Débat très riche ! Un point que j’aimerais préciser :
ce n’est pas tant le travail qui est en cause que sa finalité.
Travailler pour le bien commun, pour bâtir un monde meilleur tout le monde est d’accord, mais travailler pour créer des « richesses » qui au bout du compte se résument à du papier vert à valeur strictement consensuelle, ou pire à des 1 et des 0 sur des disques durs d’ordinateurs de banques, et tout cela au prix de l’épuisement des ressources, de la destruction de l’environnement, de l’instrumentalisation des « ressources humaines »... ce n’est pas particulièrement motivant.
La vision libérale est une vision juste, mais à court terme. On est malheureusement revenu au début de l’histoire de l’humanité avec pour seul objectif immédiat pour l’individu : survivre.
De nos jour on vit trop longtemps pour se contenter de ça, on finit un jour par se poser des questions, par remarquer que l’avenir de nos enfants est plus sombre que l’a été le notre. On a créé des besoins futiles pour muer les citoyens en consommateurs-travailleurs, mais on ne leur donne même plus le pain et les jeux des romains (loi DADVSI).
Pendant la crise du CPE, le mot « révolution » à fleuri partout dans les médias, les forums. La seule chose qui l’empêche à mon sens, ce n’est pas la volonté des gens, c’est juste que la dissolution des responsabilités fait qu’on ne sait plus quelle tête trancher, ou même s’il y a une tête à trancher.
Je ne crois pas que beaucoup de gens aspirent à passer leur vie à obéir à quelqu’un d’autre (patron, clients, chef de bureau, marchés...). Par contre, dépenser son temps quand on le souhaite et sans compter pour la seule satisfaction de faire avancer les choses, ça ça motive la jeunesse, il n’y a qu’à voir l’essor des logiciels libres par exemple.
Il est donc urgent de revoir la définition du mot « travail » qui peut être la meilleure ou la pire des choses.