@D-503
Il me semble avoir dit qu’il ne fallait pas lire ce livre plein d’humour au premier degré et qu’il s’inscrivait dans le domaine littéraire et non dans une analyse politique et philosophique.
De toute manière le narrateur est plutôt un spectateur lucide sans véritables convictions personnelles hors certains domaines.
Mais Houellebecq souligne lui-même dans le roman que la lecture d’une oeuvre littéraire, concrètement il prend celle de Joris-Karl Huysmans, donne accès à la personnalité de l’auteur [à condition qu’il ait de la personnalité bien entendu] , à ses idées et croyances tout au long de son parcours personnel. Et ce n’est pas un hasard s’il le décrit comme passant du naturalisme à la spiritualité (schématiquement son personnage s’essaie aussi à cette démarche.
Son livre est clairement une fiction, mais le remarquable est qu’il la bâtit sur des réalités sociétales et comportementales, ainsi qu’e sur des mécanismes que Houellebecq a bien assimilés concernant la manière de faire des politiciens, leurs vréritables buts, leur opportunisme... qui fait que la fiction prend ici une force de possibilité qui dérange le système.
C’est d’ailleurs comme cela q’une journaliste de Télérama a qualifié soumission : un livre dérangeant.