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Commentaire de Elliot

sur Ukraine : replis stratégiques avant l'embrasement


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Elliot Elliot 17 mars 2015 01:05

Cet article confirme un secret de Polichinelle, l’implication des services secrets occidentaux ou d’officines spécialisées dans la manipulation de masse à qui l’Occident a délégué, il y a deyµux ans, la mission de déstabiliser l’Ukraine.

Je ne voudrais pas mettre en doute la sincérité des manifestants de Maïdan qui avaient de légitimes motifs de mécontentement devant la mauvaise gouvernance de leurs dirigeants.

La corruption était bien réelle et les oligarchies prédatrices s’en donnaient à coeur joie pour piller les faibles moyens du pays. 

Il y avait d’ailleurs eu des élections ( dont on peut supposer qu’elles furent tout aussi démocratiques que celles qui furent organisées par les autorités putschistes pour se donner un semblant de légitimité ) et le prix en avait été payé par ceux que l’on accusait de malgouvernance, qui furent chassés du pouvoir par les électeurs avant de rentrer en grâce avec la caution de l’Occident peu avare de promesses mais fort impécunieux quand il s’est agi de transformer en aide réelle les chimériques espoirs entretenus chez les eurolâtres ukrainiens.
L’appel romantique de la liberté sonnait de plus en creux au fur et à mesure que se dérobait la corne d’abondance.

Les Américains aidés de leurs caniches européens avaient et ont sans doute toujours de grandes ambitions pour adapter l’Ukraine à la division internationale du travail dont il assurerait la maîtrise ; les plaines fertiles de l’Ukraine se prêtent à l’agriculture intensive avec de grands espaces propices à sa version industrielle : mettre le grenier à blé ukrainien sous protectorat américain est un enjeu stratégique de première importance.
Qu’importent alors les dommages collatéraux pour les paysans ukrainiens qui verront leur statut réduit à la position d’ouvrier agricole payé au lance-pierre, qu’importent aussi les difficultés que va rencontrer l’agriculture céréalière de l’Union Européenne confrontée à un monopole de fait des USA sur le négoce du blé et qui n’en a donc pas encore fini avec les restructurations douloureuses.

Je ne crois pas que l’OTAN osera s’attaquer à la Russie et les gesticulations de la Lituanie rétablissant le service militaire obligatoire volontaire ( l’oxymore semble avoir échappé aux promoteurs de cette galéjade ) sont à la fois pathétiques et grotesques.

En attendant, en Ukraine, les chemins de la « liberté » sont parsemés d’embûches, le pays est sous perfusion du FMI et chacun sait sait que le FMI fait payer très cher aux peuples ses aides, il n’y a plus d’état, un parlement croupion est à la merci de milices, son armée est déliquescente et rumine ses échecs et enfin son intégrité territoriale n’est plus qu’un souvenir.

Et Poutine serait responsable de ce gâchis selon nos médias aux ordres prompts à dédouaner les sottises de leurs dirigeants.
On comprend que l’Occident regrette le temps où Gorbatchev se prenait les pieds dans ses réformes bâclées et perdait le contrôle de la situation et la période bénie où Eltsine amusait l’Occident de ses pitreries et où la Russie ne récoltait plus que des sarcasmes de la part de ceux qui osaient s’appeler ses partenaires.

C’est d’ailleurs sous Eltsine que les promesses faites à Gorbatchev de ne pas élargir l’Otan à l’Est se sont envolées comme les feuilles d’automne.
Poutine a rendu à la Russie sa place dans le concert des nations et il n’y a d’autre avenir pour l’Ukraine que le choix entre une politique de bon voisinage ou la perpétuation d’un état de guerre larvé


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