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Commentaire de andromerde95

sur Crise du FN ? Le Pen, sa Fille et le Saint profit


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andromerde95 15 avril 2015 15:00

@Rmanal

 l’action fr était loin d’être collaborationniste et pro allemande, au contraire :

dans ton lien
« Maurras n’est « ni germanophile ni philo-nazi, [et] veut considérer que son choix de la “seule France” est compatible avec sa fidélité au maréchal Pétain et à son régime201 ». Ainsi, Maurras considère Pierre Laval « comme un traître », et plusieurs maurrassienscagoulards organisent son enlèvement en octobre 1940, même si l’Action française n’a pas joué elle-même un rôle déterminant dans l’opérationA 63.
  • Quand d’anciens sympathisants de l’Action françaises deviennent collaborationnistes, ils sont réprouvés par Maurras et exclus de l’Action française comme Charles Lesca ou Jean Loustau ou le milicien Henry Charbonneau. Ils côtoient de nombreux anciens militants ayant quitté depuis plus ou moins longtemps l’Action française, comme Louis Darquier de Pellepoix qui a rompu avec Maurras en 1936 ou Claude JeantetJean-Henri Azéma et Paul Chack qui ont adhéré au PPF entre 1937 et 1939. Certains amis combattront sous l’uniforme allemand dans la LVF puis la Division SS CharlemagneA 64 — comme Jean Loustau, militant de l’Action française, qui fut volontaire dans la Division Charlemagne202 — ou dans la Milice, comme Joseph Darnand, son dirigeant, ancien militant d’AF. Quelques militants font partie de l’Agence de presse Inter-France, dont l’action est dénoncée par Maurras, ou de l’équipe de Je suis partout, tels Robert Brasillach ou Lucien Rebatetnote 31.
  • Maurras tout en dénonçant avec virulence gaullistes et communistes, rejettent autant que lui en laisse la possibilité la censure l’Allemagne nationale-socialiste et ses projets de nouvel ordre européen :
    • Dans une conférence au café Neuf de Lyon, le 3 février 1943, Maurras proclama publiquement que l’Allemagne restait pour la France l’ennemi no 1, la censure empêchant que ses prises de position soient publiées203.
    • S’il a approuvé dans un premier temps la création de la Milice comme une police qui protégerait les gens contre les attentats communistes qui visaient indifféremment de vrais collaborationnistes et des pétainistes antiallemands, il la désapprouva énergiquement dès qu’il appris que son commandement était soumis à l’autorité allemande et interdit ses partisans de s’y engager,204 ; de fait, les miliciens réquisitionnèrent ses bureaux et lui firent une « figure féroce205 ».
    • À un correspondant lui proposant d’annoncer une exposition antisoviétique dans L’Action française, il répondit que ce ne sont pas les Russes qui occupaient la France et que si on organisait une exposition antiallemande, il en rendrait compte ses articles206.
    • Il met en avant que ses articles visaient à tromper la censure pour mieux faire passer un message antiallemand ; ainsi, le 12 février 1943, il montre l’impossibilité d’intégrer la France dans un ensemble européen et pour son partisan Pierre Boutang, il ne pouvait y avoir alors de tract clandestin plus utile contre l’occupant207.
  • Charles Maurras fut donc une cible privilégiée de la presse pro-hitlérienne parisienne qui l’accusait de prôner l’attentisme et d’être opposé à tout renforcement de la collaborationnote 32. En effet Maurras défend la thèse de la France seule, celle-ci devant se tenir à la fois à l’écart de l’Allemagne et des Alliés. Il ne prône pas de collaboration politique ou d’aider militairement l’Allemagne. Les Dreyfusards collaborateurs tels Armand Charpentier et René de la Marmande attaquent régulièrement ses positions194. Les pacifistes des années 1920 reprochaient à Maurras d’être hostile au rapprochement franco-allemand. Devenus collaborateurs, ces pacifistes témoigneront d’une ténacité idéologique et d’une constance argumentaires remarquables, puisqu’ils lui feront le même reproche sous l’Occupation208. »

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