L’auteur, dans sa belle générosité, est le prototype des « idiots utiles ». Il ne lui vient même pas à l’idée que pour tarir ce flot ininterrompu de migrants, il faudrait surtout leur donner, chez eux, en Afrique, l’espoir de vivre mieux, de la dignité, de la fierté de leur pays. En les aidant réellement contrairement à ce qui se fait actuellement où les montagnes de pognons de l’aide internationale sert à engraisser des potentats locaux pourris jusqu’à la moëlle et à payer des 4x4 rulilants à des ONG à côté de la plaque, lorsqu’elles ne sont pas des faux-nez de la CIA... Pas toutes heureusement.
Enfin, il est une question taboue qu’il faut pourtant bien
aborder : les bienfaits de la médecine moderne ont fait chuter
heureusement la mortalité infantile. On s’en réjouit. L’espérance de vie
s’en est trouvée allongée. Et donc la démographie a explosée tandis que
la production restait au niveau d’une agriculture de subsistance,
elle-même ruinée par les exportations subventionnées de produits
européens.
Conclusion : une aide massive ne s’évaporant pas dans des poches
corrompues doit se conjuguer avec une régulation efficace de la
surpopulation. Les Chinois l’on fait, les Indiens tentent de le faire.
Mais, au delà de toute coercition, la manière la plus efficace de
limiter les naissances, c’est l’éducation.
Faute de résoudre ce double défi : développement économique de
l’Afrique et limitation des naissances, l’Europe va se trouver
confronter, dans les décennies qui viennent, à une gigantesque question
migratoire. Qui ne se résoudra pas avec le sourire…
Ne jamais oublier les paroles de Boumedienne qui déclarait, en 1974 devant l’assemblée de l’ONU : « Un
jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour faire
irruption dans l’hémisphère nord. Et certainement pas en amis. Car ils y
feront irruption pour le conquérir. Et ils le conquerront en le
peuplant de leurs fils, c’est le ventre de nos femmes qui nous offrira
la victoire. »