’ Idée reçue 4. Il faut faire confiance à l’Etat pour ne pas dévoyer les moyens à sa disposition’
Nota Bene :
cette idée-reçue est elle-même corrélée à l’ idée-reçue 0 qui consiste à croire que l’artifice de légitimation en vigueur dans un pays serait l’équivalent d’une loi divine, ou d’une justification absolue et intemporelle.
Quand nous déciderons-nous, en France, à comprendre que les mandatés (par élection, ou par principe -plus ou moins officialisé- de collégialité) outrepassent leurs prérogatives lorsqu’ils officialisent une décision de leur cru sans consulter spécifiquement le peuple (cf référendum) ?
Compter sur une intégrité et une probité intrinsèques et indéfectibles du gouvernement actuel autant que que de tous les gouvernements futurs pour instituer ce genre d’extension des pouvoirs exécutifs est un lapsus trahissant une grave incohérence de raisonnement de la part de donneurs de leçons qui prétendent craindre la montée d’une dérive extrémiste.
( Comment ces importants seraient-ils donc à ce point assurés que leur ennemis -réels ou fantasmés, internes ou externes- ne prendront jamais, légitimement ou pas, les rênes de ce pouvoir-augmenté qu’ils instaurent ? soit-disant ’pour le peuple’ mais a priori pas indiscutablement ’par le peuple’ ! )
( D’accord, la dictature éclairée peut -a pu, ou pourrait- être, momentanément, une solution globalement tolérable pour un peuple. Il n’empêche que ce ne sera jamais un modèle de gouvernement pertinent sur le long terme )