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Accueil du site > Tribune Libre > Rama Yade n’est pas encore un Larry Page

Rama Yade n’est pas encore un Larry Page

Un service civique obligatoire pour les séniors à partir de l’âge de la retraite jusqu’à la perte d’autonomie.

Que faire de nos vieux, quand ils ne le seront plus, comme le prévoit les « transhumanistes » qui pensent que la technologie nous permettra « la vie sans travail » grâce à la robotique et tuer la mort grâce à la technologie. Un de ses adeptes n’est autre que le célèbre Larry Page patron de Google, nous ne sommes pas là chez les pauvres de ce monde, mais nous sommes aussi chez des hommes qui ont de l’audace. Chez Google on travaille aussi à déstigmatiser l’échec « Nous confions à nos collaborateur des problèmes insolubles, ces gens super intelligents s’échinent dessus, ils deviennent fou furieux, et ils se plantent. Mais après ils ont appris ceci : j’ai échoué mais ce n’est pas la fin du monde. » C’est un mode de pensée avec lequel il faut se familiariser, les patrons de Google Larry Page ou Sébastian Thrun disent volontiers : Notre objectif est tellement grand que l’argent qu’il faudra dépenser pour y parvenir est sans importance. A présent leurs mots clés sont : nouvelle intelligence artificielle et interaction homme robot. Naturellement ils ne sont pas philanthrope. Geoffrrey Hinton travaille sur l’intelligence humaine et explique que celle-ci découle d’un seul algorithme, et écrit : Nous sommes fascinés par l’idée que le cerveau apprend constamment de la même manière, et dés lors qu’on a compris cette manière de fonctionner on peut enseigner à un système la vision, l’écoute le toucher, voire la pensée logique. » Petit à petit en récupérant un réseau d’informations sans précédent Google est devenu un centre de recherche sans labo, car tous les universitaires qui s’y rendent ont accès à toutes les données plus que dans leurs propres universités. Google est dont présent dans la recherche de la bonne approche pour prolonger la vie ou rester actif en bonne santé jusqu’à la fin. Ce qui nous ramène donc à Rama Yade.

Au mois de janvier un chercher généticien (dont j’ai oublié le nom) disait aujourd’hui nait l’enfant qui pourra envisager de vivre mille ans. Nous sommes là dans des champs du futur d’où sont absent les citoyens. Une telle perspective, pose la recomposition de l’existence sur la seule notion de travail pour obtenir un revenu, tout comme cela redonne de la crédibilité au processus de décroissance et à l’obligation qu’auront les citoyens de se trouver un sens à leur existence en dehors de leur comptabilisation économique.

Aujourd’hui pendant que des hommes travaillent sur ces sujet d’un futur proche, nos médias n’informent les citoyens que des drames et du terrorisme qui sévit de ci de là, comme s’il y avait deux planètes.

 Une où l’on discute de projets grandioses entre soi, entre gens intelligents, coupés littéralement du reste de la population abonnée au pain et aux jeux pour faire cour. Si le quotidien des citoyens leur est essentiel, ce n’est généralement pas ce quotidien qui fournit les grandes avancées technologiques, même s’ils travaillent à leurs réalisations et en deviennent les utilisateurs forcés par un processus d’offre que se charge de ventiler la publicité.

Dans ce conteste il faut sérier des champs pour éviter les confusions de genre. Tout citoyen est libre de travailler jusqu’à son dernier souffle s’il est le propriétaire de son outil de production ou de son organisation de rentier. La limitation du temps de travail et la période de cessation d’activité à l’âge de la retraite (le code du travail), est une conquête sociale des travailleurs et ne concerne qu’eux, car au XIX siècle les employeurs ou patrons les employaient jusqu'à ce que mort s’en suive. Il fut donc considéré que dans le cadre d’une exploitation salariale ou l’employeur tirait son capital du travail de celui qu’il embauchait, ce dernier pouvait bénéficier d’un repos bien mérité pour avoir passé sa vie de salarié à faire la richesse d’un autre. Aujourd’hui nous vivons comme si les clases économiques n’existaient pas, comme si un patron ou un salarié étaient en toutes des choses égales.

Alors la proposition de Rama Yade de rendre obligatoire à tout citoyen d’avoir une activité jusqu'à ce que mort s’en suive me semble relever d’un passé que les syndicaliste pensaient révolus. A coup sûr elle peut être assurée qu’elle n’aurait pas sa place chez Google.

Ce problème du vieillissement de la population n’est pas nouveau. Je vais vous raconter brièvement un débat qui a eu lieu en 1994 dans la fédération du PS de l’Hérault, animé par Navarro et Claude Allègre alors ministre de l’éducation. Le débat était la monté du chômage et le vieillissement de la population. C’était au lendemain de la déculottée de 93 et à la veille de l’apogée du pic du chômage qui a eu lieu en 1995. Le débat été pesant et l’on sentait que tous ces chômeurs et tous ces vieux qui faisaient exploser les caisses de retraites, étaient un handicap pour trouver des solutions. Afin de gagner les élections, on se serait bien passé d’eux. Agacé et gêné par la tournure des débats j’ai pris la parole pour faire une suggestion, quand constatant que tous ce gens en trop dans une société où les chômeurs et le vieux deviennent une charge, je proposais la réouverture des fours crématoires pour ajuster la population aux profits comptables. Il y eu un silence de mort. Aujourd’hui madame Rama Yade propose de les faire travailler obligatoirement jusqu'à ce que décrépitude s’en suive. En quelque sorte un four à cuisson plus lente.

Demain grâce à des gens comme Google ou d’autres, ils ne sont pas les seuls, avec toutes les précautions éthiques qui s’imposeront, les hommes pourront en bonne santé bénéficier d’une existence agréable, ils pourront voyager où bon leur semblera, quand Tokyo ne sera plus qu’à 3h de Paris. Ils pourront faire le tour de ce monde qui leur fait peur aujourd’hui au point de voter fasciste.

Les hommes ne seront pas obligés de travailler toute une vie. Naturellement, et c’est pour cela que je rappelais qui était Larry Page, il faudra qu’ils se bougent le cul, ou le cervelet, il faudra qu’ils jettent leur télévision et leur JT de merde. Il m’arrive de râlait contre le capitalisme, car je suis anti capitaliste, mais je ne vais pas nier que si Larry Page avait passé ses soirées devant les JT à s’apitoyer sur tous les drames, qui n’ont de réalité que pour ceux qui les vivent, à trembler dans la perspective d’un hypothétique attentat, alors que la grippe à fait 8000 morts de plus, je ne crois pas qu’il aurait créé Google.

Alors, aujourd’hui plus qu’hier nous savons d’où nous vient ce monde qui se dessine, il nous vient des bancs de l’université, des lieux ou l’on enseigne les savoirs et les savoirs faires, et si il y a une activité qu’il faut déployer c’est bien celle là. Remodeler l’activité travail pour qu’elle soit compatible avec une activité d’enseignement permanent, compatible avec une éducation permanente comme l’avaient envisagé Chaban Delmas et J. Delors. Et rien ne nous empêche de leur verser une rémunération qui viendrait s’ajouter à celle du travail ou de l’activité pour d’autre.

Que ferions-nous d’autre que d’ensemencer des données, des informations éducatives dans les cerveaux, qu’il appartiendrait à chacun de faire usage et nous retrouverions là la seule partie de l’axiome d’ADAM Smith qui soit juste : « chaque individu met toute l’énergie dont il dispose dans la recherche de son seul intérêt ».

Parlant des entreprises Larry Page disait  : il y a quelques choses de complètement absurde dans la façon dont les entreprises sont dirigées. Elles se limitent à faire ce qu’elles ont toujours fait. Il se montre même plus dur quand il déclare : il faut faire des pas de géant. Les petits pas de souris font tomber les entreprises dans la médiocrité.

C’est ce que font nos hommes politiques depuis 30 ans, pas une idée de géant, si Mélenchon, (je ne développe pas, lisez son programme), nos politiques avec leur pas de souris nous ont apporté la médiocrité que symbolise le FN. Et pour une fois qu’une femme politique a une idée c’est l’obligation d’une mort lente. L’on construit la vie quand l’on est en pleine santé et la notre dépend du Savoir, alors envisager de rémunérer les hommes pour apprendre nous ferait faire des pas de géants.

Ne pensez pas que j’encense Google qui par ailleurs pose des problèmes, mais j’ai trouvé originale l’approche de Page et de Thrun, car il faut que ce soit des gens pleins aux as qui démystifient l’échec et l’argent, et qui n’ont pas peur de dire que c’est en amassant des données que l’on finit par trouver des idées de géants. Nos hommes politiques devraient en prendre de la graine eux qui ressassent toujours les mêmes solutions. http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Remunerer-les-hommes-pour-apprendre-7538257.html.


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12 réactions à cet article    


  • troletbuse troletbuse 9 mars 2015 10:19

    Deuxieme article sur une nullité en moins d’une semaine. Faites-vous sa promotion ?


    • ddacoudre ddacoudre 9 mars 2015 18:50

      @troletbuse

      bonjour, je ne sais pas si c’est une nullité, mais ce qu’elle pense être une innovation me parait totalement décalé avec un XXI siècle, où si les citoyens ne sont pas vigilants ils vont entrer en servitude, accro aux technologies« infantilisantes » et futiles pendant que d’autres géreront une humanité aux cerveaux vides.
      ddacoudre.over-blog.com .
      cordialement.


    • Le p’tit Charles 9 mars 2015 10:37
      Rama Yade...La « PATINEUSE »..de Sarkozy... !

      • Gabriel Gabriel 9 mars 2015 10:57

        Rama qui ? Il y en a, qu’est ce qu’il ne ferait pas pour exister. Bon, c’est vrai elle est à l’UDI et chacun sait que ce mouvement politique a pour slogan : « Une veste de perdue, dix de retournées... » Alors les idées qui naissent de leurs cerveaux d’arrivistes malades et corrompus, il faut s’en méfier...


        • ddacoudre ddacoudre 9 mars 2015 18:55

          @Gabriel

          certainement que pour sortir de la nasse dans laquelle les majorités qui ont gouverné sont ils ont besoin d’idées, mais celle là elle n’aurait pas déplus à Staline.
          ddacoudre.over-blog.com .
          cordialement.


        • Ecométa Ecométa 9 mars 2015 11:43

          Le seul et vrai grand principe ce n’est pas l’humanisme, ce rationalisme positivo économico technoscientiste bon teint, mais son « Humanité » ! La vraie mesure de l’humain ne doit pas être sa scienticité ou sa technicité mais son « Humanité » !

          Le transhumanisme est appeler à suivre, même à remplacer l’humanisme ; un « humanisme » qui s’oppose donc au principe d’Humanité, d’où cette aphorisme lapidaire, concis, mais combien mortifère pour l’Humanité : « un humanisme en réalité versus principe d’Humanité » !
          Un humanisme participant de la réification de l’être humain qui devient une chose exploitable rationnellement au même titre que n’importe quelle autre chose !

          De l’animal à l’humain, de l’animalité à l’humanité, puis de l’humanité à l’humanisme, ensuite de l’humanisme au transhumanisme : est-ce, là, un réel progrès humain ? Est-ce là un réel progrès humain au sens du principe d’Humanité ? Ce serait sans aucun doute un progrès technoscientifique humain : est-ce pour autant un réel progrès humain ? Peut-on réduire l’humain à sa seule technoscience ? Non, où ce serait alors du « technoscientisme » et plus de l’humanisme et encore moins de l’Humanité !

          Science, et désormais technoscience, sans conscience, nous disait Rabelais, n’est que ruine de l’âme ! À l’évidence, temporalité technoscientiste versus temporalité humaine, nous y allons à la vitesse grand « V » vers cette ruine !

          Décidément, avec Google, et bien d’autres entreprises technologiques, nous sommes incontestablement en plein dans cette fuite en avant rationalo économico technoscientiste : il est vrai qu’il nous faudra être capable de vivre, sans air, sans eau, sans nourriture, sans aucun besoin d’aucune sorte, puisque l’on bousille tout notre environnement … une suite logique que de supprimer les humains et de les remplacer par des humanoïdes.

          Encore qu’il restera bien quelques « Maîtres humains », sans humanité, pour exploiter ces humanoïdes ! Nous sommes en pleine science-fiction… et nous vivons une civilisation d’une très grande misère humaine !


          • ezzteban 9 mars 2015 17:58

            @Ecométa :


            Beaucoup de charabia, peu de consistance, une référence inique et dépassé (Rabelais ne faisait pas face aux mêmes problématiques qu’aujourd’hui)....parler joliment ne suffit pas !

            Avant même de parler de « technicité », il faut être rationnel et construit : définissez vos termes , que diable ! Quel est votre définition de « Humanité » ? D’Humanisme ? Quelle est la différence selon vous ? 

            Le transhumanisme propose de faire vivre l’humain plus longtemps ? De ne plus le faire travailler ? Vous trouvez ça horrible ça ? Quel mal y a t-il à étudier , philosopher, ou se consacrer à sa passion toute sa vie si tout les besoins humains basiques sont satisfait ( plus de problème d’argent, de nourriture, d’approvisionnement..) ? 
            D’après vous, il faut mieux replacer l’humain, facilement mortel (dois-je vous rappeler l’espérance de vie humaine avant la « science sans conscience ?) au cœur de la société ? Pourquoi ne pas réutiliser des simili-esclave pour pousser nos voiture, plutôt que de faire appel à une »science sans conscience«  ? La science n’est pas l’ennemie de l’humanité ! L’humanisme n’a aucun rapport à la science ! L’humanité n’a aucune contre-indication envers l’humanisme ! 

            Le transhumanisme peut ainsi recouvrir plein de réalité, mais derrière cette étymologie, on vise bien un »humanisme« , donc un progrès au service de l’humain, dans son ensemble ! On peut alors désigner ce qui ne l’est pas comme ne faisant pas partie du »tranhumanisme" ! 

            Votre discours, on le dirait tout droit sortie de la révolte des canuts : une attaque envers la science, mais sans fondement, sans exemple, sans réflexion...juste gratuit !




          • ddacoudre ddacoudre 9 mars 2015 19:09

            @Ecométa

            bonjour, nous ne sommes pas les maitres du monde, et ce qu’il advient l’ai d’une cause ou du raison dont nous n’avons pas toujours les tenants et les aboutissant.
            en cela le développement des technologies sont une aptitude de l’humain d’augmenter ses propres aptitudes. la science n’a jamais tué personne c’est toujours celui qui s’en sert qui cause des dommages s’il est malveillant où trop ignorant ou trop arrogant. la bible ou le coran posé sur une table n’ont jamais changé de place.. si donc nous avons l’opportunité, qui nous a été imposé par l’environnement, de disposer de moyens pour facilité nos existences, cela n’emporte pas d’y perdre notre humanité. je te rappelles que beaucoup d’hommes qui parlaient au nom de l’humanité ont commis bien plus de massacre, parce qu’ils se pensaient les guides du monde, il convient donc de toujours être vigilants face, non aux technologies mais à ceux qui nous les proposent, car il y a toujours des marchands dans le temple de l’humanité.
            ddacoudre.over-blog.com .
            cordialement


          • ddacoudre ddacoudre 9 mars 2015 19:19

            @ezzteban

            bonjour, dans le« trashumanisme » ce qui est inquiétant c’est comme tu l’écris« une science sans conscience », mais plus encore c’est de ne pas instruire les populations. aujourd’hui si nous arrêtions d’enseigner en deux génération nous retomberions à la préhistoire.
            or encore aujourd’hui les hommes dans leur grande majorité n’ont pas ce désir d’apprendre.
            il y a une véritable fracture intellectuelle entre ceux qui détiennent les savoirs et ceux qui en bénéficient. cela me rappelle un souvenir dans une entreprise où je demandais à l’employeur d’envoyer ses salariés en formation, il m’a répondu pour appuyer sur un bouton rouge ou vert il, n’est pas nécessaire d’être érudit, et le plus triste c’est que les salariées en questions partageaient son point de vu, il n’est donc pas étonnant que les JT ne parlent que de futilités ou d’affaire émotionnelle.
            ddacoudre.over-blog.com .
            cordialement


          • Ecométa Ecométa 11 mars 2015 10:13

            @ezzteban
            Sachez que je ne suis pas contre la science et la technique qui sont utiles et nécessaires à l’humain pour évoluer, mais en restant des « Humains » et non en devenant des « humanoïdes », mi-homme et mi-machine ! J’apprécie et j’utilise la technique, et à souhait, quand je la trouve pratique, mais je refuse d’être dominé par la technique, ou par des techniques rationalistes pseudo-scientifiques, et quelles qu’elles soient ! 

            Rabelais serait dépassé : certainement pas ! Ouvrez un tantinet votre conscience humaine et vous comprendrez qu’il était visionnaire !
            Si vous ne faites pas la différence entre Humanité et humanisme c’est que vous ne vous êtes pas beaucoup interrogé, ceci, en toute conscience, en bonne intelligence… celle de l’entendement en lieu et place l’antagonisme lié à la malignité et non à réelle intelligence. 

            Les mots en « té » indique un état, en l’occurrence un état de nature, celui de l’humain, quant à ceux « isme », ils indiquent généralement un paroxysme, une doctrine, un dogme, et forcément un simplisme réductionniste et une croyance assez souvent intégriste !
            Le « transhumanisme » c’est la fin du principe d’Humanité et la fin de l’Humanité, la fin de l’humain dans toute sa complexité, dans toute son irrationalité au sens technique car l’humain n’est pas une machine. L’humain a le libre-arbitre, il est créateur de son univers, ceci, pour le pire et le meilleur, et c’est ainsi qu’il peut aussi être son propre destructeur ! Quant à l’humanisme, et le rationalisme technique qu’il impose même à l’humain, c’est le chemin vers le transhumanisme. L’humanisme c’est le progrès technique et scientifique à tout prix et à n’importe quel prix, même celui de la négation de la « Nature » et des « états de nature » comme la nature humaine !

            Rationalisme n’est plus rationalité mais paroxysme de rationalité ! Une rationalité qui ignore les êtres, la subjectivité, l’affectivité, la vie, est irrationnel et de ce point de vue le rationalisme s’il convient à tout ce qui est artificiel n’est pas intelligence, et ne peut s’appliquer à l’humain qui n’est pas une machine : l’humain n’est pas artificiel ! 
            Entre gagner une décennie ou deux décennies (et dans quel état ?) et vivre mille ans comme le propose le « transhumanisme », il y a là quelque chose qui relève du pur fantasme !

            La science oui… le scientisme NON ! La science et la technique sont-elles sans poser problèmes ? Sauf à être un crétin moderniste totalement satisfait, la réponse est : bien sûr que NON ! La science et la technique, sauf à être totalement autiste voire intégriste, posent des problèmes… mais, selon les tenants du scientisme, et du rationalisme, la science et la technique, décrétées pures, dans leur « grande pureté », résoudront elles-mêmes les problèmes qu’elles posent ! N’est-ce pas là ce qu’on appelle un raisonnement circulaire et un véritable cercle vicieux au plan du raisonnement ! Même Descartes savait que la science ne peut justifier la science, et c’est pour cette raison, et dans la foulée du chantier scientifique, qui, par ailleurs est toujours ouvert et le restera de façon permanente, que Descartes avait ouvert le chantier de la morale provisoire. Une morale qu’il voulait à n’en pas douter définitive mais qui n’aboutira pas car elle le renvoyait purement et simplement au doute, et surtout à cette philosophie qu’il a tellement critiquée. Elle le renvoyait aussi à ce malin géni qu’il évoquait qui vient troubler la quiétude simplificatrice de la science ; un malin géni qui n’a rien à voir, ni avec « Dieu » et pas davantage « diable », et qui s’appelle tout simplement la « complexité » naturelle des choses de la nature et des états de nature.

            On ne peut pas réduire le savoir à la science et à la technique ! C’est simple, on pourrait même dire simpliste, mais pour notre époque moderne au modernisme, celle du changement pour le changement, véritable paroxysme de modernité et plus simple modernité, la science est devenue générique de savoir et du « SAVOIR » et, il n’y aurait plus de « Savoir » comme d’ailleurs de « valeurs », même de « PRINCIPES », que de nature scientifique et technique ! Au diable l’ontologie, la déontologie, l’éthique et l’altruisme : tous ces acquits intellectuels humains ! Renvoyée aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire la « métaphysique », cette « épistémologie » première philosophie et première interrogation sensée qui sortait l’humain de l’état de pure croyance religieuse. Une question se pose : sommes-nous plus intelligent avec notre pléthore de savoirs technoscientifiques ? Non, il semblerait que non ; il semblerait même que nous soyons toujours au fond de la caverne avec les ombres qui s’agitent car toujours aussi ignorant de la « Nature », comme des « états de nature » qui ont émergés, dont la nature humaine : nous sommes de plus en plus ignorant de l’humain et du principe d’humanité ! 
            Pour comprendre la science sépare et divise, elle rationalise… ce qi a tout à voir avec le « ratio »des mathématiques, mais rien à voir avec la « raison » celle « raisonnable » qui devrait dominer notre savoir humain. Le problème avec la science, avec l’approche scientifique, c’est qu’elle sépare et divise à l’antagonisme tout ce qui pourtant, le plus naturellement, collabore, participe et s’entretient… et c’est un sacré problème ! L’approche scientifique est incomplète, incertaine et impossible (mes références « les acquits intellectuels du 20 è siècle : « principe d’incomplétude » de Gödel et Chaitin, « principe d’incertitude » d’Heisenberg et « principe d’impossibilité » d’Arrow.

            Pour votre info et votre culture personnelle, un des plus grands acquis du XX è siècle a été l’établissement de théorèmes limitant la connaissance, tant dans le raisonnement (théorème de Gödel, théorème de Chaitin) que dans l’action. Il y a aussi le théorème d’Arrow érigeant l’impossibilité d’agréger un intérêt collectif à partir des intérêts individuels comme de définir un bonheur collectif à partir de la collection des bonheurs individuels. Plus largement, il y a impossibilité de poser un algorithme d’optimisation dans les problèmes humains car la recherche de l’optimisation dépasse toute puissance de recherche disponible et rend finalement non optimale, voire pessimale, la recherche d’un optimum. On est amené à une nouvelle incertitude entre la recherche du plus grand bien et celle du moindre mal.

            Edgar Morin dans « les sept savoirs nécessaire à l’éducation du futur » nous explique que « Quelle qu’elle soit, quand nous entreprenons une action, ceci par le jeu des interactions et interdépendances complexes et dynamiques (écologie de l’action) des choses qui s’entretiennent, qui se complémentent, notre action commence à échapper aux intentions personnelles qui sous-tendaient notre action. L’action, une fois décidée, entre dans un univers, celui de l’écologie de l’action, et c’est finalement l’environnement qui s’en saisit dans un sens, qui, certes peu-être conforme à l’intention initiale, mais qui, aussi, peut devenir contraire et nous revenir en pleine face ! Prendre en compte l’écologie de l’action, c’est simplement tenir compte de la complexité qu’elle comporte ; une complexité liée aux aléas, hasards, initiatives, décisions, nécessités, imprévus, et qui impose d’être pleinement conscient des dérives et transformations toujours possibles. Tout ceci, toute cette complexité, dans la mesure du possible, nous impose de contrôler l’action, de corriger ses dérives lorsque c’est encore possible, ou encore de pouvoir cesser cette action. 
            Séparer pour mieux manipuler est vieux comme le monde des humains ; c’est simple, mais on se croirait revenu aux temps des sophistes et des cyniques de l’antiquité grecque !

            Même Descartes savait que la science ne peut justifier la science, et c’est pour cette raison, et dans la foulée du chantier scientifique, qui, par ailleurs est toujours ouvert et le restera de façon permanente, que Descartes avait ouvert le chantier de la morale provisoire. Une morale qu’il voulait à n’en pas douter définitive mais qui n’aboutira pas car elle le renvoyait purement et simplement au doute, et surtout à cette philosophie qu’il a tellement critiquée. Elle le renvoyait aussi à ce malin géni qu’il évoquait qui vient troubler la quiétude simplificatrice de la science ; un malin géni qui n’a rien à voir, ni avec « Dieu » et pas davantage « diable », et qui s’appelle tout simplement la « complexité » naturelle des choses de la nature et des états de nature. 
            Il se trouve, et personne n’y changera rien, que la « matière » existe bien avant la science, ou les sciences, qui entend les étudier car elles sont à postériori. Le problème avec la science, avec l’approche scientifique, c’est qu’elle ne tient pas réellement compte de la complexité, des interactions et des interdépendances complexes et dynamiques, du concept d’émergence qui est à l’œuvre et sur laquelle l’écologie de l’action, en lieu et place de l’actionnisme, nous ouvre l’esprit. Ce qui implique un esprit plus « pascalien » que « cartésien », référence au principe cognitif de Pascal, qui, contrairement à Descartes qui s’interrogeait encore, avait déjà tout compris de la complexité des choses. Le problème de la science actuelle c’est qu’elle est manipulatrice dans l’âme et à l’impossible : elle n’est pas dans la réelle compréhension mais dans la manipulation !

            Comme le scientifique Stephen Hawking et l’entrepreneur Elon Musk (PayPal, SpaceX, Tesla), Bill Gates estime qu’il faut aborder les développements de l’intelligence artificielle (IA) avec la plus grande prudence. « Je suis dans le camp de ceux qui s’inquiètent du développement d’une super intelligence », a expliqué le co-fondateur de Microsoft, dans un chat sur le site Reddit. « D’abord, les machines réaliseront pour nous de nombreuses tâches sans être très intelligentes. Cela devrait s’avérer positif si nous les gérons bien. Mais, quelques décennies plus tard, leur intelligence sera suffisamment développée pour devenir un sujet d’inquiétude. Je rejoins Elon Musk et quelques autres et ne comprend pas pourquoi certaines personnes ne semblent pas s’en inquiéter », a écrit le milliardaire en réponse à une question sur le sujet. Autrement dit, Bill Gates pronostique une première étape qui pourrait endormir la vigilance de nos sociétés. « Quand les ordinateurs ou robots parviendront à un niveau où voir ou se déplacer deviendra simple pour eux, ils seront alors utilisés très largement », explique celui qui est redevenu l’homme le plus riche de la planète en 2014.

            Je raisonne par moi-même et pour moi, sachez, qu’avant d’être rationnel… il conviendrait d’être raisonnable : rationalisme n’est pas raison !

            Au plan de l’enseignement il y a un sacré travail à faire car nous sommes sur une très mauvaise voie qui est celle du rationalisme. Il conviendrait, il serait même grand temps… de passer d’un rationalise simplificateur au simplisme à la complexité, grand temps de passer du rationalisme de Descartes au principe cognitif de Pascal et enseigner en lieu et place d’un rationalisme simplificateur au simplisme cette complexité écosystémique qu’il ébauche !

            À bon entendeur : salut !


          • Ecométa Ecométa 11 mars 2015 12:07

            @ddacoudre

            Bonjour,

            Une science qui ferait de l’humain un « surhomme » comme le propose le transhumanisme ou posthumanisme, relève, sinon du fantastique au moins du fantasme ! Si ce surhomme est simplement plus intelligent, plus dans la compréhension et l’entendement, que dans la manipulation ou la malignité : je signe des deux mains et même des deux pieds… j’y courre !

            Une science, voire une technique, qui augmente nos propres aptitudes, voire qui comble un handicap, qui même réparerait les accidents de la nature, tout ceci ne me pose pas de problème ! Mais à la condition expresse qu’elle ne domine pas et ne dépasse pas l’humain et le principe d’Humanité : qu’on lui applique des règles philosophiques comme l’Ontologie, la Déontologie, l’Éthique et l’Altruisme ! Que tout ceci ne soit pas dominer par la cupidité, par ce sophisme et ce cynisme qui caractérisent notre culture et civilisation rationalo positivo économico technoscientiste !

            Cette science et cette technique serait acceptable si elle le faisait évoluer l’humain en douceur comme l’a fait la nature et même une culture conforme à la nature et au états de nature ; non à la vitesse de la lumière et sans aucune possibilité d’adaptation au regard de la temporalité humaine qui n’est pas celle de la science et de la technique rationaliste !

            On peut difficilement dissocier la science de l’humain de l’humain lui-même, et ce n’est pas un raccourci que de dire que la science et la technique peuvent tuer des humains ou même en sauver ! Une autre approche scientifique, moins rationaliste, moins dans la dichotomie et plus dans l’entendement, « écosystémique », voire « métaécosystémique », serait la bienvenue. Elle commence à émerger mais difficilement, il y a lutte, et la victoire de la nouvelle science qui émerge est loin d’être acquise : nous avons pas loin d’un siècle de retard ! 

            Tout est là, dans notre « Savoir », ceci, pour que les choses humaines aillent beaucoup mieux ; en fait c’est une affaire de libre arbitre et de bon choix de « Savoir » car il n’y a pas que le savoir scientifique (voir ma longue réponse à ezzteban) : le choix de Pascal plutôt que celui de Descartes… de la complexité en lieu et place du simplisme, de l’approche épiphénoménologique et de l’usage paroxysmique ! Une autre science est possible, plus respectueuse de la nature et des états de nature comme la nature humaine !
            Quant aux hommes qui ont commis des massacres ils ne parlaient pas d’Humanité, ils n’évoquaient pas le « Principe d’humanité » qui respecte les différences humaines, mais plutôt l’ « humanisme »… un progrès à tout prix et à n’importe quel prix pourvu qu’ils servent leurs seuls tenants et aboutissants cupides, sophistes et cyniques !

            Toujours se méfier des « marchands du temple » ! Se méfier de cette culture rationalo économico positivo technoscientiste du « comment sans le pourquoi »… véritable imposture intellectuelle ! Se méfier de ce « positivisme scientiste » qui refuse l’introspection, qui, pourtant, participe de la temporalité humaine qui fait l’intelligence humaine : la seule temporalité qui passe l’Intelligence Humaine ! Le temps est dialectique disait Plotin ! Autrement dit : la temporalité humaine, donc la capacité d’’introspection, seule façon de ne pas répéter sans cesse les mêmes erreurs, nos erreurs, et non celle de la science ou de la technique, voire notre « conneries humaine » à l’infini. L’introspection participe de l’intelligence humaine… de la bonne intelligence humaine et permet de corriger les actions, d’améliorer en brisant la flèche du temps technique qui se révèle une véritable fuite en avant !

            Le positivisme rationalo technoscientiste refuse l’introspection en affirmant qu’il n’y a pas de cause première, ni celle de la Nature ou des états de nature, pourtant indépassable si nous ne voulons pas perdre notre âme au sens de notre « Humanité » ! Il n’y aurait, donc, pour le « positivisme scientiste », une culture abandonnée en son temps mais à laquelle nous sommes revenus depuis bientôt un demi-siècle par le biais de l’économie libérale ; donc selon ce positivisme, il n’y aurait que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir… et c’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément de problèmes à des problèmes ! Quant au fond, nous avons tout abandonné, et nous ne résolvons plus rien, et mêm, nous nous enterrons dans un savoir on ne peut obscure ! 

            Toute chose porte en elle sa propre négation, ceci, non pas intrinsèquement, mais par l’usage abusif, paroxysmique, que, nous autres, les humains en faisons ! 

            Cordialement


          • ddacoudre ddacoudre 11 mars 2015 21:05

            @Ecométa

            merci pour ces explications. il n’y a que quand l’on souffre que nous savons que cela va mal.
            aujourd’hui nous savons que la science à été source de souffrance qui ne nous sont apparus qu’une fois la chose réalisé. accumuler des savoirs c’est s’offrir autant d’opportunité de l’éviter, mais comme tu l’écris toute chose indice sur sur d’autres à l’insu de notre regard et compréhension. tous les ans nous réalisons 38 millions d’actions qui peut donc s’en souvenir.

            cordialement.

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