@Abou Antoun
Merci pour votre correction sur l’orthographe du nom de notre cher Ramanujan, et pour vos précisions sur Joseph Louis Lagrange.
Comme je disais, un jeune physicien japonais me dit un jour : « la France, c’est le pays de Lagrange ». Je me suis senti très honoré.
Je ne suis pas mathématicien mais plutôt physicien théoricien. Mais, comme j’ai fait mes études dans les années 70 et que le monde de la recherche n’était pas encore étouffé par les ordinateurs (qui sont tout de même utiles quand on les tient à leur place), j’ai bénéficié d’une enseignement de bon niveau en maths. Il y avait le fameux cours « techniques mathématiques de la physique », et j’ai encore les polycopiés de Laurent Schwarz (notamment sur la théorie des distributions)
Je suis comme vous. J’ai eu l’occasion de travailler avec des japonais, des Chinois, des Américains, des Européens bien sûr et j’étais impressionné de voir comment nous arrivions à nous comprendre. Les mathématiques nous aident à comprendre à quel point nous sommes tous très proches, à quel point notre cerveau fonctionne de la même façon.
Le problème, c’est qu’on prétend faire un enseignement purement utilitaire, qui ne recherche plus l’élévation de l’esprit. Ce que Bakerstreet ne comprend pas (et je suis désolé d’être désagréable avec lui), c’est que c’est une grave déchéance, un grave abandon. Comme si l’élévation de l’esprit devait être refusée aux classes modestes !
Nous prétendons le contraire. Plus une société est moderne, plus elle a besoin de ménager des espaces de liberté pour l’esprit et pour l’individu.
Or, on nous présente les mathématiques uniquement comme une barrière sociale, ce qui est une aberration.
Bon courage. C’est grâce à des gens comme vous qu’il y aura encore des mathématiciens en France dans quelques années, espérons le.