Daniel Martin
Jusqu’à l’avant-dernier paragraphe de votre article, que je trouvais d’une très grande clarté, j’applaudissais des deux mains, je n’avais même pas attendu d’être arrivé à la dernière ligne« pour ajouter un + à côté du titre, mais le dernier paragraphe me paraît en revanche tout à fait consternant.
Vous écrivez en effet : »Pour cela il faut renouer avec le Gouvernement Syrien de Bachard AL-ASSAD et cesser de vouloir en découdre avec l’Iran, dont la culture religieuse et les intérêts géopolitiques sont incompatibles avec ceux des organisations Djihadistes sunnites (au sujet du Nucléaire Iranien, nous avons les moyens technologiques pour éviter tous risques de dérapage de la part de ce pays)« .
Les ambitions du Califat et ses exactions ont créé, de fait, une situation des plus intolérables pour le monde civilisé. Mais les excités de l’EI vont connaître dans les prochains mois, du côté de Mossoul, leur Stalingrad. Militairement leur combat, tout comme celui de Boko Haram, était perdu d’avance. Ce sont des amateurs dont la menace n’est en rien comparable à celle que représente la pieuvre iranienne dont les tentacules recouvrent l’Irak, le Liban et atteignent même, désormais, le Yémen. Ces gens-là, à la différence des précédents, ne sont pas du tout des amateurs ; leur fanatisme musulman n’est pas moins implacable et féroce que celui de leurs rivaux sunnites. Ils disposeront bientôt - si ce n’est déjà fait - de l’arme atomique. A l’époque de la guerre froide, les Russes n’étaient pas moins rationnels que les Américains : chacune des parties accusait l’autre de compromettre la paix mondiale, mais aucune des deux puissances n’a jamais menacé de prendre l’initiative d’une guerre nucléaire. La raison prévalait parce qu’il n’y avait rien qui fût équivalent à l’espèce de folie islamique actuelle que vous dénoncez à juste titre. Mais le discours des mollahs iraniens est infiniment plus précis et génocidaire que celui d’un Adolf Hitler dont on n’aura commencé à se méfier que lorsqu’il était déjà trop tard. Vous évoquez la »takiya". Le plus grotesque exemple de cette pratique, on l’a dans le discours des négociateurs iraniens touchant à l’actuel débat sur le nucléaire. Je trouve un peu regrettable que vous en vous en soyez pas vraiment rendu compte !