@Allexandre
Je suis d’accord avec vous, autrefois la seconde s’appelait « classe d’humanités » et la première « classe de réthorique ». Les mathématiques étaient conçues comme faisant partie des humanités.
Ce n’est que plus tard qu’on se spécialisait, et encore : un scientifique était tenu de bien écrire le Français. Ce n’est pas vrai qu’aujourd’hui, ce qui est demandé en maths soit supérieur en niveau à ce qui était demandé dans les années 60, c’est même le contraire ! Il n’y a pas du tout une élévation du niveau scientifique au dépens du niveau littéraire : c’est un effondrement total !
J’ai travaillé dans une grande entreprise scientifique. Il y a, comme partout, des annonces générales sous forme de mails envoyés à tous, donc qui ont un caractère officiel. C’est bourré de fautes d’orthographe. Même les journalistes et les ministres ne maîtrisent pas les règles élémentaires des accords du participe, règles que ma mère, institutrice, nous enseignait à l’école primaire. On voit d’ailleurs mal comment les instituteurs actuels pourraient enseigner ces règles puisqu’ils ne les connaissent pas eux mêmes.
Ce que nous disons, c’est que la suppression de l’enseignement des mathématiques et de la physique ne va pas relever le niveau par ailleurs, bien au contraire, car on va supprimer des écoles de logique et de rigueur.
De plus, contrairement à ce que vous semblez penser, ce ne sont pas les matières scientifiques qui sont encouragées par la direction de l’EN. En arrière plan, ce qui est encouragé, c’est la pensée unique.