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Commentaire de bakerstreet

sur Pourquoi la nouvelle chanson des enfoirés nous reste-t-elle sur le coeur ?


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bakerstreet bakerstreet 9 mars 2015 19:34

@Yvance77


Les restos du coeur, rustines normalement faites pour colmater une crise passagère, sont en train de battre les records de longévité des ponts, installés de façon provisoire après guerre, et qui continuèrent à faire partie du décor jusque dans les années 60...

C’est cela qui fâche, dans l’appellation boiteuse, et qui est révélateur d’une tromperie prodigieuse. 

Remarquons aussi, puisque je parle de l’après guerre, que si les tickets de rationnement, est les verres de lait donnés aux enfants dans les écoles, concernaient alors toute la population, et non ses marges, ce qui faisait, qu’additionné à un état de crise évident et non contesté, mais basé sur la reconstruction, passait très bien.
 On serrait les dents en attendant des jours meilleurs, en sachant tout autant d’ailleurs d’où on venait. 

Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le PIB du pays n’a plus rien à voir. Mais le front des inégalités est béant ; et on n’a plus de ponts, même provisoires.
 Peut on encore parler des restaurants du coeur ?

Oui, bien sûr, si l’on regarde la réalité pratique : Des gens à qui cela donne un sèrieux coup de main( entre parenthèses il faut vraiment être très démuni pour avoir droit aux colis, et des gens « à la limite » se trouvent piteusement refusées),
 Oui bien sûr si on parle du travail des bénévoles, qui vérifient dans ce pays que l’entraide et le désintérêt existe. 
L’empathie et la compassion dirais -je aussi. 

Non ils n’existent pas, en tant que prise en charge politique et économique de la misère, d’une recherche des causes. Car il faudrait alors s’atta
quer à une suite de poupées gigognes, libéralisme,mondialisation, dumping, partage.....Ce que les politiques ne veulent absolument pas....

On mettra donc Minie Mattie sur une caisse à savons pour chanter la chanson des enfoirés, au milieu des autres gabelous de la chanson et des retour sur intérêts.
Entre deux séances de Joséphine ange gardien elle se fait des ailes en or ( j’allais dire des couilles) en criant bien fort au conflit des générations, vieille tarte à la crème qui ne tache pas, et qui a le mérite de botter en touche, de déplacer le conflit du partage du capital, vers juste ce qui serait une histoire d’age. Une anecdote...Une banalité..

En installant les lignes de querelle au milieu des familles, au lieu d’aller égratigner les participants du repas du siècle, qui sont un peu « les repas de ceux qui ne manquent pas d’estomac », Goldman répond sans le savoir, ou au sein d’un merveilleux lapsus, au problème de la crise et de la misère, en utilisant le plus vieux cynisme politique : la banalisation et l’amalgame. 

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