@Céline Ertalif
Vous dites que « les églises sont entretenues avec l’argent public » . Il faut préciser cette question.
Il faut rappeler quels sont les faits :
1°) Tous les lieux de culte construits après la loi de 1905 sont, en principe, édifiés et entretenus avec de l’argent privé, quel que soit le lieu de culte.l’entretien et autres frais sont assurés à 100% par les cultes qui en sont les propriétaires.
Schématiquement, les cathédrales sont propriété de l’état, les églises propriété des communes, les lieux de cultes israélites et protestants ( dont les religions ont constitué des associations cultuelles , ce qu’a refusé de faire l’église catholique en 1905 ) sont essentiellement la propriété de ces associations.
Les cathédrales et églises étant ouvertes à tout public, y compris non religieux, leur propriétaire est tenu d’assurer les dépenses d’entretien incombant à tous les lieux accueillant du public. (Même si vous êtes athée, vous pouvez faire une visite touristique d’une église, l’état ou les communes sont tenus de faire en sorte que celle-ci ne s’effondre pas sur vous ! ).
A noter que lorsque les églises sont désaffectées et que leur coût d’entretien est excessif, la commune peut cesser tout travail d’entretien, à condition d’interdire le local au public, et de le détruire s’il y a un danger d’éboulement sur le voisinage.
Vous dites ceci, je vous cite : « il n’y a que les imbéciles d’extrême droite pour s’offusquer que les musulmans font la prière dans la rue quand ils n’ont pas de salle pour la faire. » Vous méprisez quelque peu gratuitement vos adversaires sur cette question, mais est-ce justifié ? Essayons de mettre en doute votre raisonnement :
Une rue, c’est un endroit fait pour la circulation des piétons et des véhicules. En aucun cas, il ne s’agit d’un lieu de culte. Le fait qu’il n’y ait pas de mosquée dans une localité ne saurait en aucun cas servir de prétexte pour détourner les rues de celle-ci de leur usage normal.
En effet, essayons de suivre votre raisonnement. Il y a des tas de villes qui sont dépourvues de discothèques. Cela autorise t-il pour autant leurs habitants amateurs de danse et de musique disco d’y installer une sono, de couper la circulation afin d’y effectuer des danses ? Vous conviendrez aisément que non. De même que d’autres habitants d’autres villes aiment jouer au tennis mais n’ont pas de terrain pour le pratiquer. Est-ce qu’ils vont pour autant mettre un filet au milieu de la rue afin d’y disputer un match en cinq sets ? Bien sûr que non, la maréchaussée s’y opposerait immédiatement.
Or les religions sont des distractions propres à certaines personnes ou certains groupe de personnes, de même que les discothèques ou le jeu de tennis. Pourquoi attribuerait on à la distraction « religion » un privilège aussi exorbitant que celui de bloquer une rue pour exercer un culte, privilège que l’on n’accorderait en aucun cas aux joueurs de tennis ou aux danseurs ?
Si les musulmans n’ont pas assez de mosquées, rien ne les empêche de se cotiser entre eux pour louer ou acheter un local et le transformer en lieu de culte. (A noter que si des adeptes du vaudou ou des raéliens se mettaient à occuper la rue pour y faire leur culte, ils seraient rapidement expulsés : deux poids et deux mesures )
Dans ma rue, des évangélistes ont racheté à leurs frais un petit atelier artisanal et l’ont transformé en petite église. Il sont une soixantaine ou une centaine le dimanche à y exercer leur culte dans le calme ( on n’entend de l’extérieur qu’un peu de musique gospel a un très faible niveau sonore ). A aucun moment ces gens n’ont prié dans la rue pour qu’on leur édifie un lieu de culte, ni créé le moindre trouble de voisinage. Ce qu’ont fait ces évangélistes dans ma rue, rien n’empêche les musulmans d’en faire autant là où ils habitent.
Ce n’est pas à nous de donner une salle aux musulmans pour prier, c’est à eux même d’aller voir un agent immobilier pour trouver un petit local à transformer en mosquée, et à payer pour cela si tel est leur désir. Rien ne justifie donc qu’ils prient dans la rue en attendant que l’argent public leur finance un local.
Quant à votre affirmation selon laquelle la religion est une affaire publique, elle est insensée. Cela serait considérer les religions comme des services publics et serait la porte ouverte à leur financement par des fonds publics. Ce financement public est malheureusement réclamé à corps et à cris par certains caciques de certains partis politiques ( à droite presque autant qu’à gauche : Juppé à droite, Delanoé et Valls, entre autres, à gauche …).
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dit ceci , je cite : « Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »
Les dépenses cultuelles ne sont ni des dépenses d’administration ni des dépenses d’entretien de la force publique. Il serait scandaleux de prendre l’argent aux contribuables pour leur édification, ce serait une violation pure et simple de la déclaration des droits de l’homme, ce serait totalement anticonstitutionnel.
Vous citez Beaubérot comme l’exemple du défenseur de la laïcité, alors que pour moi il en est l’un des pires ennemis. cela me met en fureur quand je le vois invité sur des plateaux de débats télévisuels en tant que prétendu « spécialiste de la laïcité » .
Comment reconnaît -on les ennemis de la laïcité ? C’est qu’ils sont partisans d’une laïcité adjectivée, par exemple d’une laïcité « ouverte », ou « modernisée », ou « inclusive » comme celle de Baubérot , ou encore « apaisée » ou « adaptée » ( sous-entendu à l’islam… ).
Les véritables partisans de la laïcité sont partisans de la laïcité sans aucun de ces adjectifs faits pour l’atténuer, la corriger en en faire perdre le sens.
Oui, en ce sens, je suis radical et j’en suis fier.
Pour ce qui est des prénoms français à donner aux enfants français, je vous laisse faire une expérience de pensée : les frères Kouachi et Amédy Coulibaly auraient-ils eu l’idée de commettre leurs massacres s’ils s’étaient appelés par exemple François et Louis Kouachi et Thomas Coulibaly, et qu’ils avaient mangé la même chose que les autres petits français dans les cantines scolaires ? A mon avis, certainement pas ... C’est en leur donnant des prénoms différents de ceux des autres petits français et en leur donnant une nourriture en leur faisant croire qu’elle était plus « pure » que celle des autres enfants que l’on a semé en eux, probablement sans le vouloir, les germes de la haine de leurs concitoyens.
Pour vous démontrer que je ne suis pas l’extrémiste que vous croyez, je vous met
ici et
ici mes deux derniers articles publiés, qui n’ont strictement rien d’extrémiste, et qui devraient vous amuser !