@Trelawney ;
Elles ont du lourd, je pense. Elles étaient concession tout-à-l’heure, sur France-inter, d’un aplomb et d’une déconcertante décontraction sur un sujet qui va autrement faire jaser dans les chaumières. Je ne suis pas autrement étonné de l’amitié possible. On a ses contradictions, moi aussi. Le problème ce n’est pas d’être fidèle de cœur, mais je n’irai pas jusqu’à le penser : qu’il aurait suivis des conseils idéologiques du guru d’extrême droite, enfin, j’espère, Mélenchon est un fameux comédien. Mais son verbe me va mieux maintenant qu’il s’est calmé un peu. Le mémel d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec le lion enragé en campagne. Les échec l’ont ramené, j’ai l’impression, à plus de recul dans les analyses, dans ses exposés, même si le souffre est bien là.

Il sort du système d’une façon qui me plaît bien en tous cas. Il dit des gros mots dans le sens, mais plus au sens propre, si je puis dire.

J’attends maintenant qu’il fasse école. Il faudra bien, après la claque qu’ils vont se prendre sous peu, que les politiques, de droite comme de gauche, les rescapés comme la nouvelle génération, réinventent leur républicanité et leur rapport au devoir de représentation. C’est ce qui, au mépris de tout civilité et de toute mémoire, a permis au FN d’en arriver là. Mélenchon a une chance en prenant le contre-pied au delà du politique traditionnel, dans le sociétal et des projets de redressements sans faux semblant. Son pote Tsipras va l’aider. Le sociétal, les projets, la suite, en quelque sorte... c’est ce qu’oublient tous les autres dans leurs discours, programmes et invectives. Il aura tout a gagner en nous parlant calmement de futurs possibles. Il faut qu’il se débarrasse complêtement de sa foutue verve épidermiquement démagogique, ça lui donnera de la hauteur, le démarquera de la meute, il est le seul pour l’instant que je sente avec de la graine d’homme d’état. Sincère, pas con et cultivé. Y’en a un autre, mais c’est une autre, et je préfère ne pas la nommer, ça va déclencher la poudre.