1. Je n’aime pas le rap en tant « qu’expression musicale » et je « zappe » en général lorsque la radio ou la télé m’imposent, voire glorifient, ce « genre » artistique.
2. Il m’est arrivé toutefois d’apprécier certains « rappeurs » pour la virtuosité de leur expression verbale.
3. Considéré, à travers son contenu, comme une forme de description de la réalité des cités, le rap peut se voir accorder une certaine utilité.
4. N’ayant pas à l’égard de Booba l’indulgence des bobos, ses frasques et son comportement civique ou social n’alimentent pas ma béatitude.
5. Cependant, ne me contentant pas de la critique faite à son encontre par l’auteur de l’article, je suis allé chercher dans le journal qui l’a fait paraître, l’interview incriminée.
J’y ai relevé ceci :
Vous étiez « Charlie » au moment des attentats ?
Non. J’étais ni Charlie, ni pas Charlie. Je comprends l’indignation des gens, je comprends aussi l’indignation de certains musulmans qui ont eu le sentiment d’être insultés par un journal, même si je ne cautionne pas de tels actes terroristes. Mais « Charlie Hebdo » a pris des risques. Quand tu t’attaques à une religion, tu sais que des extrémistes peuvent réagir ainsi. Il ne faut pas être surpris.
6. N’ayant été moi-même « ni Charlie ni pas Charlie », refusant d’être condamné à l’être, et considérant que ma liberté m’autorise un choix personnel, je ne saurais condamner Booba pour avoir revendiqué le droit d’être ou n’être pas Charlie. Le reste de l’interview, plus « engagé », peut effectivement prêter à discussion.