@Fergus
C’est clairement faux, et nous, nous ne sommes pas des vaches, nous avons une conscience aiguë de ce que signifie ce décalage. C’est un arbitraire, une violence, une violence institutionnelle qui nous est faite, à nous, gens du peuple, incapables de prendre ce genre de décisions pour nous même et devant nous pliant à ces injonctions qui sont faites à notre place, par d’autres, qui n’ont pas les même contraintes.
Il suffit que l’on pense à cette contrainte pour qu’elle nous empoisonne. Allez savoir pourquoi moi, pourtant sans contrainte horaire de travail (car handicapé sur le plan psycho-émotionnel), mais insomniaque, je me retrouve comme par hasard aujourd’hui avec une insomnie alors que je devais justement me lever pour faire quelque chose ce dimanche ? Je ne suis peut-être pas, en apparence, le plus à plaindre, il n’empêche que me voilà avec une nuit incomplète, avec mes stress, mes fatigues chroniques, et l’irrespect qui pèse sur moi. Vous n’avez peut-être pas, vous, de problème avec ça, mais nous sommes inégaux face au stress et aux différentes difficultés. Etes-vous spasmophile, insomniaque, fibromyalgique ? Faites vous de l’eczéma, du psoriasis, avez-vous d’autres problèmes nerveux ? Avez-vous un grand besoin de repos, le dimanche pour encaisser la semaine, ou la semaine pour encaisser vos maux ? Visiblement pas, et je ne vous le souhaite pas. Je ne puis pas en dire autant pour ma part, et toutes les personnes qui ont déjà une fragilité sur ce plan, comme certains enfants, les personnes âgées souvent fragiles sur le plan du sommeil, et d’une manière générale toutes les personnes affectées sur le plan nerveux, et sur un plan encore plus général, tous ceux qui vivent ce décalage comme un affront parmi d’autres qui leur est fait sur le plan du contrôle de leur vie par d’autres qu’eux-mêmes, alors le dérangement non, il n’est pas bénin, car il ne se résume pas à un froid calcul d’horloger sur le nombre de jours qu’il faut à une horloge biologique pour encaisser le décalage. Il est un problème sociétal, symbolique, en plus d’être psychologique, organique, et lié à l’énergie que nous avons tous besoin de mobiliser pour vivre, voire pour survivre. Ce ne sont pas 60 minutes dans une année de 365 jours, car c’est bien plus que cela, c’est du vampirisme sur le plan énergétique et psycho-socio-émotionnel. C’est une vague de plus venant saper les bases déjà malmenées des personnes, dans une société déjà chroniquement exposée aux stress divers. C’est donc un désagrément légitimement inacceptable, et de toute façon superflu, pour certains.