Rama Yade n’est pas encore un Larry Page
Un service civique obligatoire pour les séniors à partir de l’âge de la retraite jusqu’à la perte d’autonomie.
Que faire de nos vieux, quand ils ne le seront plus, comme le prévoit les « transhumanistes » qui pensent que la technologie nous permettra « la vie sans travail » grâce à la robotique et tuer la mort grâce à la technologie. Un de ses adeptes n’est autre que le célèbre Larry Page patron de Google, nous ne sommes pas là chez les pauvres de ce monde, mais nous sommes aussi chez des hommes qui ont de l’audace. Chez Google on travaille aussi à déstigmatiser l’échec « Nous confions à nos collaborateur des problèmes insolubles, ces gens super intelligents s’échinent dessus, ils deviennent fou furieux, et ils se plantent. Mais après ils ont appris ceci : j’ai échoué mais ce n’est pas la fin du monde. » C’est un mode de pensée avec lequel il faut se familiariser, les patrons de Google Larry Page ou Sébastian Thrun disent volontiers : Notre objectif est tellement grand que l’argent qu’il faudra dépenser pour y parvenir est sans importance. A présent leurs mots clés sont : nouvelle intelligence artificielle et interaction homme robot. Naturellement ils ne sont pas philanthrope. Geoffrrey Hinton travaille sur l’intelligence humaine et explique que celle-ci découle d’un seul algorithme, et écrit : Nous sommes fascinés par l’idée que le cerveau apprend constamment de la même manière, et dés lors qu’on a compris cette manière de fonctionner on peut enseigner à un système la vision, l’écoute le toucher, voire la pensée logique. » Petit à petit en récupérant un réseau d’informations sans précédent Google est devenu un centre de recherche sans labo, car tous les universitaires qui s’y rendent ont accès à toutes les données plus que dans leurs propres universités. Google est dont présent dans la recherche de la bonne approche pour prolonger la vie ou rester actif en bonne santé jusqu’à la fin. Ce qui nous ramène donc à Rama Yade.
Au mois de janvier un chercher généticien (dont j’ai oublié le nom) disait aujourd’hui nait l’enfant qui pourra envisager de vivre mille ans. Nous sommes là dans des champs du futur d’où sont absent les citoyens. Une telle perspective, pose la recomposition de l’existence sur la seule notion de travail pour obtenir un revenu, tout comme cela redonne de la crédibilité au processus de décroissance et à l’obligation qu’auront les citoyens de se trouver un sens à leur existence en dehors de leur comptabilisation économique.
Aujourd’hui pendant que des hommes travaillent sur ces sujet d’un futur proche, nos médias n’informent les citoyens que des drames et du terrorisme qui sévit de ci de là, comme s’il y avait deux planètes.
Une où l’on discute de projets grandioses entre soi, entre gens intelligents, coupés littéralement du reste de la population abonnée au pain et aux jeux pour faire cour. Si le quotidien des citoyens leur est essentiel, ce n’est généralement pas ce quotidien qui fournit les grandes avancées technologiques, même s’ils travaillent à leurs réalisations et en deviennent les utilisateurs forcés par un processus d’offre que se charge de ventiler la publicité.
Dans ce conteste il faut sérier des champs pour éviter les confusions de genre. Tout citoyen est libre de travailler jusqu’à son dernier souffle s’il est le propriétaire de son outil de production ou de son organisation de rentier. La limitation du temps de travail et la période de cessation d’activité à l’âge de la retraite (le code du travail), est une conquête sociale des travailleurs et ne concerne qu’eux, car au XIX siècle les employeurs ou patrons les employaient jusqu'à ce que mort s’en suive. Il fut donc considéré que dans le cadre d’une exploitation salariale ou l’employeur tirait son capital du travail de celui qu’il embauchait, ce dernier pouvait bénéficier d’un repos bien mérité pour avoir passé sa vie de salarié à faire la richesse d’un autre. Aujourd’hui nous vivons comme si les clases économiques n’existaient pas, comme si un patron ou un salarié étaient en toutes des choses égales.
Alors la proposition de Rama Yade de rendre obligatoire à tout citoyen d’avoir une activité jusqu'à ce que mort s’en suive me semble relever d’un passé que les syndicaliste pensaient révolus. A coup sûr elle peut être assurée qu’elle n’aurait pas sa place chez Google.
Ce problème du vieillissement de la population n’est pas nouveau. Je vais vous raconter brièvement un débat qui a eu lieu en 1994 dans la fédération du PS de l’Hérault, animé par Navarro et Claude Allègre alors ministre de l’éducation. Le débat était la monté du chômage et le vieillissement de la population. C’était au lendemain de la déculottée de 93 et à la veille de l’apogée du pic du chômage qui a eu lieu en 1995. Le débat été pesant et l’on sentait que tous ces chômeurs et tous ces vieux qui faisaient exploser les caisses de retraites, étaient un handicap pour trouver des solutions. Afin de gagner les élections, on se serait bien passé d’eux. Agacé et gêné par la tournure des débats j’ai pris la parole pour faire une suggestion, quand constatant que tous ce gens en trop dans une société où les chômeurs et le vieux deviennent une charge, je proposais la réouverture des fours crématoires pour ajuster la population aux profits comptables. Il y eu un silence de mort. Aujourd’hui madame Rama Yade propose de les faire travailler obligatoirement jusqu'à ce que décrépitude s’en suive. En quelque sorte un four à cuisson plus lente.
Demain grâce à des gens comme Google ou d’autres, ils ne sont pas les seuls, avec toutes les précautions éthiques qui s’imposeront, les hommes pourront en bonne santé bénéficier d’une existence agréable, ils pourront voyager où bon leur semblera, quand Tokyo ne sera plus qu’à 3h de Paris. Ils pourront faire le tour de ce monde qui leur fait peur aujourd’hui au point de voter fasciste.
Les hommes ne seront pas obligés de travailler toute une vie. Naturellement, et c’est pour cela que je rappelais qui était Larry Page, il faudra qu’ils se bougent le cul, ou le cervelet, il faudra qu’ils jettent leur télévision et leur JT de merde. Il m’arrive de râlait contre le capitalisme, car je suis anti capitaliste, mais je ne vais pas nier que si Larry Page avait passé ses soirées devant les JT à s’apitoyer sur tous les drames, qui n’ont de réalité que pour ceux qui les vivent, à trembler dans la perspective d’un hypothétique attentat, alors que la grippe à fait 8000 morts de plus, je ne crois pas qu’il aurait créé Google.
Alors, aujourd’hui plus qu’hier nous savons d’où nous vient ce monde qui se dessine, il nous vient des bancs de l’université, des lieux ou l’on enseigne les savoirs et les savoirs faires, et si il y a une activité qu’il faut déployer c’est bien celle là. Remodeler l’activité travail pour qu’elle soit compatible avec une activité d’enseignement permanent, compatible avec une éducation permanente comme l’avaient envisagé Chaban Delmas et J. Delors. Et rien ne nous empêche de leur verser une rémunération qui viendrait s’ajouter à celle du travail ou de l’activité pour d’autre.
Que ferions-nous d’autre que d’ensemencer des données, des informations éducatives dans les cerveaux, qu’il appartiendrait à chacun de faire usage et nous retrouverions là la seule partie de l’axiome d’ADAM Smith qui soit juste : « chaque individu met toute l’énergie dont il dispose dans la recherche de son seul intérêt ».
Parlant des entreprises Larry Page disait : il y a quelques choses de complètement absurde dans la façon dont les entreprises sont dirigées. Elles se limitent à faire ce qu’elles ont toujours fait. Il se montre même plus dur quand il déclare : il faut faire des pas de géant. Les petits pas de souris font tomber les entreprises dans la médiocrité.
C’est ce que font nos hommes politiques depuis 30 ans, pas une idée de géant, si Mélenchon, (je ne développe pas, lisez son programme), nos politiques avec leur pas de souris nous ont apporté la médiocrité que symbolise le FN. Et pour une fois qu’une femme politique a une idée c’est l’obligation d’une mort lente. L’on construit la vie quand l’on est en pleine santé et la notre dépend du Savoir, alors envisager de rémunérer les hommes pour apprendre nous ferait faire des pas de géants.
Ne pensez pas que j’encense Google qui par ailleurs pose des problèmes, mais j’ai trouvé originale l’approche de Page et de Thrun, car il faut que ce soit des gens pleins aux as qui démystifient l’échec et l’argent, et qui n’ont pas peur de dire que c’est en amassant des données que l’on finit par trouver des idées de géants. Nos hommes politiques devraient en prendre de la graine eux qui ressassent toujours les mêmes solutions. http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Remunerer-les-hommes-pour-apprendre-7538257.html.
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