L’instinct du déclin
La Finlande vient de décider d’arrêter l’enseignement spécifique des mathématiques, de la physique et de la chimie jusqu’au lycée inclus. Si nous considérons, en première approximation, l’Europe comme un corps vivant, nous avons là un symptôme de plus que nous sommes atteints d’une très grave maladie.
Revenons rapidement sur ce que proposent les Finnois. Plutôt que d’apprendre une matière donnée, les élèves seront mis en situation sur des sujets probablement imposés et devront faire appel à certaines compétences qui leur donneront l’occasion de mettre en œuvre, voire d’apprendre, ce que nous appelons aujourd’hui des savoirs fondamentaux. La raison invoquée pour cela est l’amélioration de l’utilité de l’enseignement dont la seule vocation serait de préparer à la vie professionnelle. Ainsi est-il pris l’exemple, dans l’article dont vous avez le lien ci-dessus, de ceux qui prendraient des cours de cafeteria et auraient ainsi l’occasion d’apprendre les langues étrangères tout en apprenant à servir des étrangers. Vive Shakespeare ! Arrêtons là les détails et passons à quelques commentaires.
Circonscrire le rôle de l’école à l’apprentissage d’un métier relève de la pure barbarie. Il suffit de se référer à l’origine de notre civilisation, grecque pour l’essentiel, pour comprendre que les pères fondateurs, suivis, en France et donc en Europe, par ceux des lumières, n’avaient pas du tout cette vision-là. C’est donc en ce sens que l’entreprise finlandaise est barbare, car elle va à rebours de la civilisation occidentale. Elle constitue un profond retour au néant.
Rappelons, à toutes fins utiles, ce que représentent les mathématiques et la physique pour l’humanité. Étymologiquement, le mot physique veut dire « étude de la nature » alors que mathématique veut dire « ce qui peut être appris ». Il est dès lors évident que l’homme, dans son environnement, dès qu’il a pris conscience d’une propriété de la nature, se doit, s’il veut la transmettre à sa descendance, de mettre cette connaissance sous une forme que l’on peut apprendre, c’est-à-dire sous forme mathématique. Une vision alternative ne serait que balivernes.
Il est bien évident par ailleurs que les sujets traités en Finlande dans les classes seront les sujets à la mode. Prenons-en un volontairement controversé, le réchauffement climatique. D’une part, ce sujet va conduire à apprendre la doxa qui n’est pas une théorie à proprement scientifique puisque, rappelons-le au lecteur, scientifique est synonyme de reproductible. Nous ne sommes pas encore dans une situation de niveau technologique qui nous permette d’assurer la reproductibilité expérimentale du changement climatique si tant est que ce dernier soit une réalité. Comme j’ai eu l’occasion de le dire dans certains de mes ouvrages, alors que les systèmes humains simples comme les avions, les voitures, etc., nécessitent une vingtaine de paramètres principaux pour les maîtriser, certains nous assènent aujourd’hui que l’on peut contrôler l’hyper système par excellence, à savoir le climat de la planète, avec un seul paramètre, c’est-à-dire la teneur en gaz carbonique de l’atmosphère. Dans une telle étude à l’école, avec des enfants qui n’ont aucun esprit critique, que va-t-il se passer ? Que vont-ils gober sinon le conformisme ambiant qui, pour l’occasion, confine davantage au lavage de cerveau ? Par ailleurs, pour un sujet aussi complexe que le climat planétaire, quel bagage scientifique pourra en retirer durablement l’élève ?
Car il est un sujet qui, bien entendu, est largement passé sous silence. Seule la pratique régulière d’une discipline peut en assurer sa maîtrise. Parler de « sujets » au grès des modes et de l’humeur du jour ne permettra jamais d’entraîner les élèves à une pratique rigoureuse avec une progression programmée.
On voit ainsi apparaître une sorte de dichotomie dans l’enseignement aujourd’hui. Les matières intellectuelles ne relèveraient, pour les maîtriser, que du cours « discussion de salon », quand, dans les disciplines sportives où la performance se voit d’elle-même, ne rêvons pas, les coureurs du 100 m ne passeront pas le plus clair de leur temps au funambulisme.
Il ne s’agit pas ici d’être exhaustif sur un sujet ô combien important. Passons à la politique, hélas ! L’Europe marche par mimétisme. Un premier pays commence à « déconner », puis il est suivi par d’autres et on finit par dire, dans ceux qui restent et n’ont pas adopté la mesure idiote, que si la majorité des voisins l’ont fait, c’est donc que ce ne doit pas être si nul que cela. Voilà, pour ainsi dire, l’alpha et l’oméga de la pensée européenne actuelle. Rajoutons une petite part de théorie du complot en disant que certains s’ingénient à faire adopter par des pays secondaires, disons à moins de 10 millions d’habitants, des réformes idiotes que l’on aura tôt fait d’encenser via des médias corrompus, en disant par exemple que les élèves finlandais sont parmi les meilleurs au monde. Au fait, combien y a-t-il de prix Nobel ou de médailles Fields en Finlande ? Mais cela n’empêchera sûrement pas, un jour où nous aurons, une fois de plus, un président et un gouvernement à la compétence douteuse, de s’extasier sur le cas finlandais ou autre et expliquer au bon peuple abruti qu’il faut copier ce qui a été fait ailleurs avec succès. Avec succès, car, si vous lisez l’article en anglais dont le lien est donné plus haut, vous pourrez constater que l’on assure que les élèves vont avoir une meilleure performance et que cela se voit déjà sur les cobayes qui ont déjà commencé. Cela ne peut être que malheureusement vrai : le cas où tous les élèves seront extrêmement performants sera celui qui se produira le jour où on leur demandera de ne rien faire. Ce jour arrive… À moins que l’Europe ne s’écroule avant ! C’est bien parti !
43 réactions à cet article
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« Au fait, combien y a-t-il de prix Nobel ou de médailles Fields en Finlande ? »
Drôle de façon de concevoir les mérites d’une éducation générale.Bien révélatrice cependant que l’on est en France, un pays où tout de même elle profite au mieux à une élite,( multiples rapports l’attestent et le déplorent) et donne au pays ces fameuses médailles, dont les porteurs vont ensuite travailler souvent aux Etats Unis.La Finlande est un pays qui a fait beaucoup d’elle pour les efforts qu’elles a fait pour endiguer des calamités comme le harcèlement scolaire, mais surtout pour la qualité des résultats scolaires qu’elles a réussi à obtenir, et d’une façon remarquablement inverse à ce qui se passe par exemple en Corée du sud, pour prendre l’exemple inverse : C’est à dire à réussir l’exploit de donner aux gamins de venir en cours, et à faire monter le niveau général, au point d’être très souvent en tête des évaluations mondiales.C’est sûr, les méthodes ne sont pas les même qu’en France, et sont basées sur l’expérimentation, le travail en groupe, l’aide les uns aux autres, la non ostracisation, l’objectif étant de faire évoluer une classe dans son ensemble.On ne s’étonnera donc pas de les voir encourager des méthodes d’immersion en cafétaria pour apprendre une langue. Après tout, nos footballeurs parviennent eux aussi à apprendre deux ou trois langues en passant d ’un club à l’autre. Une méthode vieille comme le monde.Quand aux mathématiques, peut être serait il temps d’arrêter la surenchère et la bêtise, qui fait que quantité de gamins sont barrés dans des cursus, faute d’avoir l’esprit mathématique.Auparavant, c’était le latin qui dirigeait le navire, et c’était tout aussi stupide.Il est évident que les bases des mathématiques sont importantes à intégrer, mais qu’il y une mesure pour tout. Quel est l’intérêt de faire décrocher des gamins en mettant en exergue leurs difficultés plutôt que leurs matières fortes ?A quoi bon ne pas laisser sortir un gamin de table tant qu’il n’a pas fini son assiette d’épinard, et à le dégoutter de toute alimentation ? (en l’occurrence les maths pour certains.)« Tête bien faite, et tête bien pleine » ce n’est pas du tout la même chose, disait déjà Montaigne-
@bakerstreet
Cela dépend de ce que l’on entend par éducation. La Finlande vient de décider un enseignement purement utilitaire, ce qui, de mon avis, est une profonde erreur. Si je me limite aux mathématiques, cette discipline constitue l’achèvement le plus rigoureux et le moins discutable de la pensée humaine. En priver les élèves, a priori, est une faute majeure.
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Dans quel domaine la Finlande a t’elle éclipsé les autres pays ?
Quand j’aurai la réponse j’approuverai (peut-être) cette réforme !
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@totor101
En tout cas, le Finlandais moyen vit mieux que le Français moyen. Allez donc comparer http://www.oecdbetterlifeindex.org/fr/countries/finlande-fr/ et http://www.oecdbetterlifeindex.org/fr/countries/france-fr/ .Et pourtant la Finlande ne croule pas sous les richesses naturelles ; il est vrai qu’il ont largement leur part de neige, de lacs et de bois, mais en dehors de ça... À côté, la France devrait être un pays de cocagne.
Ce qui importe, à mon avis, ce n’est pas le nombre de prix Nobel, mais le bonheur du maximum de gens, et là, les Finnois nous battent de plusieurs longueurs.
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@amiaplacidus
Vous avez raison, l’exemple finlandais n’est pas vraiment un exemple de décadence...A remarquer que dans les pays nordiques, la culture politique est bien plus exemplaire que dans notre république royaliste.Ne pas chercher plus loin l’abstention politique au sujet du vote....Un immense ras le bol secoue le pays. Ce n’est plus un problème de droite ou de gauche, mais de sens et de morale.Des réformes qui ne couteraient rien et seraient un vrai triomphe :- Cumul absolu des salaires n’excédant pas un certain seuil... ( 10 fois le smig par exemple)- Encouragement aux énergies autonomes au niveau des communes ( développement de l’éolien avec actionnariat des particuliers comme ça se fait dans de trop rares endroits- Orientation des aides agricoles bénéficiant aux gros céréaliers vers une agriculture biologique pourvoyeuse d’emplois.. Etc....Ah oui, c’est vrai qu’on parlait du niveau en maths -
@bakerstreet
Je vois, mon cher Sherlock, que nous sommes sur la même longueur d’onde.Au surplus, pour grandement améliorer les choses en France, il y aurait peu de réformes à faire :
- Interdiction absolue, sans aucune exception possible, et rapidement, du cumul de mandats électifs à quelque niveau que ce soit.
-Limitation à 3 mandatures de 4 ans au maximum à un mandat électif d’un niveau donné (fini, par exemple, les maires à vie).
- Interdiction pour des conjoints, des pacsés, de concubins notoires ou des parents en ligne directe d’être candidats et, a fortiori, d’occuper un mandat électif à un niveau donné sans qu’il se soit écoulé au moins une mandature (fini les passages de père->fils, fille ; les couples infernaux du genre Balkany, etc).
Je crois que ces trois mesures, simples, contribueraient largement à assainir les choses en France et redonneraient aux citoyens le goût de la chose publique.
Malheureusement, je crains fort que les princes qui gouvernent, ou qui aspirent à gouverner, la France ne veulent en aucun cas de ces réformes. Parce que s’en serait fini de la politique envisagée comme une carrière où entre à la sortie de l’ENA (c’est un exemple) dans le parti qui offre le plus de possibilités à ce moment (sans aucune conviction personnelle, voir des convictions inverses), il faudrait avoir un véritable travail, dans la vie réelle. -
@bakerstreet
La décadence n’intervient qu’avec un temps de retard par rapport aux décisions prises...
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@amiaplacidus, très placide
Il serait temps sans doute de réunir de nouveaux états généraux, pour faire valser les perruques, et expédier tout ce beau monde en enfer, sans parachute doré....Problème : Ils sont cramponnés à leur manche à balai.L’avion en pilote automatique de la bourse, se rapproche furieusement du sol !« Mais allez vous ouvrir cette porte, bordel ! »Dans la tour de contrôle vous trouverez des gens arrogants, bêtes et simples dans leur haine recuite. S’ils sont forts en maths, ils en sont encore plus dangereux, car n’ayant pas conscience de leur pensée magique, comme tout disciple d’un totalitarisme.Par exemple, Ils sont persuadés que plus belles inconnues, ne sont pas des femmes mais des équations, et que les arbres montent jusqu’au ciel, et que l’argent tombera à toujours à leurs pieds.Et que deux classes sociales, même en s’écartant de plus en plus, ça reste malgré tout des parallèles : Lancées dans l’espace, elles ne pourront jamais se rencontrer ! ...Ouf....Une définition de l’autisme. Avec un soupons de mégalomanie et de paranoïa, comme chez ce cher Andrea....Ah ! Pilotage automatique, quand tu nous tiens ! -
@bakerstreet
Espèce de gros âne inculte, et content de soi ! Si je lis votre discours infect, ceux qui sont sensibles à la beauté des équations et des formes mathématiques seraient insensibles à la beauté des femmes. Cet état d’esprit, c’est du socialo 100% : on ne peut pas être un homme viril si on n’est pas médiocre. Seul le nivellement par le bas est propice à la production de testostérone. Traduit en langage populaire : « pour niquer, il faut être con ».
Si vous étiez moins inculte, vous sauriez que le grand poète Paul Valéry, qui était un amoureux des mathématiques, et a écrit de grands poèmes sur la beauté des formes mathématiques (la palme, le cantique des colonnes) a aussi écrit ce qui, a mes yeux, sont les lignes les plus sensuelles et exaltées sur la beauté du corps féminin (l’ébauche d’un serpent, par exemple).
Lisez le recueil « Charmes »Tout votre discours de haine envers ceux qui détiennent le moindre savoir, c’est la démagogie égalitariste, qui n’a rien à voir avec la justice.
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@amiaplacidus
ils ont un taux de chomage a peu pres comme le notre beaucoup de jeunes partent en norvege pour trouver un emploi ( la bas y du pétrole monzamis)
un taux d homicide supérieure au notre
ont a peu pres le meme pourcentage de population carcerale
un taux de suicide supérieure au notrepar contre
ils ont moins de probleme de logement surtout pour les jeunes
plus d’espace vert et une plus faible densité de population( tiens tiens aurait ils mis le zero immigration en place ?mais noszamis de gauche ne nous vante ils pas le modèle immigration une chance pour la france lol)
sont mieux connecte que nous
http://projetfrance2012.canalblog.com/albums/monde___donnee_mondiale_/photo s/101151394-happiness_map.htmlbref pas de quoi pavoiser maintenant au niveau du logement on pourrait s’inspirer de leur modele pour le reste bof on peut tres bien s’en passer
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@Layly Victor
Le problème cher Monsieur, c’est qu’aujourd’hui tout cela a changé. Paul Valéry pouvait aimer les mathématiques, mais à son époques, ce sont les « Humanités » qui comptaient le plus. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Voyez le résultat !! Des générations de plus en plus incultes, et ce ne sont pas les maths ou la physique qui arrangeront ça. -
@amiaplacidus
Il faut dire qu’ils n’ont pas trop à faire... Leur classe dirigeante ne peut pas être aussi nulle et corrompue que la nôtre !!! -
@Allexandre
Je suis d’accord avec vous, autrefois la seconde s’appelait « classe d’humanités » et la première « classe de réthorique ». Les mathématiques étaient conçues comme faisant partie des humanités.
Ce n’est que plus tard qu’on se spécialisait, et encore : un scientifique était tenu de bien écrire le Français. Ce n’est pas vrai qu’aujourd’hui, ce qui est demandé en maths soit supérieur en niveau à ce qui était demandé dans les années 60, c’est même le contraire ! Il n’y a pas du tout une élévation du niveau scientifique au dépens du niveau littéraire : c’est un effondrement total !J’ai travaillé dans une grande entreprise scientifique. Il y a, comme partout, des annonces générales sous forme de mails envoyés à tous, donc qui ont un caractère officiel. C’est bourré de fautes d’orthographe. Même les journalistes et les ministres ne maîtrisent pas les règles élémentaires des accords du participe, règles que ma mère, institutrice, nous enseignait à l’école primaire. On voit d’ailleurs mal comment les instituteurs actuels pourraient enseigner ces règles puisqu’ils ne les connaissent pas eux mêmes.
Ce que nous disons, c’est que la suppression de l’enseignement des mathématiques et de la physique ne va pas relever le niveau par ailleurs, bien au contraire, car on va supprimer des écoles de logique et de rigueur.
De plus, contrairement à ce que vous semblez penser, ce ne sont pas les matières scientifiques qui sont encouragées par la direction de l’EN. En arrière plan, ce qui est encouragé, c’est la pensée unique.
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On juge l’arbre à ses fruits : la France produit énormément de pédants jargonnants qui éblouissent le petit peuple par leurs propos abscons.
Elle peut certes s’enorgueillir de prestigieuses récompenses internationales et clamer bien haut la prééminence du génie français, une affirmation qui fait surtout du bien aux esprits cocardiers qui ont pour caractéristique essentielle d’être surtout infirmes au niveau du sens commun.
La France est le seul pays au monde où une hirondelle fait le printemps.
On sacralise des matières jusqu’à les rendre inaccessibles au plus grand nombre, c’est d’ailleurs à cela qu’on reconnait nos élites auto-proclamées qui maîtrisent l’art de la casuistique mais ont, nonobstant les vertus dont ils se parent, conduit ce pays dans le mur.
Ils jonglent avec les chiffres et les concepts, se contredisent volontiers mais sont incapables de produire un budget en équilibre, non que cela dût être une fin en soi, c’est même une aberration qui étouffe l’investissement, mais c’est tout de même, toute sotte qu’elle soit, leur ambition martelée avec une force de conviction qui défie les réalités.
D’après toutes les études supposées sérieuses, la Finlande est le pays dont le niveau scolaire général est le plus élevé de tous les pays d’Europe, c’est un pays qui n’a peut-être pas de grands médaillés du savoir international mas c’est un pays qui innove.
L’élitisme français conduit la France sur le chemin de la régression : la moitié du corps électoral n’exerce même plus son devoir civique d’exercer son droit de regard sur la chose publique et ceux qui votent le font en fonction de leurs aigreurs plus ou moins grandes et non d’un introuvable projet d’avenir
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@Elliot
Vous avez sûrement raison, mais quand on voit le nombre de personnes qui n’auraient qu’un vernis scientifique parmi celles qui nous gouvernent, on peut penser que ce ne pourrait être que mieux si tout le monde était obligé d’en passer les mathématiques, la physique et la chimie. On ne peut pas tricher avec ces matières-là...
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@Geneste
Il y a différentes façons de découvrir les lois de la physique et celles qui ont des bases empiriques offrent à mon sens l’avantage d’enraciner la connaissance qui, sinon, reste superficielle.
D’après ce que j’ai compris, c’est la direction qu’entend prendre la Finlande et on verra avec le recul si c’est la bonne.
Pour le moment leur système scolaire est généralement bien apprécié.
Il ne me semble pas de l’intérêt vital de la nation que tout le monde - si tant est que par miracle ce fût possible - s’étripe sur la physique quantique : l’important est que les « sachants » donnent à leur savoir et à leurs recherches des prolongements utilitaires.
La manière dont on m’a enseigné la chimie ne devait pas être la bonne car j’avoue qu’il ne m’en est rien resté ou si peu .
Comme tout un chacun j’applique dans la vie de tous les jours des lois de la chimie sans le savoir.
Quant aux mathématiques, ma foi ! pour la majorité de la population, elle se limite aux quatre opérations.
Pour ceux qui veulent aller au-delà et en sont capables, je suis d’accord avec vous : les mathématiques pourraient ouvrir l’esprit sur toute une kyrielle de domaines dont l’universel n’est pas le moindre.
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@Geneste
Au vu des examens et concours drastiques, écrémant la fine fleur.Sans doute que notre co pilote d’Airbus, si tristement célèbre, était bien plus fort en maths que saint exupéry,....Mais ça n’a pas donné vraiment « le petit prince. »Juste une métaphore pour dire qu’un esprit névrosé et pervers, sans aucun doute paranoïaque, pouvait très bien tricher et prouver que les sélections, dans leurs valeurs, étaient très relatives. -
@Elliot
Vous avez très bien répondu à Geneste en illustrant magnifiquement le bien fondé de son propos
1) tout votre propos est orienté sur votre nombril
2) vous avez l’immense prétention de savoir quelles doivent être les méthodes de recherche et comment on peut découvrir les lois de la physique
3) vous répétez comme un perroquet les attaques permanentes des pédagogistes ignares et des journalistes appointés contre le formalisme mathématique, arguant que l’expérience pratique est suffisante. Or tous les physiciens, dans le monde et dans l’histoire, ont toujours dit que, sans une théorie, même fausse, aucune expérience n’est possible (Poincaré : le rôle de l’hypothèse dans la Science)
4)vous prétendez, dans un style très « démocratie participative », avoir le droit de déterminer l’aspect utilitaire des recherches. Ceci n’a jamais été le cas dans l’histoire de l’humanité. Les grandes découvertes ont toujours été faites gratuitement par des esprits curieux.
5) vous attribuez le fait que vous ayez été un mauvais étudiant à la mauvaise qualité de l’enseignementAu contraire, l’enseignement doit aider à se détacher de son nombril et à regarder le monde.
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il est plus facile de faire admettre à un peuple non instruit qu’il doit rester pauvre et travailler jusqu’à l’épuisement pour gagner à peine de quoi survivre, lui et sa famille, tandis que les quelques privilégiés qui le gouvernent baignent dans l’opulence
c’est pour cette raison que de réformes en réformes l’éducation est de plus en plus merdique dans notre pays comme en Finlande et se dégradera encore quand notre LGBT de ministre aura enfin débarrassé le plancher-
Article intéressant. Toutefois l’apprentissage est aussi un moyen de transmettre un savoir et il ne nécessite pas de mathématiques.
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@Jacques-Robert SIMON
Je suis d’accord sur l’apprentissage, mais pas sur les mathématiques. Pour être menuisier, il faut au minimum savoir faire une règle de 3, un peu de géométrie, etc. Et ce n’est qu’un exemple. Par ailleurs, y compris pour les ingénieurs aujourd’hui, il existe des parcours par apprentissage. Et un ingénieur sans maths, c’est un peu compliqué...
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cher Geneste
je ne suis pas étonné que les idéologues bobo-socialistes vous aient envoyé une rafale de moins.
Ce Bakerstreet, c’est l’archétype de l’idéologie socialiste crasse, celle du nivellement par le bas, de la promotion du moindre effort et de la séduction médiatico-sociétale comme idéal de vie, et de l’art de parler de ce dont on ignore tout comme méthode préférée.Je répondrai sur plusieurs points.
Les mathématiques sont au coeur de l’évolution des technologies avancées.
Contrairement à ce que croient les ânes socialistes et les journalistes ignares, les tablettes numériques chères à Hollande, à La Hidalgo et à la Najat ne peuvent pas remplacer l’enseignement des mathématiques. Et les ordinateurs ne peuvent pas remplacer l’être humain qui les programme : ce sont de grosses règles à calcul qui ne font que réaliser des séquences d’opérations demandées par le programmeur. Pour ce qui est des technologies de pointe, les mathématiques supérieures sont indispensables. Prenons l’exemple du GPS. Il repose sur la génération de nombres aléatoires par les congruances. De plus, pour atteindre le niveau de précision actuel, il faut faire appel à la relativité générale.
Il y a beaucoup d’autres exemples. Donc, comme on aura de plus en plus besoin des mathématiques, au contraire de ce que disent les journalistes ignares, et comme on supprime leur enseignement, il y aura une élite de plus en plus restreinte qui aura de plus en plus de pouvoir.Les mathématiques sont la discipline la plus « égalitariste »
Contrairement aux affirmations délirantes des démagogues politicards, (et des APEM, associations de parents d’élèves médiocres), l’histoire des mathématiques en France, et je crois que c’est vrai partout ailleurs, montre que ce sont pratiquement tout le temps des enfants de milieux ouvriers ou paysans qui ont donné les plus grands mathématiciens. Elie Cartan était le fils d’un forgeron de village, dans la Lorraine profonde. Alexandre Grothendieck le fils de rescapés des camps de concentration. Prenez les tous, tous les plus grands : Poincaré, Schwartz, Lagrange, Cauchy, Dieudonné, Fourier, Laplace, Legendre, Lebesgue, et tant d’autres, qui ont fait le rayonnement des mathématiques françaises (un japonais m’a dit un jour : « la France c’est le pays de Lagrange »), combien étaient des enfants de la bourgeoisie ?
Ceci est peut-être du au fait que les enfants de paysans ou d’ouvriers étaient plus éduqués dans le goût de l’effort et de la persévérance, alors que les enfants de la bourgeoisie étaient plus éduqués dans le goût de la séduction et du brillant.
Pour ceux qui ne me croiraient pas, pour ceux qui s’obstinent à croire qu’il faut être fils de riche pour faire des maths, sachez que le plus grand mathématicien de tous les temps, Ramanunjam, était un enfant pauvre du Sud de l’Inde, qui gardait les chèvres.
La bourgeoisie dominante, qui veut écraser les peuples sous son joug, a très peur de ceci, et voudrait bien effacer des mémoires l’histoire de ces grands mathématiciens.
Et les classes populaires sont intoxiquées par ce lavage de cerveau des journalistes qui vise à leur faire croire que les maths, c’est une affaire de gosses de riches.Les mathématiques, c’est l’apprentissage de la liberté
Quand vous faites un raisonnement de mathématiques, vous êtes seul juge de la justesse ou pas de ce raisonnement. S’il est juste, vous le savez, et s’il est faux, vous le savez aussi. Dans ce dernier cas, soit vous vous avouez vaincu, soit vous recommencez. Ce n’est pas une affaire de pouvoir, d’étiquette politique ou de chapelle. Cette liberté fait très peur aux classes dominantes.
Les mathématiques, c’est l’étude de la beauté
Une beauté sans fard et sans artifices. La première fois de ma vie que j’ai vu le théorème de Cauchy, j’étais ébloui par tant de beauté, tant d’harmonie, tant de simplicité. Je ne suis pas le seul. C’est un théorème cher au coeur de tous ceux qui ont fait des maths.
Ceci contrarie beaucoup les Filipetti et Hidalgo qui veulent nous enfoncer dans le crane que la beauté, ce sont les étrons géants de leur copain Mac Carthy.
Qu’un jeune soit enthousiasmé par un beau théorème, c’est très dangereux pour les tenants de l’ordre établi. D’autant plus que ce jeune va moins s’intéresser aux débats des clowns pitoyables lors des soirées électorales.
On préfère de loin une bande d’abrutis incultes tenus en laisse par leurs smartphones.Ceci est vrai pour la littérature, la poésie, l’histoire, les sciences physiques, les sciences du vivant, la géographie. La bataille décisive pour sauver ce monde en détresse, c’est la bataille pour la culture. Ce qui est écoeurant, c’est que les partisans de cette nouvelle barbarie prétendent agir au nom de l’égalité.
La baisse générale continue du niveau de l’enseignement des mathématiques et des autres disciplines n’est pas le fait des enseignants qui font tout ce qu’ils peuvent. C’est la volonté de la direction socialo-franc maçonne de l’éducation nationale (suppression de l’initiation au calcul intégral et de l’histoire en terminale S, par exemple) qui s’appuie, pour son oeuvre de destruction, sue les APEM (associations de parents d’élèves médiocres).
Merci à l’auteur pour son bel effort incompris des ayatollas.
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@Layly Victor
J’applaudis à tout rompre votre intervention musclée qui remet les choses en place.
Oui, je suis d’accord avec vous, les mathématiques c’est l’étude de la beauté. C’est ainsi que je les résumerais s’il fallait le faire. Chez moi, un beau théorème, une belle démonstration, une belle figure, suscite des réactions d’abord émotionnelles.
Les mathématiques sont égalitaires, pour les apprendre pas besoin de pré-requis culturel, c’est certainement une des matières les moins discriminatoires.
Juste deux petites corrections. J’orthographie ’Ramanujan’ et non ’Ramanunjam’ mais qui sait votre transcription est peut-être plus proche du tamoul phonétique ... lien
Pour ce qui concerne Lagrange il nous faut le partager avec l’Italie. (voir le wiki) et qui sait peut être un peu aussi la Prusse.
De toutes façons mes vrais compatriotes, ce sont Newton, Leibniz, Abel, Galois, et tant d’autres, peu me chaut de savoir où ils sont nés, nous parlons tous la même langue.
Tous mes efforts visent à rendre les mathématiques accessibles au plus grand nombre, mais ce n’est pas dans l’air du temps. Nous vivons maintenant dans l’ère du futile, du superficiel, de l’inutile.
J’essaie de promouvoir des méthodes actives (interactives) rendues possibles par tous ces outils mis à notre disposition pour faire des contenus vivants. J’essaie toujours de montrer que la théorie conduit souvent à des algorithmes traduisibles dans des langages simples et ayant un intérêt pratique indiscutable.
Mathématiques de base (pour les étudiants post-bac, les candidats à un concours de recrutement et toutes les personnes curieuses).
Bakerstreet n’est pas un mauvais bougre mais c’est typiquement un frustré, quelqu’un qui n’a pas su faire la part des choses et qui après de longues années règle encore des comptes avec un système, ou qui sait des individus. Les jugements de Bakerstreet concernant les maths sont tout simplement immatures.
Je partage votre enthousiasme et votre indignation.
A.A. -
Bonsoir Layly Victor,
c’est un plaisir pour moi de lire chacune de vos (rares) contributions et je trouve dommage de ne pas vous voir publier sur le site en tant que rédacteur. Vous êtes un scientifique, cela se sent, pas moi mais j’aime les échanges entre cultures et idéologies différentes. Je pense qu’internet, ce nouveau continent, doit servir la cause des échanges. Des articles signés par vous nous changerait et l’audimat du site ne s’en porterait que mieux
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@La Dame du Lac
Merci pour vos encouragements. J’aimerais écrire des articles, mais c’est un gros travail, et en ce moment je cours après le temps. J’ai plusieurs idées. J’ai pensé aux points d’équilibre de Lagrange et à la sonde Gaïa, en relation avec le problème à trois corps restreint de Poincaré. C’est un très beau sujet, mais très difficile à expliquer sans faire appel au formalisme mathématique.
J’ai aussi pensé à « la relativité restreinte pour les nuls », mais c’est le même problème. Si on n’utilise pas un minimum de formalisme, on tombe dans le sensationnel (E=mc2).
Je pense à écrire un article sur la relation entre les mathématiques et la poésie.En attendant, je dois me restreindre à une tâche négative et qui me déplaît, car je préfère ce qui est positif : essayer de contrer sur ce site les sectarismes, les apriori et le découragement.
Bonne journée -
@Abou Antoun
Merci pour votre correction sur l’orthographe du nom de notre cher Ramanujan, et pour vos précisions sur Joseph Louis Lagrange.
Comme je disais, un jeune physicien japonais me dit un jour : « la France, c’est le pays de Lagrange ». Je me suis senti très honoré.
Je ne suis pas mathématicien mais plutôt physicien théoricien. Mais, comme j’ai fait mes études dans les années 70 et que le monde de la recherche n’était pas encore étouffé par les ordinateurs (qui sont tout de même utiles quand on les tient à leur place), j’ai bénéficié d’une enseignement de bon niveau en maths. Il y avait le fameux cours « techniques mathématiques de la physique », et j’ai encore les polycopiés de Laurent Schwarz (notamment sur la théorie des distributions)
Je suis comme vous. J’ai eu l’occasion de travailler avec des japonais, des Chinois, des Américains, des Européens bien sûr et j’étais impressionné de voir comment nous arrivions à nous comprendre. Les mathématiques nous aident à comprendre à quel point nous sommes tous très proches, à quel point notre cerveau fonctionne de la même façon.Le problème, c’est qu’on prétend faire un enseignement purement utilitaire, qui ne recherche plus l’élévation de l’esprit. Ce que Bakerstreet ne comprend pas (et je suis désolé d’être désagréable avec lui), c’est que c’est une grave déchéance, un grave abandon. Comme si l’élévation de l’esprit devait être refusée aux classes modestes !
Nous prétendons le contraire. Plus une société est moderne, plus elle a besoin de ménager des espaces de liberté pour l’esprit et pour l’individu.
Or, on nous présente les mathématiques uniquement comme une barrière sociale, ce qui est une aberration.
Bon courage. C’est grâce à des gens comme vous qu’il y aura encore des mathématiciens en France dans quelques années, espérons le. -
@Layly Victor
J’ai eu Laurent Schwartz en personne comme professeur en 1967 à Jussieu. Son ouvrage (théorie des distributions) avait pour titre exact ’Méthodes mathématiques pour la Physique’. il était si célèbre à l’époque qu’on l’appelait seulement MMP. D’ailleurs je vois que la spécialité perdure. Schwartz était un pédagogue né et avait un bon sens de l’humour. Parmi les classiques il reste son fameux « cours de l’X » .
Les mathématiques ont servi d’outil de sélection, disons de 1970 à 1990, prenant la place des langues anciennes. On peut le regretter car l’intelligence humaine est multiple et nous avons besoin de toutes les compétences. Écrémer pour le recrutement en médecine sur la base des résultats en mathématiques était une stupidité.
Le résultat est que des décennies plus tard certains continuent à régir négativement comme Bakerstreet, qui par ailleurs écrit de nombreuses choses sensées et intéressantes.
Dans un récent article consacré aux formules mathématiques et qui a été plutôt mal reçu j’expliquais que je pouvais presque lire les formulaires de maths de mes étudiants chinois dans le texte, sans connaître le moindre idéogramme.
Si un jour nous communiquons avec des civilisations extra-terrestres je pense que les deux seuls langages qui nous permettrons de commencer à communiquer sont la musique et les mathématiques.
Bonne soirée. -
Bref, la Finlande ne va pas supprimer l’enseignement des maths, physique, chimie ou autre. Elle va juste continuer (car ça fait longtemps que c’est en cours) à modifier ses modes d’enseignement.
Et, encore un mot : la Finlande est loin, très loin, devant la France dans les classements PISA. Y compris pour le classement spécifiques aux mathématiques...
Il semble donc que la France ait plus à apprendre de la Finlande que l’inverse...-
@Shanan Khairi
La Finlande va supprimer l’enseignement des mathématiques en tant que matière spécifique. Ce n’est pas moi qui le dit, mais les Finlandais eux-mêmes ! Elle va certes modifier ses modes d’enseignement, mais il est évident que cela va être un désastre, car, comme expliqué dans mon texte initial, une discipline doit s’apprendre dans une optique de progrès avec des cibles de connaissances. Par ailleurs, cela est extrêmement formateur et apprend à maîtriser son esprit, etc. La Finlande va aussi supprimer, c’est bien évident, des pans entiers de l’enseignement de la physique. Quel le « topic » qui va déboucher sur la théorie de la relativité générale en tant que discussion de salon ?
Le classement PISA est de la poudre aux yeux au même titre que le classement de Shangaï dans un autre domaine. Et vous n’avez pas le droit (vous le sauriez si vous étiez mathématicien) de conclure à l’avance qu’elle restera devant la France avec la réforme qu’elle est en train de mettre en place. -
@Geneste
Ca ne veut rien dire ça « en tant que matière spécifique ». Les mathématiques continueront à être enseignées mais selon un mode qui ne vous convient pas. Le formuler ainsi serait plus proche de la réalité...
On peut toujours contester un mode d’évaluation. En l’occurrence, il n’existe pas une évaluation comparable aux études PISA qui sont acceptées par consensus mondial comme une référence. Et rejeter le fait que l’enseignement finlandais soit plus performant que l’enseignement français est ridicule.
Enfin, vous n’avez pas à me dénier le droit de dire quoi que ce soit. D’autant plus que les méthodes d’enseignement ne relèvent nullement du domaine de compétence d’un mathématicien. -
@Shanan Khairi
ben si justement les méthodes d’enseignement des maths dépendent des compétences d’un mathématicien
on apprend pas les math pour faire plaisir à un pedagogo de service mais belle et bien pour maitriser un outils indispensables et il me semble que le mathematiciens ou l ingenieur est autrement mieux qualifie pour parler des compétences a acquerir qu un pedagogo qui ne maitrise en rien le sujet -
@Shanan Khairi
Les classements PISA sont des classements idéologiques orientés. Ce devrait être considéré comme un honneur de ne pas figurer dans ces classements. En tout cas, ce n’est pas un critère.
L’empereur du Japon, qui voulait faire du Japon une grande nation moderne, et avait compris que ça passerait par l’éducation nationale, convoqua ses ministres et leur dit : « recopiez exactement les méthodes de l’éducation nationale française, c’est la meilleure du monde ». C’était l’école de la troisième république, qui a fait de la France un pays qui avait un rayonnement mondial incomparable.
C’est ce qu’on disait encore dans les années 60. Ensuite, il y a eu la dégringolade continue orchestrée par la caste des franc-maçons au pouvoir à l’EN.Ces histoires de classement, c’est comme le classement des universités, type classement de Shangai, qui sont établis à partir de méthodes qui n’ont plus rien à voir avec l’esprit universitaire. Ainsi, dans ce classement, l’école normale supérieure de Paris se retrouve au 73 ème rang !
C’est complètement bidon.Il est un point qu’il faut reconnaître : ces « classements » et ces réformes de l’éducation sont tout à fait dans la ligne du système libéral.
Rassurez vous. La destruction de l’éducation nationale est en place, mais ça se fait tout doucement, par grignotage. Comme les vagues qui rongent une falaise et font tomber des pans tous les ans.
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Les classements PISA sont des classements idéologiques orientés.
Oui, dîtes moi quel résultat vous voulez obtenir et je vous bâtirait le test qui l’obtient. Tout à fait comparable aux sondages dans le monde de la politique. -
@Layly Victor
C’est dans tous les « ranking » que les établissements français se retrouvent plutôt en bas de classement.Par exemple dans le QS ranking (http://www.topuniversities.com/university-rankings/world-university-rankings/2014#sorting=rank+region=+country=+faculty=+stars=false+search=) la France ne place que 2 établissements dans les 100 premiers (24 : ENS ; 35 : X). Les USA y ont 28 établissement (bon, ils ont la population et les ressources) : la GB 20 ; la petite Hollande (le pays, pas l’autre) fait mieux que la France avec 6 établissements, la Suisse 4 ; Singapour 2 ; même la Finlande, 13 fois moins peuplée que la France a un établissement en 67em position.
Dans ce ranking (http://www.timeshighereducation.co.uk/world-university-rankings/2014-15/world-ranking) où la France n’a que deux établissements dans les 100 premiers (61 : X ; 68 : ENS), les pays cités plus haut font, de nouveau, mieux que la France.
Pour ce classement (http://www.theguardian.com/news/datablog/2014/mar/06/worlds-top-100-universities-2014-reputations-ranked-times-higher-education), c’est encore pire la France n’y a qu’une seul établissement.
Quant aux universités « branchées » (http://www.webometrics.info/en/world), là c’est la cata absolue, la France n’y est pas présente.
On peut continuer la liste des classements ...
Alors, que faut-il en conclure ?
Que le système français est bon, mais que les classements du monde entier sont mauvais ?
Où alors, et c’est mon hypothèse, que le système français est à la ramasse ?
C’est catastrophique de faire comme les autruches et de cacher sa tête dans le sable. Ce n’est pas en niant un probème que l’on va le résoudre.
Le système éducatif français est totalement inadapté, il est urgent de faire quelque chose. Et certainement pas en revenant à la 3em République, on n’est plus au 19eme siècle ou au début du 20eme.Il faut vous réveiller Layly Victor, est est au 21eme siècle et les solutions trouvées il y a une centaine d’années ne sont plus vraiment valables.
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Que les maths et la physique soient enseignées, cela semble incontournable. Qu’on en fasse les matières les plus importantes, là il y a problème. Et contrairement à ce que dit l’article, les maths ne sont pas sacrifiées dans notre système, loin de là. En revanche, les matières pouvant éveiller l’esprit critique, comme la philo et l’histoire, sont réduites à la portion congrue. La Finlande a sûrement mieux compris que vous où était l’erreur de notre système. La France est toujours en retard et tellement conservatrice, qu’elle (enfin, ses élites) comprend à retardement ce qu’il fallait comprendre rapidement. Enfin, ce ne sont pas les maths qui éveillent l’esprit critique et qui peuvent prévenir contre la propagande et la manipulation, soyez-en sûr. D’ailleurs il suffit de comptabiliser le nombre de physiciens, mathématiciens et autres scientifiques ayant soutenu le nazisme pour s’en convaincre.
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@Allexandre
Enfin, ce ne sont pas les maths qui éveillent l’esprit critique et qui peuvent prévenir contre la propagande et la manipulation, soyez-en sûr.
Point de vue tout à fait personnel et peu étayé.
Je ne pendrais pas le contre-pied de votre affirmation. Je pense qu’en fait cela n’a rien à voir.
D’ailleurs il suffit de comptabiliser le nombre de physiciens, mathématiciens et autres scientifiques ayant soutenu le nazisme pour s’en convaincre.
Là encore il s’agit d’une affirmation gratuite. Il est sûr que certains ont collaboré (Von Braun par exemple) mais d’autres se sont exilés. -
@Allexandre
J’ai eu un fils qui était en terminale S il y a six ans. Dans mes souvenirs, si l’enseignement de l’histoire était passionnant et semblait lui apporter beaucoup (mais maintenant il est supprimé en terminale S), celui de la philo était essentiellement l’enseignement de la Pensée Unique de la rue de Solférino.
De plus, vous devez savoir que ces dingues de finlandais et leurs admirateurs « pédagogistes » veulent supprimer aussi l’enseignement de l’histoire.D’autre part, sans aucun mépris pour le peuple finlandais, la suppression de la volumineuse histoire de France est quand même un beaucoup plus gros sacrifice.
Donc, il ne s’agit pas uniquement de la suppression des maths. Ce qui est programmé, c’est la suppression de tout, en dehors de la Pensée Unique.
Ce que Geneste a voulu vous dire, c’est que les Mathématiques sont la seule discipline imperméable à toute idéologie.
Au sujet de la conscience et de l’esprit de responsabilité des physiciens et mathématiciens, sachez que, si certains ont servi sous l’état nazi, sans être pour autant nazis, comme Otto Hann, la communauté des physiciens a fait preuve d’une grande conscience de ses responsabilités.
Quand il a été prouvé qu’une réaction de fission de l’Uranium produisait en moyenne plus de deux neutrons, ce qui rendait possible la réaction en chaîne, les physiciens, réunis en assemblée, ont longtemps hésité et discuté, pesé le pour et le contre, avant de rendre public le résultat. -
il n’y a pas de programme de philosophie en Terminal. Le prof fait ce qu’il veut. Il a juste pour mission d’enseigner la méthode de la dissertation et du commentaire de texte.
L’immense majorité des scientifiques ont fuit l’Allemagne NAZI, qui a été un véritable fiasco en terme de sciences et d’ingénierie.Pour info, sans Hitler, c’est en Allemagne et en Autriche que les grandes révolutions scientifiques du 20ème siècle se seraient produit : la Physique Relativiste, la physique quantique, le nucléaire, l’ordinateur, etc ; tout cela aurait du être découvert en Autriche.Heureusement que Von Braun n’était pas juif, sinon, même le moteur à réaction lui serait passé sous le nez. -
@Layly Victor
Très sincèrement, je ne crois pas que les matières scientifiques puissent être retirées de l’enseignement. Elles sont le socle de plusieurs séries. L’Histoire l’a été en S, puis rétablie cette année, mais il faut voir comment !! Là encore grande déception de la gauche.Je n’ai jamais dit que tous les mathématiciens et tous les physiciens avaient soutenu le nazisme. Heureusement. En revanche, quand on regarde les soutiens du nazisme dans le monde universitaire et de la recherche, on est surpris de constater qu’ils sont assez nombreux.Ce que je dénonce sur le fond, c’est d’avoir fait des maths, la matière de sélection, avec une hiérarchisation. Les bons élèves en tout seront presque quasiment tous envoyés en S, exceptés ceux qui tiennent bon pour aller dans une autre série. Et dans les mentalités, L et ES sont des séries « poubelles » dans lesquelles on envoie principalement ceux qui ne sont pas bon en maths-physique. Il faut voir les conseils de classe de fin de seconde : c’est ubuesque. Par conséquent, il n’est pas surprenant que l’échec soit si important. Si une matière devait être sélective, je pense que le français serait en première place. Maîtriser sa langue maternelle me paraît essentiel. Et ensuite, l’histoire, garante de notre passé et susceptible de donner matière à réflexion et à l’esprit critique.Vous me dites que la philo présente la pensée unique. Je le regrette pour votre fils, mais la pensée unique peut venir de partout. De là à penser que ce qui n’est pas conforme à notre point de vue est la pensée unique, il n’y a qu’un pas. Je puis vous assurer que vouloir être objectif n’est pas facile quand les élèves arrivent avec des a priori bien ancrés. Et naturellement le prof est taxé de « gauchiste » ou de « facho ».Je crois vraiment que beaucoup de profs sont honnêtes et tentent d’être objectifs. Ce n’est pas forcément le cas dans les familles qui formatent leurs enfants dans la pensée unique justement.Qui détient la « vérité » ?Cordialement -
@Abou Antoun
Je peux vous démontrer par A+B que l’histoire, la philo, la littérature ou les langues conduisent à la réflexion et à l’esprit critique. Si vous pouvez me prouver que les maths et la physique ont les mêmes vertus, je m’inclinerai. Par ailleurs, vous vous contredisez dans une seule phrase. Perso, je n’ai jamais dit que tous avaient soutenu le nazisme, mais que leur participation fut plus importante proportionnellement que celle des philosophes, historiens et autres penseurs. Cela est indéniable. Si vous doutez, allez chercher les soutiens à Hitler dans le monde universitaire et intellectuel et vous aurez la réponse. Quant à mon point de vue, heureusement qu’il est personnel ! -
@Allexandre
Je peux vous démontrer par A+B que l’histoire, la philo, la littérature ou les langues conduisent à la réflexion et à l’esprit critique.Si vous pouvez me prouver que les maths et la physique ont les mêmes vertus, je m’inclinerai.
Tout d’abord je ne nie pas que toute forme de connaissance conduit à la réflexion et à l’esprit critique, on ne peut tromper que des ignares. Le problème est que notre E.N. est devenue une usine à cancres, et qu’elle ne forme pas plus de scientifiques que d’historiens ni de philosophes.
Il faudrait un livre pour étayer ce point de vue. Voici en quoi je pense que les sciences ’dures’ (maths, physique, etc...) contribuent au développement de l’esprit critique.
Le problème de la vérité est un problème universel (scientifique, philosophique, religieux). Les mathématiques ont une approche axiomatique de cette notion. On ne se penche pas sur le côté universel de la vérité mais seulement sur des axiomatiques (ensembles de vérités premières apparaissant comme des évidences) et le raisonnement déductif. Les assertions vraies sont celles pouvant être déduites des premières par application d’un ensemble de règles déductives.
Un système d’axiomes étant admis ainsi qu’un ensemble de règles inductives les assertions se classent en trois catégories :- Les assertions vraies
- Les assertions fausses
- Les assertions indécidables.
Cela étant dit, revenons maintenant à nos moutons. En quoi la familiarisation avec ce discours scientifique favorise-t-il la réflexion et l’esprit critique ?
Eh bien nos politiciens, et les autres, s’emploient pour convaincre à avancer des arguments suivant ce mode de raisonnement. Ils ’démontrent’ donc en partant de leurs hypothèses (prémisses) et en appliquant leur logique pour parvenir à leurs conclusions. Tout y passe mais les chiffres (bidonnés) sont souvent invoqués sous formes de statistiques, parallèlement avec des ’faits’ (avérés ou non). Bref, démonter le discours d’un politicien c’est un travail qui consiste à examiner les prémisses, et les étapes du ’raisonnement’. Or c’est difficile voir impossible dans une réunion publique, une émission radiodiffusée, ou télédiffusée où tout le monde parle en même temps, coupe la parole à l’autre, etc... Le vainqueur du débat c’est celui qui fait les plus beaux effets de manche.
Toute personne ayant une solide formation scientifique va analyser les discours, les prises de position suivant des critères purement scientifiques et aucune ruse, aucun artifice ne résistera à cette analyse. Les tromperies classiques consistent à partir de prémisses fausses en les prenant pour un fait acquis, c’est la spécialité du J.T. de 20 heures qui commence souvent par asséner une contre vérité flagrante, on insiste alors sur le raisonnement. Ou bien le contraire on part de faits avérés indiscutables et on applique des règles pernicieuses, dans ce cas on met l’accent sur les postulats. Dans d’autre cas encore, les plus subtils, il y a mélange des genres, désinformation grise, c’est à dire que les faits réels sont mélangés avec des faits imaginaires et que le raisonnement emploie des arguments fallacieux parallèlement à des règles strictes.
Je pense qu’il est possible de mettre au point un programme d’analyse du discours politique, comme un détecteur de mensonge ’soft’, fondé uniquement sur la rhétorique mais qui sera toujours sujet à caution dans la mesure où la réalité des faits reste toujours difficile à prouver.
Signalons pour finir que je ne demande ni à vous ni à personne d’autre de s’incliner. -
@Layly Victor
Donc, il ne s’agit pas uniquement de la suppression des maths. Ce qui est programmé, c’est la suppression de tout, en dehors de la Pensée Unique.
Oui nous sommes bien d’accord, c’est la suppression de tout. Le niveau des bacheliers en langue française est peut-être encore plus effrayant qu’en mathématiques. -
Il faut, bien sûr, que ceux qui ont la volonté et les moyens (intellectuels et autres) d’obtenir un prix Nobel puissent courir leur chance, mais il ne faut pas oublier les autres, qui sont assez nombreux il me semble. Et ceux-là ont intérêt (intérêt pour leur santé (psychique, affective et même physique) et développement harmonieux) de vivre (donc d’apprendre) dans un milieu à la Freinet, ou tout simplement dans LE milieu social.
Exit l’école, la vie est apprentissage et non gavage.
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