@Tythan
Tout d’abord bonjour
Préalablement à la réponse que je voudrais faire, je veux préciser que je n’ai
n’ai pas lu tous les commentaires, un certain nombre seulement. Veuillez donc
me pardonner si je répète ce qui a été dit ailleurs ou si mon commentaire omet
certains propos.
Ensuite, je voudrais dire qu’il est bon de débattre mais j’ai l’impression
qu’il y a un dialogue de sourds et je ne pense pas que ça soit la bonne
solution que de s’engager dans cet engrenage là. Je vais essayer de ne pas y entrer
moi-même. ^^
Sur le premier point, je serai en désaccord avec vous deux.
D’abord avec Fifi Brind_acier. Je ne pense pas que ça soit méprisable de ne pas
parler des traités européens. C’est peut-être un manque de courage politique de
la part des cadres de DLF ou alors une méconnaissance (mais dans ce cas, c’est
plus embêtant surtout quand un des thèmes principaux de ce parti a pour sujet
l’Union Européenne).
Ensuite, Tythan. NDA est un homme politique, c’est certain. Mais être un homme
politique engage à faire un diagnostic sur une situation problématique puis à
proposer des solutions réalisables pour résoudre cette situation. Ces solutions
doivent tenir compte du cadre juridique dans lequel évolue la société. Être un
homme politique n’est en rien incompatible avec le fait d’évoquer des questions
juridiques, bien au contraire.
Sur le second point, de ce que je lis du programme
de DLF à ce sujet, je vois que vous souhaitez effectivement supprimer les
traités existants qui fondent et font fonctionner l’UE en proposant un nouveau
traité pour instituer une confédération (signalez-le moi si je me trompe). Mais
comme le prévoit le droit européen, incarné par les traités de l’UE, toute
modification (et à fortiori une modification létale qui viendrait dissoudre
l’UE) ne peut se faire que si les 28 pays membres de l’UE sont d’accord. Or,
pour que les 27 autres pays soient d’accord, il faut bien évidemment qu’aucun
de ces pays ne soit dirigé par un bord politique pro-UE ou
pro-une-autre-UE-différente-de-la-confédération-proposée-par-DLF. Il faudrait
donc que tous les dirigeants des pays de l’UE aient grosso-modo la même volonté
que DLF. La probabilité pour que cela arrive est nulle (je vous renvoie à la
démonstration mathématique faite par l’UPR, et confirmée par les étudiants
polytechniciens). Je comprends donc que c’est malheureusement impossible
d’avoir cette confédération que vous souhaitez.
Mais je vous cite ensuite, dans un commentaire que vous avez fait plus bas : "De deux choses l’une : soit nous réussissons à convaincre nos
voisins pour réécrire ces articles, et ils s’appliqueront avec ceux qui le
souhaitent, soit nous ne réussissons pas et nous quitterons l’UE. Dans
tous les cas, ils ne s’appliqueront plus."
Je pense ici que vous extrapolez. Sachant qu’il est impossible que tous les
autres pays soient d’accord pour supprimer les traités européens (sans compter
l’opposition de l’oligarchie financière et atlantiste présente à tous les
échelons importants de nos sociétés), votre solution B (qui ne tient
qu’à vos propos tenus ici-même) est obligatoire. Or, ce plan B n’est
prévu nulle part dans le programme de DLF. Il n’émane que de votre propre
interprétation. Peut-être que votre voisin n’a pas du tout la même, et
peut-être que NDA en a également une autre.
Ou alors il y a quelque chose qui m’échappe. Pouvez-vous me préciser ce point
là ? Je dois avouer que je n’ai pas forcément une connaissance précise des
propositions et de la marche à suivre que propose DLF.
"Surtout, ton erreur vient de ce que tu confonds le
droit et la politique. La volonté de changer l’Europe est politique, ce n’est
pas un problème de droit."
C’est ce passage là de votre commentaire qui m’a poussé à réagir.
La volonté de changer l’Europe est politique dans le sens où elle émane d’une
volonté politique, je suis entièrement d’accord avec vous si c’est ce que vous
vouliez dire. Cependant, la politique s’exerce dans le cadre du droit qui régit
nos sociétés. On a pas le droit de faire n’importe quoi.
Ce droit, depuis plusieurs décennies, se situe maintenant à un échelon européen
et prime sur le droit national.
Or, il se trouve que le droit européen contenu dans les traités est extrêmement
politisé et revient en réalité à mettre en œuvre des grandes orientations
politiques qui vont dans le sens inverse de ce qu’essaye de défendre DLF et
d’autres partis. La direction politique, économique, sociale, écologique,
diplomatique, etc, prise par l’UE s’explique parce que cette direction est
inscrite dans le droit qui fonde l’UE. Le droit européen n’est donc pas
seulement un cadre juridique à nos sociétés mais aussi un programme politique.
Or, la politique respectant le droit (sinon, on est hors-la-loi et cela revient
à accepter toutes les dérives), elle est obligée de se soumettre à la politique
dictée par ce droit.
Dans le cas de l’Union Européenne, c’est donc complètement un problème de droit
puisque que la politique européenne EST le droit européen, et le droit européen
EST la politique européenne. Pour changer l’UE, sa direction, sa forme,
etc, il faut donc changer le droit européen. Et pour changer le droit
européen, c’est-à-dire les traités, il faut... bla bla, vous connaissez la chanson.
C’est super vicelard vous ne trouvez pas ?
Sur le troisième point, je voudrais dire qu’il n’y a pas si longtemps,
j’ai soutenu DLF (à l’époque c’était DLR). Et pas que DLF. J’ai apprécié
Chevènement, mais aussi Montebourg lors de ses prises de position pendant la
primaire et pendant l’exercice de son ministère. Mais j’ai compris que
s’opposer à la politique actuelle est vain parce que les gens qui dirigent
notre pays prennent leurs ordres à Bruxelles et qu’eux-mêmes sont sourds à
toute revendication ou contestation (on le voit avec Hollande, on l’a vu avec
Sarkozy, on le verra avec Juppé, Valls et consort). Ils se font élire par les
gens qui les financent, les puissants de ce monde, et les médias, qui sont
tenus par les mêmes financiers. Ils n’ont d’autres choix que de satisfaire les
intérêts de ces gens une fois en fonction (ça me paraît logique : "tu
m’aides à être élu, et je te rendrai la pareille une fois que je le
serai"), et leurs intérêts sont les intérêts bruxellois et atlantistes.
La seule solution, c’est d’expliquer aux français que le système est bloqué,
que les vœux pieux de changement faits à gauche comme à droite ne sont
qu’illusion, qu’il n’y a pas d’autre solution que de sortir de ce traquenard
par la seule et unique sortie d’autoroute qui existe : vous savez de quoi je
parle.
Je ne vous forcerai pas à changer d’avis. Mais qui cherche la vérité, la trouve
tôt ou tard. Je vous souhaite de ne pas continuer à vous faire des illusions.
Ça fait quarante ans que les gens s’en font pour le plus grand bonheur de ceux
qui poursuivent cette folie qui détruit nos pays, fait souffrir nos concitoyens
et nous efface de l’histoire.
C’est peut-être difficile de vivre avec la vérité mais je préfère ça que croire
à des choses impossibles (le cap politique de l’UE est fixé définitivement).
Depuis que je suis en âge de voter, depuis 2009, j’ai cru aux promesses et aux
vœux pieux. J’en ai vite eu marre et fort heureusement, j’ai enfin trouvé un
mouvement politique qui ne me prend pas pour un imbécile, qui me fait parfois
déprimer en exposant la vérité que personne ne dit, mais qui explique quel est
le seul espoir pour retrouver notre indépendance et notre démocratie.
J’attends votre réponse (en espérant que vous voyez mon commentaire qui arrive
une dizaine de jours après le votre).
06/05 19:00 - Tosc
« La voie proposée par FA n’est pas plus légale ni plus sereine que les autres, il faut (...)
06/05 18:59 - Tosc
« Donc tu es sur le fond sur le même positionnement que nous lorsque je parlais des (...)
06/05 18:56 - Tosc
« Non. Cela n’a rien à voir, cf. mes explications dans mon commentaire précédent. »
06/05 18:54 - Tosc
@Tythan « Va pour le tu et merci pour ta réponse, qui est un peu tardive, je pense que le fil (...)
06/05 11:14 - Tythan
Détruire l’UE ? Non, loin de l’UPR cette idée. La France en sort. Mais si les (...)
06/05 11:14 - Tythan
@Tosc Va pour le tu et merci pour ta réponse, qui est un peu tardive, je pense que le fil (...)
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