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Commentaire de Corinne Colas

sur Une grande problématique au centre de nos assiettes


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Corinne Colas Corinne Colas 6 mars 2015 14:05

@lermontov

Je parle « système », vous répondez « production », vous ne voyez qu’une partie du dessin, en plus en prenant un exemple qui n’a rien à voir comme « méthode » puisque vous citez Bourguignon !


Qu’est-ce que l’alimentation traditionnelle ?

« dans toutes les régions du monde, l’alimentation traditionnelle était fondée - et le reste dans certains pays et régions du Sud - sur les caractéristiques suivantes :

 Régime alimentaire basé sur la combinaison de végétaux : céréales et légumineuses complètes, dont les compositions complémentaires permettent un équilibre dans les huit acides aminés essentiels des protéines ; oléagineux ; féculents ; fruits et légumes ; apports modérés en produits animaux (poisson, viande) et produits laitiers et oeufs. 
 Une alimentation peu transformée, peu emballée, produite, commercialisée et consommée localement. 
 Une agriculture faiblement mécanisée et utilisant peu d’intrants chimiques. 
 Un lien fort et direct entre les paysan-nes et la population locale. 
 A partir de produits de base similaires, une grande diversité et inventivité alimentaire géographique et culturelle. »


Qu’est-ce que l’alimentation industrialisée ?

Je dois aller manger mes épinards alors du copié-collé (désolée) :

« Ce mode alimentaire se caractérise par une forte transformation des produits consommés, des distances importantes entre producteur/transformateur et consommateur (en France la distance moyenne parcourue par un consommateur vers son lieu d’approvisionnement est de 25 km), un régime alimentaire généralement riche en produits raffinés, sucres rapides, graisses saturées, sel, viandes, pauvre en aliments de base non transformés, en céréales complètes, fruits et légumes, souvent carencé en en fibres et micronutriments essentiels (sels minéraux, vitamines), et un fort gaspillage des aliments (40 % sont jetés)...

L’alimentation est d’une importance vitale pour l’humanité sur le plan nutritionnel, sanitaire, social, culturel... et géopolitique (autosuffisance ou dépendance alimentaire des pays). Paradoxalement, les évolutions de la production d’aliments n’ont à aucun moment fait l’objet d’un débat public, d’une réflexion globale de la société et des décideurs politiques. Elles n’ont pas été basées sur des politiques alimentaires et nutritionnelles définies, mais sur un ensemble de facteurs, comme les politiques agricoles, foncières et d’aménagement du territoire, des évolutions technologiques et agronomiques, les choix économique et financiers de la part des entreprises, le développement de la publicité, des changements dans les modes de vie, les rapports sociaux entre femmes et hommes, l’urbanisation, etc.


Les aliments actuels, résultats d’assemblages internationaux

Les ingrédients de base ne représentent en général plus qu’une part très faible du coût d’un produit alimentaire, par rapport aux coûts de la fabrication du produit fini, du transport, de l’emballage, de la distribution, du marketing et de la commercialisation. Dans le contexte de la mondialisation économique, de nombreux produits alimentaires résultent d’un assemblage impliquant plusieurs pays et des dizaines de milliers de kilomètres parcourus. Même les aliments non transformés, mais produits industriellement, comme les fruits et légumes, les poissons et crustacés, voyagent sur de longues distances. »

La suite sur http://www.adequations.org/spip.php?article552


Pour ceux qui aiment jouer avec les mots :


L’OMS met en cause l’industrialisation de notre alimentation  :

« Notre système alimentaire ne parvient pas à éradiquer la faim et il favorise l’obésité. Ce paradoxe vient d’être pointé du doigt par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

la suite sur



Ou encore :


 »le bilan du système alimentaire actuel est bien plus contrasté et inquiétant, même dans le domaine de la santé. La longévité en bonne santé de la population n’est pas particulièrement bonne ; la prévalence du diabète, des maladies cardiovasculaires, des cancers et des autres pathologies dégénératives demeure bien trop élevée. Il y a pire, l’industrialisation de l’alimentation a provoqué une épidémie mondiale d’obésité et la France n’échappe pas à ce fléau. Le système alimentaire, qui a été mis en place après les trente glorieuses du développement économique, basé sur une agriculture productiviste qui ne cesse de détruire les emplois paysan, une chaîne de transformation industrielle et une grande distribution omniprésente, est loin d’être durable.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/27/developper-une-politique-d-alimentation-durable_1839881_3232.html#2eDbJUIh1C2IuX6r.99



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