelles des supermarchés, il était transparent aux yeux de tous.
30%de la nourriture achetée dans les pays riches atterrit dans les poubelles mais c’est quoi la vie d’un « privilégié » non « chasseur/cueilleur » ou non « poubelleur » (pour notre siècle) :
"Néons agressifs, musique insupportable, chariots qui
s’entrechoquent et qui sont remplis de merde jusqu’à ras bord, des zombies
frénétiques dans les rayons ; ça pue la sueur provoquée par la fièvre
acheteuse. Sans compter, la caissière qui ne vous laisse pas le temps de fermer
le porte-monnaie et qui passe au client suivant avant même que vous n’ayez
eu le temps de ramasser vos courses, et comme ce temps c’est de l’argent
justement, vous avez intérêt à dégager vite fait avant que la pétasse derrière
vous, ne fasse sa petite moue de commisération et ne vous pousse dans le dos. Une
fois rentré à la maison, le client satisfait est heureux de ranger tous ses
achats : 3 boites de lasagnes de canasson pour le prix d’une au bœuf, un
grand pot de mayonnaise qui pourra aussi bien servir au moteur de son auto qu’à
napper ses œufs à la niçoise et ainsi de suite. Quant aux légumes et fruits, là
c’est l’apothéose, la bonne affaire, on est content de ne pas l’avoir raté.
Imaginez-donc : 5 kg de pommes de terre à prix coûtant (parce
qu’elles sont venues d’Israël directement en nageant tandis que les Françaises…
euh ben pour les Françaises, on ne sait pas où elles vont… peut être en
Israël ?). Vous ne me croyez pas ? Regardez l’étiquette indiquant la
provenance de vos « produits », vous serez estomaqué par le
nombre de kms parcourus par vos légumes et fruits ! Ex allez ici :
http://www.verpom.com/prestations.php
« Notre première prestation en termes de volume est
l’exportation des produits français vers
les autres pays Européens. En effet, de septembre à juin, nous travaillons et
exportons nos produits vers l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Grèce, le
Royaume Uni, la Hongrie, la Pologne, la Russie, l’Allemagne la Belgique ou les
Pays Bas. » (..)
« A l’inverse, nous importons des produits pour satisfaire
les besoins de nos clients et collaborateurs locaux. Ces pommes de terre importées s’appellent les primeurs. Ils proviennent
essentiellement d’Israël, du Portugal, d’Espagne, d’Italie et du Maroc. »
et qu’un milliard d’animaux sont abattus chaque semaine pour la consommation humaine, alors oui deux fois oui, la problématique est au centre de nos assiettes y compris dans les pays riches désormais !