initiative louable, mais reflexion un poil courte

Comme cela a été souligné dans les commentaires, il s’agit d’un gros enfoncage de portes grandes ouvertes. mais c’est toujours bon à prendre. En revanche...

 - ne baser l’argumentation que sur les chaines d’info continue, c’est facile et surtout faux. BFMCI et consorts sont le paroxysme du journalisme poubele on est d’accord, mais la problématique est exactement la même (sauf qu’un peu moins voyante) sur toutes les chaines privées quelles qu’elles soient. Le profit érigé en objectif indépassable pervertit tout, c’est la nature humaine
Et M. LELAY à l’époque dirigeant de TF1 l’avait d’ailleurs joliment confirmé : son métier (était) de vendre du temps de cerveau disponible à coca cola... Je crois que c’est on ne peut plus clair

- Le parallèle sur le fait que le dirigeant de BFM soit issu de HEC... Mouais. C’est oublier les autres étudiants d’HEC qui eux ont utilisé leurs connaissance pour entreprendre autrement, travailler dans le monde associatif, la microfinance, le crowdfunding. Une ecole de commerce fournit un outillage et un environnement qui vehicule une certaine manière de voir les choses. Ca ne s’impose qu’aux esprits faibles et à ceux qui etaient déjà convaincus avant d’arriver. Il est tout à fait possible de rester fidèle à ses idéaux, question de choix et d’éthique personnelle. L’outil n’est pas condamnable en soi, pas plus que ne l’est l’argent. C’est l’utilisation qui en est faite qui est condamnable

 - "Si comme moi vous n’êtes pas satisfaits de l’information télévisuelle je vous invite très simplement à boycotter ces chaînes et à vous tourner vers la presse écrite qui me semble bien moins manipulée par les publicitaires"

Là... j’ai décroché. Expliquez moi la différence entre une television privee et un organe de presse ecrite privé... Les memes causes produisant les mêmes effets, on va retrouver une situation similaire. Pourquoi aucun article mettant en cause les interets economiques des actionnaires ? Pourquoi la loi du silence imposée sur les affaires qui touchent de pres les potes du patron ? etc etc... Le critere ecrit ou pas ecrit n’est pas pertinent. Le mode de financement seul compte

... et encore : dans les organes publics (i.e financés par redevance ou subvention), une dependance au pouvoir politique est à craindre, ce qui laisse augurer d’autres débordements tout aussi sympathiques...