@ddacoudre
Bonjour,
Une science qui ferait de l’humain un « surhomme » comme le propose le transhumanisme ou posthumanisme, relève, sinon du fantastique au moins du fantasme ! Si ce surhomme est simplement plus intelligent, plus dans la compréhension et l’entendement, que dans la manipulation ou la malignité : je signe des deux mains et même des deux pieds… j’y courre !
Une science, voire une technique, qui augmente nos propres aptitudes, voire qui comble un handicap, qui même réparerait les accidents de la nature, tout ceci ne me pose pas de problème ! Mais à la condition expresse qu’elle ne domine pas et ne dépasse pas l’humain et le principe d’Humanité : qu’on lui applique des règles philosophiques comme l’Ontologie, la Déontologie, l’Éthique et l’Altruisme ! Que tout ceci ne soit pas dominer par la cupidité, par ce sophisme et ce cynisme qui caractérisent notre culture et civilisation rationalo positivo économico technoscientiste !
Cette science et cette technique serait acceptable si elle le faisait évoluer l’humain en douceur comme l’a fait la nature et même une culture conforme à la nature et au états de nature ; non à la vitesse de la lumière et sans aucune possibilité d’adaptation au regard de la temporalité humaine qui n’est pas celle de la science et de la technique rationaliste !
On peut difficilement dissocier la science de l’humain de l’humain lui-même, et ce n’est pas un raccourci que de dire que la science et la technique peuvent tuer des humains ou même en sauver ! Une autre approche scientifique, moins rationaliste, moins dans la dichotomie et plus dans l’entendement, « écosystémique », voire « métaécosystémique », serait la bienvenue. Elle commence à émerger mais difficilement, il y a lutte, et la victoire de la nouvelle science qui émerge est loin d’être acquise : nous avons pas loin d’un siècle de retard !
Tout est là, dans notre « Savoir », ceci, pour que les choses humaines aillent beaucoup mieux ; en fait c’est une affaire de libre arbitre et de bon choix de « Savoir » car il n’y a pas que le savoir scientifique (voir ma longue réponse à ezzteban) : le choix de Pascal plutôt que celui de Descartes… de la complexité en lieu et place du simplisme, de l’approche épiphénoménologique et de l’usage paroxysmique ! Une autre science est possible, plus respectueuse de la nature et des états de nature comme la nature humaine !
Quant aux hommes qui ont commis des massacres ils ne parlaient pas d’Humanité, ils n’évoquaient pas le « Principe d’humanité » qui respecte les différences humaines, mais plutôt l’ « humanisme »… un progrès à tout prix et à n’importe quel prix pourvu qu’ils servent leurs seuls tenants et aboutissants cupides, sophistes et cyniques !
Toujours se méfier des « marchands du temple » ! Se méfier de cette culture rationalo économico positivo technoscientiste du « comment sans le pourquoi »… véritable imposture intellectuelle ! Se méfier de ce « positivisme scientiste » qui refuse l’introspection, qui, pourtant, participe de la temporalité humaine qui fait l’intelligence humaine : la seule temporalité qui passe l’Intelligence Humaine ! Le temps est dialectique disait Plotin ! Autrement dit : la temporalité humaine, donc la capacité d’’introspection, seule façon de ne pas répéter sans cesse les mêmes erreurs, nos erreurs, et non celle de la science ou de la technique, voire notre « conneries humaine » à l’infini. L’introspection participe de l’intelligence humaine… de la bonne intelligence humaine et permet de corriger les actions, d’améliorer en brisant la flèche du temps technique qui se révèle une véritable fuite en avant !
Le positivisme rationalo technoscientiste refuse l’introspection en affirmant qu’il n’y a pas de cause première, ni celle de la Nature ou des états de nature, pourtant indépassable si nous ne voulons pas perdre notre âme au sens de notre « Humanité » ! Il n’y aurait, donc, pour le « positivisme scientiste », une culture abandonnée en son temps mais à laquelle nous sommes revenus depuis bientôt un demi-siècle par le biais de l’économie libérale ; donc selon ce positivisme, il n’y aurait que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir… et c’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément de problèmes à des problèmes ! Quant au fond, nous avons tout abandonné, et nous ne résolvons plus rien, et mêm, nous nous enterrons dans un savoir on ne peut obscure !
Toute chose porte en elle sa propre négation, ceci, non pas intrinsèquement, mais par l’usage abusif, paroxysmique, que, nous autres, les humains en faisons !
Cordialement