"Et dans les périodes d’effondrement, comme après la chute de l’Empire Romain, cela ne provoque pas un retour au troc, car « les gens ont continué à tenir des comptes dans la vieille monnaie impériale, même s’ils n’utilisaient plus les pièces »
Etrange spéculation tout de même, pour parler d’une époque de régression, de pertes des techniques, et où les historiens manquent évidemment d’informations, pour pouvoir faire de telles généralités. Le troc se remet en place en cas de crise, naturellement il reprend sa place, et c’est normal puisque l’argent, qui est un mythe ne puisse sa force que dans la confiance envers un système central.
Bien des sociétés heureuses ont fonctionné sans argent, autant qu’elles l’ont pu : Iles de Polynésie avant l’arrivée des jésuites, et tant d’autres exemples au Groenland ou en Afrique. L’argent vous fait entrer dans le monde de la thésaurisation, de l’envie, de la peur, de la vanité, de la mégalomanie et de la paranoïa.
Sans doute que l’humain n’a pas eu besoin de l’argent pour les découvrir, mais de fait, c’est l’or et ses génériques qui installe les rapports entre hommes, dans une nouvelle conception non seulement des échanges, mais du temps et de la domination. Une boite de pandore des névroses.
Voilà maintenant un quart de siècle qu’une nouvelle étape est franchie, avec la spéculation boursière, les bulles gigantesques, et un accroissement si formidable des inégalités, qu’il est inédit. Une position pré révolutionnaire.
Il se pourrait bien que cela soit le champ du cygne de l’argent, dans cette dernière débauche suicidaire, déconnectée des enjeux, mais aussi assez rapidement des états, les échanges à venir se faisant sur un mode retrouvant le local, le respect de l’autre, une sorte de peer to peer, indispensable à la survie.
Mais est on sûr que cela nous intéresse ?