@Emile Mourey
La question de Jean-Pierre Llabrés « Jésus »... Avons-nous une seule preuve historique de son existence ? ? ?... est centrale.
Il est regrettable que vous n’osiez y répondre directement.
Si on vous lit entre les lignes vous niez l’existence de Jesus comme être humain ayant une naissance et une mort comme individu. Donc vous contestez l’existence historique de Jesus de Nazareth.
Ce qui rend votre propos singulier c’est que vous semblez vouloir substituer à cette existence individuelle, une sorte de « phénomène » spirituel qui s’incarne dans un « conseil essénien ». Et l’histoire de la cruxifiction de Jésus vous imaginez la confondre avec la persécution sous Hérode des esséniens (en -4) ou de Jean-Baptiste (en 28 sous Hérode Antipas). Mais cette construction ne tient déjà plus « Au pied de la croix du Jésus de l’évangile de Jean » que vous vous empressez d’évoquer en passant, sans en tirer aucune conclusion. Ce qui veut dire que pour vous soit le fait est trop évident et réaliste ne serait-ce que par les circonstances historiques et qu’il vous serait fastidieux et impossible de le nier, soit vous souhaitez l’escamoter comme un récit fictif et décrit a posteriori par un certain Jean (dont au passage vous contestez aussi l’existence humaine et qui ne serait qu’un nom collectif dixit « les Jean, au sud, diaspora comprise »).
Est-ce bien cela ? Mais de grâce dites le simplement. Osez donc appeller un chat « un chat » !
Ensuite nous essayrons de comprendre pourquoi il vous est plus facile d’imaginer un « Jesus collectif » plutôt que comme individu. Et ce qui vous gêne tellement à accepter l’existence d’un homme juif né sous l’empereur romain Auguste. Ce « Jésus de Nazareth », homme dont la présence, les actions, les paroles ont paru exceptionelles au point que de son vivant, selon les témoignages, des foules enthousiastes le suivaient en tous lieux et si longtemps après à notre époque tant d’individus se sentent inspirés par les récits de l’Evangile et continuent de manifester collectivement leur attachement ?
Au delà de ces questions, l’historicité de Jésus n’est plus ni remise en doute, ni actuellement l’objet d’un débat controversé pour les chercheurs et historiens. Un consensus clair prévaut sur le sujet sur l’existence historique d’un certain Jésus cruxifié par le gouverneur Pilate à Jérusalem.
Maintenant pour savoir si l’homme Jésus était aussi un « phénomène » ou la manifestation du Divin, le doute est permis et les avis divergent. C’est Jean qui en parle plus que les autres évangélistes et peut-être le mieux, qui semble le moins étonné par la « puissance » manifestée, qui rattache directement à la révélation du Dieu des juifs et au discours messianique. Mais ceci n’est plus vraiment du domaine de l’Histoire mais d’avantage du domaine de la Métaphysique et de la conviction personnelle et intuitive.