Jésus était juif, il
respectait les préceptes religieux du Judaïsme et fut nourri de l’enseignement des prophètes
bibliques. Il n’a pas voulu fonder de nouvelle religion ni même quitter les frontières du
judaïsme tel qu’il le connaissait.
Jésus ne veut
absolument pas abroger la Loi juive mais il estime plutôt que la pratique de la Loi n’a aucun
sens si elle n’est pas accompagnée d’actes moraux et altruistes. Il s’insurge contre une
certaine observance « mécanique » de la Loi.
En plus de ce message éthique, Jésus annonce
un avènement messianique (voire politique) imminent (le Royaume des Cieux) dont il est
difficile de préciser s’il se voit lui-même comme acteur principal (messie) ou seulement
comme annonciateur.
Après la mort de Jésus, la « Première Eglise de Jérusalem » est exclusivement composée
d’adeptes juifs. Ce sont des juifs qui considèrent Jésus comme le Messie annoncé par les
Ecritures. Cette première assemblée judéo-chrétienne est dirigée par Pierre (principal
disciple de Jésus) et plus tard par Jacques le Juste frère de Jésus ; cela jusque dans les
années 60 du Ier siècle.
Le christianisme est véritablement né avec Paul de Tarse connu sous le nom d’Apôtre des Nations.
Pour Paul de Tarse,
la Torah a accompli son temps et se trouve supplantée par l’avènement de Jésus. Il faut
donc abroger certains préceptes ou plutôt les relativiser en fonction de cette donnée
essentielle.
Avec Paul est le vrai fondateur du « christianisme », avec lui
-Le message biblique devient universel et n’est plus l’apanage des seuls juifs
-La pratique des préceptes juifs devient inutiles pour ceux qui acceptent de
reconnaître Jésus.
Pour etre correct, le christianisme devrait s’appeler le « paulinisme »