L’auteur ressort
toujours la même chose, et quasiment sous le même titre ; il a
juste rajouté un « Génétiquement, » à son "Les
maghrébins ne sont pas des arabes" du 19-9-2013 :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-maghrebins-ne-sont-pas-des-141092
Et la réponse est
toujours la même : le concept de arabe n’est ni génétique ni
racial ni « populationnel », il est culturel,
ethno-linguistique et civilisationnel. Que les maghrébins soient en
grande majorité descendants des berbères de l’Antiquité ne change
rien au fait que nombre d’entre eux ne se sentent pas une identité
culturelle berbère, mais arabe, et sont donc arabes. Il ne sert à
rien de la part des militants de la berbérité ou d’une maghrébité
distincte de l’arabisme de le nier. En sens inverse, les
arabo-maghrébins ne sauraient pas plus avoir le droit de nier le
sentiment identitaire des berbères, la dérive arabisante
autoritaire des pouvoirs maghrébins relevant d’une regrettable
importation du tout aussi regrettable jacobinisme français (comme
quoi, la décolonisation des esprits reste à faire sur bien des
points).Ce problème est d’ailleurs plus marqué en Algérie qu’au
Maroc, où l’Etat est moins sectaire, les doubles racines
culturelles, berbères et arabes, sont mieux acceptées. L’Algérie,
où l’opposition culturelle recoupe celle géographique entre la
façade côtière et l’Atlas, et la Tunisie, où l’identité berbère
se concentre principalement au Sud moins peuplé, feraient en effet
mieux de reconnaître cette double composante.