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Commentaire de Emile Mourey

sur Jésus : un phénomène étonnant qui néanmoins s'explique dans son contexte historique


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Emile Mourey Emile Mourey 14 avril 2015 18:00

@jean-jacques rousseau


Je pense que la réponse que j’ai faite à P’tit Charles était claire : Vous ne voulez pas comprendre qu’à cette époque, pour les esséniens, la conscience, leur conscience, c’était Dieu, ou plutôt Jésus qui était dans le ciel et qui les inspirait. Votre question, c’est comme si je vous demandais : qu’est ce que vous avez fait durant votre vie en écoutant votre conscience ? Donc, je vous réponds : ce qu’ont fait et proclamé les esséniens, ils l’ont écrit en clair ou en allégorie dans les évangiles... en commençant par chasser les marchands du temple. 

La réponse à la question de Jean-Pierre Llabrés s’impose. Il n’y a pas de preuve historique de l’existence de Jésus puisque Jésus, si tant qu’il existe, est toujours au ciel, comme le dit l’épître de Jacques et qu’il n’est pas descendu en chair et en os (dans son évangile, Matthieu attend toujours qu’il vienne en gloire, de même la première épître de Jean, et pas seulement sous forme de « manifestations »).

 Ce que je conteste, ce n’est pas ce que disent les évangiles en attribuant à un Jésus les actions d’un conseil galiléen de Nazareth, c’est l’interprétation littérale que les historiens en font.

Concernant l’existence d’un Jésus homme, c’est la thèse du livre de Frédéric Lenoir dont j’ai fait la critique dans mon article http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/ma-reponse-au-christ-philosophe-37376 . Je ne peux pas être plus clair. Je dis ce que je pense et j’explique pourquoi.

Je n’ai dit qu’il fallait voir dans la crucifixion de l’évangile de Jean, la persécution de l’an -4. Je n’ai pas affirmé au sens « affirmation » du terme qu’il fallait y voir celle de Jean-Baptiste puisqu’il eut la tête tranchée mais j’ai bien laissé entendre qu’il y avait un point d’interrogation pour savoir à quelle communauté appartenaient les « saints » qui sont y montés sur la croix. Marc semble ne relater avant la fuite des persécutés que la décapitation de Jean-Baptiste. En revanche, je n’ai pas manqué de signaler le témoignage de Flavius Josèphe concernant la crucifixion de l’an 48.

Concernant Jean-Baptiste, il s’agit bien d’un individu, puisque témoignage de Flavius Josèphe il y a. Je maintiens que Simon, comme Jean, sont à la fois les noms de deux communautés et les noms de ceux qui parlaient en leur nom, mais que cela pouvait être aussi des noms désignant des individus comme le montrent les textes.

Vous avez raison d’évoquer les foules enthousiaste qui agitaient la Galilée de cette époque. Flavius Josèphe, non seulement le confirme mais en parle plusieurs fois. Or, s’il cite plusieurs fois les meneurs, Theudas et d’autres, comment expliquez-vous qu’il ne nomme pas l’homme Jésus dont vous dites que de nombreuses foules le suivaient ? La réponse s’impose : c’est que le pouvoir romain ne connaît que des individus, tels que Jacques et Simon que Tibère Alexandre a fait crucifier. 
Jésus, sous ce nom, n’a été jugé, condamné et crucifié que dans les évangiles.


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