http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Maurras
«
Il parle d’une « divine surprise »140 à propos de l’accession au pouvoir du Maréchal Pétain141. Il soutient le régime de Vichy, non la politique de collaboration142 car il est un nationaliste profondément germanophobe mais certains aspects du discours de la Révolution nationale143. Il se félicita par exemple de l’abolition par Vichy du décret Crémieux très mal vu des populations musulmanes144.- Mais ce soutien va surtout à la personne du Maréchal Pétain et non à tous les dirigeants ou toute la politique de Vichy : Maurras fêta le renvoi de Laval dans les locaux de L’Action française132. Maurras chercha à user de son influence auprès des dirigeants de Vichy comme il le fit auprès de Raymond Poincaré pour contrer les mesures qui lui semblaient mauvaises.Au cours des mois de juillet et août 1940, il joue de ses relations auprès du maréchal Pétain qu’il rencontre le 27 juillet pour faire échec au projet de parti unique lancé par Marcel Déat. Il écrit que de toute évidence, Marcel Déat est égaré par l’exemple de l’Allemagne et de l’Italie145. À un journaliste japonais, Marcel Déat confiera qu’il s’est heurté par-dessus tout dans son projet d’État totalitaire et de nouvel ordre européen à la résistance de l’Action française146. Maurras s’oppose à toute orientation germanophile ; il voit dans les partisans de la collaboration les continuateurs de Jaurès et Briand et note comme l’un des hauts responsables nazis en France, Schleier, que « la grande majorité des partisans de la politique de collaboration vient de la gauche française : Déat, Doriot, Pucheu, Marion, Laval, une grande partie de l’ancien personnel briandiste147. » »