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Commentaire de Alren

sur Patrick Buisson, conseiller de Sarkozy et de... Mélenchon ?


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Alren Alren 19 mars 2015 13:52

@rockman


« écosocialisme » alors qu’il a voté POUR le retour des farines animales au Parlement Européen ? »

L’écologie est une science qui se juge avec la rationalité pas une émotion réflexe !

Je ne connaissais pas ce vote. Mais je veux bien raisonner sur le phénomène farine animale, raisonner scientifiquement.

D’abord un peu d’histoire.Les seules farines animales qui ont posé un grave problème de santé publique venaient exclusivement du Royaume-Uni dont le premier ministre était alors Mme Thatcher.Celle-ci, en complice de tous les méfaits capitalistes et avec un cynisme achevé a laissé les industriels qui transformaient les déchets d’abattoir en farine protéinées pour les animaux ne pas cuire suffisamment longtemps leur produit pour éliminer les prions. 
En restant à une température inférieure, ils économisaient sur le combustible de cuisson.Assez vite on a compris que les prions responsables de l’encéphalité spongiforme bovine ne se trouvaient que dans les tissus nerveux et notamment la moëlle épinière. 
Mais pour économiser sur la main d’œuvre, très mesquinement, on n’a pas retiré cette moëlle des produits avant traitement à une température donc insuffisante. 
C’est cela qui a provoqué l’extension de la maladie au bétail français. Car il faut préciser que ces farines étaient toujours exportées sur le continent. Mme Thatcher a choisi naturellement l’intérêt des industriels britanniques de préférence à la santé des Français.

En résumé, si les Britanniques avaient retiré les moëlles épinières et cuit à température suffisante les farines issues de bovins non-porteurs de la maladie, il n’y aurait jamais eu de scandale de la vache folle.

Le côté sanitaire des farines animales étant réglé, posons-nous la question : « Est-il « écologique », au sens scientifique de récupérer des protéines animales qui ne sont pas consommées par l’homme sachant que sinon elles seront vouées à l’incinérateur ? »
Pour ceux qui déplorent que le gaspillage que représente pour la planète la surconsommation de viande, qui entraîne une émission de méthane considérable, un gaz à puissant effet de serre, et consommme excessivement de cette ressource précieuse qu’est l’eau, il n’est pas judicieux que des protéines si coûteuses à obtenir de tous les points de vue, soient inutilisées.

Bien sûr, les bovins sont des herbivores stricts et des protéines animales ne seront sans doute pas adaptées à leur système digestif (les bactéries de leurs panses qui extraient les protéines des végétaux ne peuvent « traiter » les farines animales). 
Mais il existe d’autres animaux d’élevage qui sont omnivores dans la nature et ne sont pas adaptés au régime purement granivore, ce sont les poules et poulets.
Ceux qui ont observé des poules dans la nature sont étonnés de la voracité avec laquelle elles se jettent sur les lombrics, les escargots et les insectes qu’elles peuvent attraper. (Certains disent même qu’une souris ou une vipère qui voudraient traverser une basse-cour n’y survivrait pas !) 

En effet, leur système digestif, tout comme le nôtre, ne contient pas d’organe où l’herbe peut « fermenter » sous l’action de bactéries spécialisées. Il leur faut donc se nourrir d’animaux ou produits animaux.

Donc, en l’absence d’épidémie de prions, avec des farines cuites à température suffisante, on évite un gaspillage anti-écologiste en donnant de la farine animale aux poulets et le groupe GUE a eu raison de voter une résolution dans ce sens car elle est scientifiquement écologiste.

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