@lsga
Vous êtes en avance de plusieurs milliers d’années.
Pour l’instant, on parle de la modeste fusion, qui consiste à rapprocher deux noyaux légers en leur faisant franchir la barrière coulombienne. Celle ci est de quelques Mev (millions d’électron-volts), ce qui est considérable, comparé aux énergies des structures électroniques de l’atome qui sont quelques électron volts. La fusion des noyaux légers produit des neutrons énergétiques (quelques Mev) dont l’énergie est associée à la « différence de masse » . C’est l’énergie de ces neutrons qui est récupérée par une cascade de lithium, par exemple.
La barrière coulombienne, pour être franchie, demande une énergie d’agitation thermique qui correspond à une température de l’ordre de 100 millions de degrés. A cette température, le gaz est complètement ionisé. Il est confiné et maintenu à cette température, dans les étoiles, par l’énorme force de gravitation et l’énergie de fusion qui compense la perte par rayonnement.
Sur terre, il y a deux moyens de confiner ce plasma très chaud, soit par des champs magnétiques, c’est le cas pour ITER, soit en faisant imploser au moyen d’un laser puissant un micro ballon contenant du deutérium-tritium, c’est le cas du confinement inertiel.
Pouvoir concentrer en configuration stable un plasma à très haute température, c’est toute la difficulté de la fusion. Il n’y a rien de mystérieux, mais c’est d’une difficulté technique extrême.
Et comme toujours, quand c’est difficile, il y a plus de gens pour se moquer que de gens pour faire.