Frapper monnaie pour commémorer la
défaite de l’empereur à Waterloo est une initiative qui ne pouvait germer que
dans le cerveau embrumé d’un belgicain, vous savez cet énergumène qui s’obstine
à donner corps à une fiction d’état.
On peut se demander dans quelle mesure ce
n’est pas un acte de soumission appuyée à la majorité flamande dont dépend en fait l’avenir de cette création de l’histoire et de l’Angleterre qui a été chercher au fin fond de l’Allemagne un parent de la couronne d’Angleterre, un Saxe-Coburg-Gotha pour lui donner un
royaume dont la seule utilité était de soustraire à la France des régions qui
s’étaient ralliées par parenté linguistique et idéologique à la révolution française.
Il n’est d’ailleurs pas anodin qu’une telle
idée - offensante pour les Francophiles - ait pu obtenir l’appui d’un
bourgmestre issu d’un parti qui a fait de la collaboration avec l’impérialisme
flamand - vorace et volontiers méprisant pour ces parasites que sont censés être les locuteurs français de Belgique - l’alpha et l’omega de sa raison d’être.
Lequel bourgmestre est d’ailleurs
aujourd’hui poursuivi par la Justice de son pays pour toutes une série
d’indélicatesses où la cupidité le dispute au cynisme, une information qui n’a rien à voir mais donne un éclairage sur le personnage.
Les Francophones de Belgique devraient se
sentir insultés par cette sotte poussée d’urticaire belgicain qui croit sauver
un pays qui insupporte la Flandre en donnant des gages aussi ridicules que de
fêter avec l’émission d’une monnaie l’issue d’un conflit qui a accouché d’un pays dont on a travesti
l’histoire aux seules fins de lui donner une légitimité historique introuvable
pour tout historien sérieux.
Entendons-nous, il n’y a rien de choquant à
ce que certains se mobilisent pour rejouer une séquence de l’histoire à
l’occasion du bicentenaire de cette bataille qui fut aussi une défaite de la France et de la francophonie et qui a redessiné les frontières de
l’Europe.
Ce Kriegspiel en décors naturels et en uniformes d’époque a un côté
folklorique et démontre la prégnance de la saga napoléonienne dans l’inconscient
collectif, ce qui est au demeurant assez sympathique pour tous les
francophiles mais on se serait bien passé d’une monnaie commémorative.