Ok, vous ne connaissez rien au sujet dont vous parlez. Alors, il faut vous faire le cours.
« Les premiers camps nazis furent créés dès 1933, l’année de l’arrivée de Hitler au pouvoir, pour enfermer les Allemands opposés à Hitler : communistes, sociaux-démocrates, syndicalistes... Les premiers furent Dachau et Oranienburg. »
http://perso.orange.fr/d-d.natanson/camps_concentration.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_camps_de_concentration_nazis
"Vous voulez donc dire que les nazis étaient sur le plan économique proches de Keynes ?
Les nazis, certainement pas. Je ne suis pas sûr, d’ailleurs, qu’ils aient eu des idées très arrêtées en matière d’économie. Certains penchaient vers les thèses de la droite la plus conservatrice, d’autres se disaient socialistes.
Leur programme économique était plus un patchwork qu’autre chose. Le sort fait aux thèses sur l’expropriation des capitalistes et la nationalisation des grandes entreprises en est une bonne illustration. Au début des années 20, le ton est très anti-capitaliste. Mais en 1928, on ne parle plus que d’exproprier les capitalistes juifs, ce qui n’est pas la même chose. "
http://www.bernardgirard.com/aligre/nazisme.html
http://resistanceallemande.online.fr/montee.htm
"programme économique et social Le programme économique et social était anticapitaliste et antilibéral ; il prévoyait la protection des classes moyennes menacées par le capitalisme, le droit et devoir de travailler, la nationalisation des trusts, l’obligation pour les patrons de grandes entreprises de faire participer les employés aux bénéfices, et une réforme agraire consistant en la réquisition sans indemnités des grands domaines. Ces points n’ont pas été rédigés par Hitler. Les aspects socialistes furent nuancés en 1927 par la reconnaissance de la propriété privée, le parti étant financé par des industriels."
Or Hitler et les nazis n’ont pas le pouvoir dans les années 20, mais à partir de 33. Et parce qu’ils sont si grassement soutenus par les industriels allemands, ils leur offrent des salariés-esclaves, sans syndicats, sans hausses de salaire, ... S’il y avait des « idées » et des intentions socialistes dans le NSDAP au début des années 20 et chez quelques personnes de l’entourage d’Hitler, y compris le patron des SA, celui-ci est éliminé, et la « politique d’Hitler » est celle qu’il a claironné dans Mein Kampf, à savoir fondée sur l’inégalité « entre les races et les individus ».
« A la fois anticapitaliste et antimarxiste, et soucieux de se rallier la classe ouvrière, le régime nazi voulut comme tout fascisme expérimenter une troisième voie entre libéralisme et collectivisme. L’Etat nazi intervint ainsi largement dans l’économie. Il mena une politique de grands travaux (essor du réseau autoroutier), lança un programme ambitieux de logements sociaux, de réfection des cantines ouvrières, ou de loisirs de masse. En 1936, Hitler fit concevoir par Ferdinand Porsche les premières Volkswagen ou »voiture du peuple", censées être accessibles aux Allemands les plus modestes - en réalité, peu seront construites sous les IIIe Reich, leurs usines de montage étant vite affectés à la construction de chars. Mais aussi, le régime imposa la planification et une stricte autarcie, obligeant les industriels et les particuliers à remplacer par des ersatz de moindre qualité les produits interdits d’importation.
Dès l’origine, l’économie du Troisième Reich s’est orientée vers la remilitarisation de l’Allemagne, puis la préparation de la guerre. Ce fut accentué à partir de 1936 avec le lancement du Plan de Quatre Ans confié à Hermann Göring. Celui-ci constitua le tout-puissant cartel des Hermann-Göring Reichswerke, devenu très vite l’une des plus grosses entreprises d’Allemagne puis, après la mise sous tutelle des industries des pays conquises, une des plus grosses du monde.
Le développement de l’industrie de l’armement fut grandement facilité par la technologie de la mécanographie et de la carte perforée Hollerith, fournie par la Dehomag. Les méthodes de comptabilisation, qui permettaient de connaître avec précision la nature du travail effectué par les ouvriers, orientèrent l’industrialisation dans ce sens."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Allemagne_nazie#.C3.89conomie_sous_le_Troisi.C3.A8me_Reich
"Le NSDAP n’interessa pas que les militaires. De nombreux industriels, des plus petites entreprises jusqu’aux plus grands groupes comme Borsig, Thyssen ou Stinnes voyaient deja dans le NSDAP, une organisation qui valait la peine d’etre soutenue. Ainsi dès l’automne 1923, le NSDAP recu de Frizt Thyssen un don astronomique, compte tenu de l’inflation de plus de 100 000 marks-or. L’industriel Stinnes, déclara lors d’un entretien, quelques semaines avant le putsch raté d’h*****, en septembre 1923 avec l’ambassadeur américain : « Il faut trouver un dictateur qui aurait le pouvoir de faire tout ce qui est nécessaire. Un tel homme doit parler la langue du peuple et être lui meme un civil. Nous avons un tel homme ; un grand mouvement issu de Bavière, décidé à restaurer les anciennes monarchies, approche. Sa venue signifiera avant tout le début d’un combat contre le communisme . »
http://www.comlive.net/sujet-111708.html
"Hitler rejetait dans un même mépris capitalisme et marxisme . Son nationalisme raciste transcendait le clivage traditionnel capital/social : il rêvait d’un peuple uni par une race et une culture communes. La propagande hitlérienne est essentiellement guidée par des considérations d’opportunité politique, mais comporte des points de fixation : le nationalisme et l’anti-marxisme, suivi de près par une obsession de la « pureté » raciale.
Il est clairement préoccuppé par le problème de cohésion nationale et parle d’« espace vital » pour le développement des allemands en général. Ayant lui-même enduré des privations à l’époque où il vagabondait à Vienne dans sa jeunesse, il constate amèrement puis avec rage l’impéritie d’une démocratie affaiblie et méprisable.
Pendant les années 1920, il dut louvoyer entre les tendances « droitistes » (de l’armée et de la droite traditionnelle, du patronat qui finançait son parti) et « gauchistes » (de certains de ses partisans, comme Ernst Röhm ou Gregor Strasser qui exigeait une révolution sociale autant que nationaliste). Après le lamentable échec du putsch de 1923 , son problème consiste à capter et conserver un maximum de voix en vue de conquérir électoralement le pouvoir.
Le pragmatisme économique brutal de Hitler est mis en oeuvre grâce au pouvoir dictatorial qu’il s’est arrogé par la dissolution de fait de la République de Weimar en 1933-34. En quelques années, l’économie allemande est remise sur pied entre autre grâce à des emplois publics crées par l’État national-socialiste (autoroutes, travaux d’intérêt généraux, etc). Le réarmement n’interviendra que plus tard, après relance de l’économie.
D’après William L. Shirer , dans son livre sur le Troisième Reich, il diminue également de 5% tous les salaires dans le pays, permettant de dégager des ressources pour relancer l’économie. Ce qui semble confirmer, toujours selon Shirer, la nature interventionniste, voire keynésienne de ses directives.
Après la purge de Röhm et la liquidation des SA, Hitler refuse l’idée d’une révolution sociale. Il tient à garder de bons rapports avec ceux qui lui ont permis de prendre le pouvoir, c’est-à-dire les grands industriels, certains financiers et l’armée. On voit là également sa haine de toute idée marxiste. Ainsi, une de ses premières mesures à son arrivée au pouvoir sera la suppression de tous les syndicats . La politique économique et sociale doit encourager la propriété privée pour le plus grand nombre grâce à la main correctrice de l’État. Roosevelt a fait de même aux USA à la même époque avec son New Deal .
La politique sociale et économique hitlérienne
Dès mai 1933, Hitler fait dissoudre les syndicats , pour laisser la place au Deutsche Arbeitsfront (DAF), Front allemand du travail, organisation unitaire nazie, dirigée par Robert Ley . Le DAF permit aux patrons d’exiger davantage de leurs salariés, tout en garantissant à ceux-ci une sécurité de l’emploi et une sécurité sociale. Officiellement volontaire, l’adhésion au DAF est de fait obligatoire pour tout Allemand désirant travailler dans l’industrie et le commerce. Plusieurs sous-organisations dépendaient du DAF, dont Kraft durch Freude (la Force par la joie), chargée des loisirs des travailleurs.
Entre 1934 et 1937, son ministre de l’Économie, Hjalmar Schacht , ancien directeur de la Reichsbank, a pour mission de soutenir l’intense effort de réarmement du Troisième Reich. Pour atteindre cet objectif, il met en place des montages financiers hasardeux, creusant le déficit de l’État. Par ailleurs une politique de grands travaux, portant notamment sur des autoroutes (déjà planifiées par les précédents gouvernements), est poursuivie, développant ainsi une politique keynésienne d’investissements de l’État.
Le chômage baisse nettement, passant de 3,5 millions de chômeurs en 1930 à 200000 en 1938 . Cependant, Schacht considère que les investissements dans l’industrie militaire menacent à terme l’économie allemande et souhaite infléchir cette politique. Devant le refus de Hitler qui considère le réarmement comme une priorité absolue, Schacht quitte son poste."
07/03 10:08 - nephilim
j’ai trouvé cet article fort interressant ainsi que les divers commentaires qui ont (...)
06/03 13:28 - Dominique Dutilloy
Merci grellety pour votre réponse... Vous pourrez également parler, comme le propose Gérard (...)
06/03 12:51 - grellety
J’accède à votre requête ; désormais, je parlerai systématiquement du régime (...)
06/03 12:27 - Dominique Dutilloy
grellety, bravo pour votre excellent article ! « La Seconde Guerre mondiale, le nazisme et le (...)
05/03 23:57 - maxim
cycliste Tucdual ????? d’apres le logo..... ici on est deja deux....Zen et moi (...)
05/03 23:51 - maxim
@ Grellety.....Hitler en a toujours voulu à la France .. > 1 il n’avait pas admis (...)
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